Symbolique de la couronne de l’Avent

Les origines

La couronne de l’Avent fait partie d’une longue tradition catholique. Cependant, il faut bien l’avouer, ses origines réelles sont incertaines. Il existe toutefois des preuves que les peuples germaniques préchrétiens utilisaient des couronnes avec des bougies allumées pendant les jours froids et sombres de décembre en signe d’espoir dans les futures journées chaudes du printemps. En Scandinavie pendant l’hiver, des bougies allumées étaient placées autour d’une roue, et des prières étaient offertes au dieu de la lumière pour faire tourner « la roue de la terre » vers le soleil pour allonger les jours et restaurer la chaleur.

Au Moyen Âge, les chrétiens ont adapté cette tradition et ont utilisé des couronnes de l’Avent dans le cadre de leur préparation spirituelle à Noël. Après tout, le Christ est « la lumière qui est venue dans le monde » pour dissiper les ténèbres du péché et faire rayonner la vérité et l’amour de Dieu (cf. Jean 3, 19-21).

Les origines

Le symbolisme de la couronne de l’Avent est magnifique. 

En Europe, la couronne est faite de divers feuillages verts malgré l’hiver signifiant que la vie continue même si la nature est au repos. Ces branchages ont une signification traditionnelle qui peut être adaptée à notre foi : le laurier signifie la victoire sur la persécution et la souffrance ; le pin, le houx et l’if, l’immortalité ; et cèdre, force et guérison. Le houx a aussi un symbolisme chrétien particulier : les feuilles piquantes rappellent la couronne d’épines, et une légende anglaise raconte comment la croix était faite de houx. Dans d’autres pays, on tresse la couronne avec des rameaux d’olivier ou des branches de palmiers. Et vous, en Afrique, avec les branchages de quelle plante, de quel arbre ou de quelle fleur faites-vous votre couronne de l’Avent ?

Le cercle de la couronne, qui n’a ni début ni fin, symbolise l’éternité de Dieu, l’immortalité de l’âme et la vie éternelle trouvée en Christ. 

Toutes les pommes de pin, les noix ou les gousses utilisées pour décorer la couronne symbolisent également la vie et la résurrection. 

Avec tous ces éléments réunis, la couronne de conifères représente l’immortalité de notre âme. 

Les quatre bougies représentent les quatre semaines de l’Avent. Une tradition veut que chaque semaine représente mille ans, pour résumer les 4 000 ans depuis Adam et Ève jusqu’à la naissance du Sauveur. Lorsqu’on le peut, trois bougies sont violettes et une est souvent rose. Les cierges violets symbolisent notamment la prière, la pénitence, les sacrifices préparatoires et les bonnes œuvres entreprises durant l’Avent. La bougie rose est allumée le troisième dimanche, dimanche de Gaudete, lorsque le prêtre porte des ornements roses à la messe. Le dimanche de Gaudete est un dimanche de réjouissance, au milieu de l’Avent, lorsque Noël approche. 

L’allumage progressif des bougies symbolise l’attente et l’espoir entourant la première venue de notre Seigneur dans le monde et l’anticipation de sa seconde venue pour juger les vivants et les morts.

La lumière signifie à nouveau Christ, la Lumière du monde. Certaines adaptations modernes incluent une bougie blanche placée au milieu de la couronne, qui représente le Christ et est allumée la veille de Noël. Une autre tradition consiste à remplacer les trois bougies violettes et une rose par quatre bougies blanches, qui seront seront allumées tout au long du Temps de Noël.

La pratique

Dans la pratique familiale, la couronne de l’Avent est allumée de manière plus appropriée à l’heure du dîner après la bénédiction de la nourriture. 

La famille se réunit pour prier autour de la couronne de l’Avent.

Le premier dimanche de l’Avent

Le premier dimanche de l’Avent, le père de famille tout d’abord bénit la couronne en priant : 

« Ô Dieu, par la parole duquel toutes choses sont sanctifiées, répands ta bénédiction sur cette couronne, et accorde-nous, à nous qui l’utilisons, de préparer nos cœurs à la venue de Christ et de recevoir de toi d’abondantes grâces. Qui vit et règne à jamais. Amen. »

Il continue ensuite pour chacun des jours de la première semaine de l’Avent : 

« Ô Seigneur, déploie ta puissance, nous t’en supplions, et viens ; que par ta protection nous puissions mériter d’être délivrés de nos péchés et sauvés par ta délivrance. Par le Christ Notre Seigneur. Amen. » 

Le plus jeune enfant allume alors une bougie violette qui peut brûler pendant tout le repas.

Le deuxième dimanche de l’Avent

Au cours de la deuxième semaine de l’Avent, le père de famille prie ainsi : 

« Ô Seigneur, éveille nos cœurs afin que nous puissions nous préparer pour ton Fils unique, afin que par sa venue nous soyons rendus dignes de te servir avec des esprits purs. Par le Christ Notre Seigneur. Amen. » 

L’enfant le plus âgé allume alors la bougie violette de la première semaine plus une autre bougie violette.

Le troisième dimanche de l’Avent

Au cours de la troisième semaine de l’Avent, le père prie : 

« Ô Seigneur, nous te prions, incline ton oreille à nos prières et éclaire les ténèbres de nos esprits par la grâce de ta venue. Par le Christ Notre Seigneur. Amen. » 

La mère de famille allume ensuite les deux bougies violettes précédemment allumées plus la bougie rose.

Le quatrième dimanche de l’Avent

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Frère Hervé

Je suis un religieux ermite, consacré dans cette forme de vie par mon évêque. Je réside en France et suis passionné par la recherche de la Vérité dans l’Écriture sainte, dans la philosophie et la théologie.

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