Quelle est la différence entre la métaphysique, la foi et la communication physique astrale ?
Bonjour mon frère Daniel. Ta question m’intéresse à plus d’un titre. De plus en plus de personnes ne savent plus faire cette différence, les notions étant d’une ressemblance à semer la confusion. Ensuite, les jeunes sont attirés par de nouvelles formes de religiosités qu’ils ne prennent pas le temps de cerner comme il se doit. Enfin, elle me permet de mieux me documenter moi-même. C’est donc l’opportunité pour moi de clarifier ces concepts-là, pour moi-même et pour tout le groupe.
La foi, comme la définit l’auteur de la lettre aux Hébreux (He 11,1) est l’assurance que l’on a de posséder déjà ce qui est à venir. En ce sens, la foi nous plonge dans une expérience spirituelle qui n’est pas œuvre de la chair, mais de l’esprit. La foi est un don de Dieu qui fait que l’homme croit en Dieu et accepte de tenir compte de sa volonté dans son comportement. Grâce à la foi, l’homme appréhende d’une certaine manière l’invisible auquel il croit. Il s’agit ici d’une définition globale de la foi, capable de s’appliquer à toutes les religions. La foi du musulman par exemple se résume dans les cinq piliers de l’islam, mais se concentre spécifiquement dans la déclaration que Allah est le seul Dieu et Mahomet est son unique prophète. Allah est le tout miséricordieux, etc.
Pour nous catholiques, notre foi se concentre dans le « Je crois en Dieu tout-puissant » mais peut se synthétiser en la foi en Dieu un en trois personnes. La foi est donc une donnée immatérielle, invisible, qui permet à l’homme de croire au monde invisible, un monde qui structure sa vision des choses. La foi est un moyen de connaissance des choses qui relève de Dieu.
La métaphysique, comme on peut le constater, est constitué de deux mots (méta et physique) et veut dire littéralement « après les choses naturelles ». La métaphysique est une branche de la philosophie qui traite de l’essence des choses, qui s’occupe de la dimension immatérielle des choses, de l’inventaire systématique des richesses des richesses intellectuelles. Dit simplement, la métaphysique est cette activité de la raison qui s’occupe de la connaissance des choses en tant qu’elles existent « au-delà » et sans dépendance de la réalité sensible. Elle n’est pas liée pour autant à Dieu mais au principe premier. Ce qu’il faut retenir ici, la métaphysique est une activité rationnelle, donc logique, s’occupant de l’essence des choses. Sa définition diverge d’un auteur à l’autre.
La communication astrale, ce sont les procédés de voyage qui dissocient le corps physique de l’esprit. Ce dernier mène une existence d’exploration astrale indépendamment du corps. Elle requiert une initiation de longue haleine qui n’est pas sans conséquence avec la vie naturelle. De manière générale, la communication astrale est aussi l’œuvre de l’esprit mais oriente cet esprit vers les astres. Il y a plusieurs méthodes pour les communications astrales : les méthodes techniques, les différentes mancies, l’initiation, les transes, l’hypnose, etc. La communication astrale relève du spiritisme.
Les trois notions se ressemblent donc mais ont des points de divergence très profonds. Leur point de ralliement, c’est l’invisible, l’immatériel, les choses que la chair ne peut appréhender et qui ne sont saisies que par l’esprit. Ils sont fondamentalement différents. Alors que la foi relève du religieux, la métaphysique touche à l’activité rationnelle mais logique de l’homme et la communication astrale à une expérience mystique de dédoublement. Le dernier exige la mort au moins momentanée du corps, la métaphysique l’oubli du sensible et la foi appelle à l’au-delà. Bien que concernant donc l’homme, les domaines d’application sont différents.
Dès trois, le plus dangereux est sans nul doute la communication astrale. Elle relève en réalité de la divinisation et ceux qui en font l’expérience disent honnêtement ne pas sentir le bonheur parfait que cela promet. Mieux encore, l’initiation passe par des procédés ésotériques qui ne se partagent pas. La foi et la métaphysique sont libérées de cette tentation à cacher. Tout ce qui rentre dans l’ordre du secret, de la cachoterie est suspect et il faut s’en méfier.
Dieu a créé l’homme corps et âme. Nul n’a besoin de dissocier son corps et son esprit pour une expérience inouïe. La foi et la raison ne nous sortent pas du monde. Elles sont acceptables. Quant à la communication astrale, elle est dangereuse et la foi chrétienne la défend formellement, la considérant comme de la divination spiritiste, nécessitant des médiums dont les principes sont ténébreux.
