En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Mc 1, 29-31
Nous continuons notre marche à la suite de Jésus qui inaugure son ministère en Galilée. Nous l’avons vu proclamer la proximité du Royaume dans les rues de la grande ville ; nous l’avons vu enseigner avec autorité dans la synagogue de Capharnaüm. Aujourd’hui, nous sommes conduits dans la maison de Simon et de André.
Simon accueille Jésus
Le Christ est le royaume de Dieu au milieu de nous. Ce royaume est en déploiement chez les hommes. On peut ne pas avoir une idée de la proximité de Dieu. Mais en contemplant Jésus qui entre dans la maison de Simon Pierre, on comprend que Dieu n’est jamais loin de l’homme. La proximité du règne des cieux que proclame Jésus n’est pas seulement collective. Elle n’est pas une affaire pour grande foule. La proximité du règne intéresse chacun ou Dieu veut que chacun bénéficie de cette expérience. Aussi, entre-t-il dans la maison de Simon Pierre, pour partager l’ordinaire de leur vie et de leur préoccupation.
En tant que chrétiens missionnaires, nous ne devons pas nous contenter des prédications à la grande masse des hommes. Nous devons nous préoccuper de chaque domicile, pour leur apporter le message du salut, à titre personnel. C’est là qu’il prend réellement chair dans la vie des hommes. Nous ne sommes pas les premiers à le faire, Jésus est passé par là.
Jésus guérit la belle-mère de Simon
Jésus délivre dans la rue, il expulse les mauvais esprits, mais il guérit aussi de nos maladies ordinaires. Pierre certainement présente sa famille à Jésus. Il signale la maladie de sa belle-mère : une fièvre. Jésus ne se laisse pas prier pour aller soulager la pauvre fiévreuse de sa douleur. La maladie apparaît à Jésus comme une force du mal qu’il enlève de la vie de l’homme. Dieu n’a pas créé l’homme pour qu’il souffre de malade. Dans son désir de restaurer entièrement sa créature, Jésus ne néglige rien pour que l’homme retrouve son harmonie intérieure et extérieure.
La prière pour les malades est importante. Nous devons avoir confiance au Christ et savoir prendre en considération les cas de maladies, quelle qu’en soit la forme. Jésus n’est pas insensible à la douleur de ceux qui lui présentent les malades. Au contraire, sa compassion les guérit. Prions assez souvent pour les malades.
Servante de Jésus
L’homme est créé par Dieu pour son service. Jésus guérit la belle-mère de Simon Pierre et elle se met au service de Jésus. Le mal, dont la maladie n’est qu’une forme, a pour objectif de nous empêcher de servir Dieu. En la levant, Jésus sort la malade de son siège de mort pour lui donner une position de ressuscité.
En les servant, elle montre que la vocation première de l’homme est de servir Dieu. Quand nous nous éloignons de cette vocation, nous nous fourvoyons sur des chemins de mort. L’homme est créé pour aimer, servir et adorer Dieu. Où en sommes-nous ?
Que l’attitude du Christ proche de l’homme, lui faisant bénéficier personnellement des grâces de la vie, nous aide à le servir, pour sa plus grande gloire et pour notre salut.