L’eau rappelle le sacrifice du Christ qui de son côté ouvert laissa couler du sang et de l’eau (Jn 19,34).
Pour les orientaux, elle signifie les deux natures du Christ, l’eau de son humanité étant jointe au vin de sa divinité.
Chez nous les latins, elle exprime davantage l’union de l’Église au sacrifice du Christ. La messe est en effet le sacrifice de toute l’Eglise et cette petite goutte d’eau dans le calice : c’est nous ! « Nous voyons que par l’eau c’est le peuple qu’il faut entendre, explique saint Cyprien (+ 257) et par le vin, le sang du Christ. Quand on mêle l’eau au vin dans le calice, c’est le peuple qui ne fait plus qu’un avec le Christ, c’est la foule des croyants qui se joint et s’associe à celui en qui elle croit. (…) Ainsi donc, quand on consacre le calice du Seigneur, on ne peut pas plus offrir l’eau toute seule que le vin tout seul ; si on n’offre que le vin, le sang du Christ se sépare de nous, s’il n’y a que de l’eau c’est le peuple qui se sépare du Christ. »
N’oublions pas les belles paroles que prononce le prêtre : « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité. »
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Merci Frère Hervé pour la présentation synthétique de cette pratique. j’avoue que je ne le savais pas. C’est plein de sens.
Merci pour cet éclairage, tant oriental que romain. L’eau nous rappelle également le fait que c’est tout le peuple des baptisés qui se trouve associé à l’offrande du Christ.
Je rappelle simplement que c’est le diacre qui accomplit ce geste, manifestant par sa présence à l’autel la présence de tout le peuple.
Dominique, diacre.