« Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. »
Is 54, 9-10
Aujourd’hui, nous allons achever le cycle du prophète Jean le baptiste au sujet duquel le Seigneur fait une remarque importante. Les uns ont accepté son message et reçu le baptême de conversion. Par cet acte, ils se sont préparés à l’accueil du Messie et de son Royaume. Les autres, par contre, une minorité heureusement de ceux qui pensent posséder la vérité, se sont fermés à son message et, par ce fait même, « ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »
Jésus pose devant ses contemporains la figure de Jean. Il est un prophète, envoyé de la part de Dieu dont la mission, précise le Christ lui-même, est de préparer le chemin devant lui. Tout bilan fait par le Christ, le baptiste est une figure à double tranchant : les uns l’acceptent, les autres le rejettent. Ainsi en sera-t-il aussi pour le fils de l’homme. Il sera objet de division : deux contre trois et trois contre deux.
De ce point de vue, la vie de Jean, son sort et sa mort annoncent déjà, par anticipation, ce que sera la vie de Jésus : son message, son sort et sa mort. Ici aussi, Jean par sa vie est prophète. À nous, qui écoutons cette parole, se pose une question : quelle est notre position face à l’envoyé de Dieu. Ici ce sont Jean Baptiste et le Christ ? Croyons-nous à leur parole ou non ?
Dans la première lecture, le Seigneur est confronté à la même résistance de son peuple, comme une réticence à croire aux trop belles annonces de libération. Le Seigneur se présente comme le Dieu fidèle qui redonne vie. Au fort de l’exil, retentit un message de restauration, une promesse de bénédiction, un retour aux bons vieux temps. Le Seigneur annonce au « petit reste » menacé de disparition que la vie reprendra de plus belle, la prospérité sera au rendez-vous. Dieu ne se mettra plus en colère contre son peuple. Même si l’inimaginable de la distanciation des montagnes arrivait, Dieu lui ne se séparera jamais d’Israël.
Ce message est caractéristique du temps du temps de l’avent. On découvre ici un Dieu affable, qui va jusqu’à promettre de ne plus se mettre en colère :
« Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. »
Is 54, 9-10
Dieu est proche des pauvres gens, des pauvres qui comptent sur lui. Ce texte de la première lecture a pour cœur l’œuvre de salut que Dieu veut accomplir pour Israël et pour nous aujourd’hui. Il se pourrait que nous interprétions notre vie actuelle comme un châtiment provenant de la colère de Dieu. Même si ce l’était, les textes de ce jour nous enseignent que la « colère de Dieu ne dure qu’un instant et sa bonté, toute la vie ».
Mais pour que nous soyons en grâce, nous ne devons pas fermer notre cœur à ses messagers. Il faut surtout se convertir et se mettre résolument sur le chemin de Dieu. Dieu ne travaillera jamais à la perte de l’homme. Nous rentrons dans son plan de salut quand nous nous mettons à l’écoute de ses envoyés.