Lundi de l’octave de Noël : saint Jean

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Ambon

« Il vit, et il crut »

Nous fêtons aujourd’hui saint Jean, l’apôtre du Christ, à qui on attribue le quatrième évangile, les trois épîtres porteuses de ce nom et l’Apocalypse. Il est celui parmi les douze que le Seigneur Jésus aimait d’un amour de prédilection, selon le témoignage de la tradition ecclésiale et comme on le pressent en maints endroits du quatrième évangile. On peut le dire aussi sans conteste, c’est sous sa plume que l’occurrence de l’expression « amour » et ses dérivés est florissante. Dieu est amour et parce qu’il est amour, nous ses enfants, nous devons « nous aimer les uns les autres  ».

Il est aussi l’apôtre qui découvre le chemin de la foi dans les signes que Dieu nous fait. L’évangile de saint Jean est jalonné de signes typologiques, qui révèlent quelque chose de fondamental de Jésus, et donc de Dieu. Ces signes nous conduisent à croire en lui comme envoyé du Père. Jean va jusqu’à dire que la raison ultime des paroles et gestes de Jésus, c’est pour que nous croyons et que nous ayons la vie. La foi, comme l’amour en tant que son cytoplasme de croissance, est donc au cœur des préoccupations de l’apôtre. D’ailleurs l’évangile de ce jour, au ton pascal en plein cœur de la nativité, évocation de la nativité comme mystère d’abaissement qui conduit à Pâques, en son dernier verset, nous y convie d’emblée  : « Il vit et il crut ».

Pendant ce temps de Noël, le signe de l’enfant couché dans la mangeoire nous est donné. Nous le voyons, certes. Nous conduit-il à la foi ? Ce n’est pas évident. De plus en plus de personnes s’arrêtent au signe sans en décoder le sens. Dieu ne fait jamais ses signes dans le vide. Il y a toujours un au-delà du signe vers lequel il veut nous conduire. Pour coller au temps liturgique de la nativité en même temps qu’à la fête johannique, l’Enfant couché dans la mangeoire nous enseigne l’amour immense de Dieu pour l’homme, un amour qui le pousse à se dépouiller de ses prérogatives et honneurs divins et à prendre en tout notre condition humaine, excepté le péché.

Ce miracle, le plus grand qui soit selon le père Alain Dosseh, veut provoquer en nous la foi en l’amour de Dieu. Chaque fois que nous allons devant la crèche, par-delà la sobriété et la modestie des lieux, ce qui éclate, c’est non seulement la puissance de Dieu qui se manifeste dans la faiblesse de l’enfant mais aussi sa condescendance pour l’homme qu’il aime au-delà de toute imagination. Notre prière, devant ce spectacle hors du commun, sera action de grâce et confession de foi en Dieu. Nous finirons notre extase en implorant la grâce de l’humilité.

Demandons à l’apôtre Jean, que nous honorons en ce jour, de nous conduire vers l’au-delà des signes que le Seigneur nous fait, pour que grandisse notre foi et notre amour.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cette publication a un commentaire

  1. KPADONOU Aimé

    Amen

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