Rôle des religieuses dans l’Église

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Les Sœurs religieuses comme la grande famille des religieux sont un don de L’Esprit à l’Église depuis ses origines. Elles vivent la radicalité de l’Évangile et la charité dans l’annonce de l’Evangile avec leur charisme particulier. Ainsi, elles rendent déjà présente la vie dans le Royaume de Dieu qu’elles servent dans la sequela Christi.

Dans l’Église, apparait en premier le rôle des successeurs des Apôtres et leurs collaborateurs que sont les prêtres. L’engagement des autres composantes du peuple de Dieu n’a pas été vite reconnu. Le Christ, en effet, n’a appelé et établi comme ses lieutenants que des hommes. Par eux, son seul Sacrifice se perpétue. On comprend alors l’interrogation sur l’utilité des sœurs religieuses dans l’Église. Comment en est t-on arrivé à cette communauté de vie dans l’Église ? Qu’apportent-elles à l’Église et à l’humanité ?

Cet article essayera d’éclairer le fidèle chrétien sur l’importance de la vie religieuse dans l’Église et dans le monde. Pour ce faire, il s’agira de partir des origines lointaines de la vie religieuse, de préciser leur objectif principal et de présenter enfin leur apostolat dans le Peuple de Dieu.

La vie religieuse dès les débuts de l’Église naissante

Le peuple de Dieu est composé des clercs, des religieux et des laïcs. Même si les religieux non clercs sont des laïcs, ils sont particuliers. Les sœurs religieuses s’inscrivent dans la grande famille de la vie religieuse. Dans cette vie, se trouve aussi bien des hommes que des femmes. Ceux-ci font partie des disciples qui suivent le Christ pour vivre l’Evangile. Au temps de Jésus, on remarquait qu’en dehors des Douze appelés par Jésus, il y a soixante-douze disciples (cf. Lc 10, -12), des femmes qui suivaient Jésus (cf. Lc 8, 1-3), des craignant Dieu (cf. Jn 3, 1-12 ; cf. Ac 2, 11).

Après l’ascension, saint Paul nous rapporte, de la première communauté, l’existence des groupes de femmes célibataires consacrées à la prière et à la charité. De la période de la persécution à nos jours, des hommes et femmes se retirent du « monde » pour vivre fidèlement la radicalité des exigences de suivre le Christ. On peut citer, entre autres, saint Ambroise le Grand, saint Basile, saint Jérôme, saint Augustin, saint Benoit de Nurcie, saint François d’Assise, sainte Claire, sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix, etc. qui sont devenus des fondateurs de congrégations masculines et féminines. Elles vivent d’une spiritualité et d’un charisme particuliers pour manifester la présence du Christ au monde.

La vie religieuse et la sainteté

La finalité de la sequela Christi (le disciple à la suite du Christ) est de bénéficier de la béatitude éternelle. C’est arriver à être « saint comme le Père céleste est saint » (1P 1, 15). C’est la vocation universelle de tout le Peuple de Dieu. Pour y parvenir le Christ laisse aux disciples plusieurs manières de vivre. Chacun des béatitudes (Cf. Mt 5, 3-9) et des vertus évangéliques (pauvreté, obéissance et chasteté) en est une manière. Jésus dit, en Mt 19, 12 : « il y a des eunuques à cause du royaume de Dieu », royaume dans lequel on vit en frères et sœurs, comme des anges (cf. Mt 22, 30). Ainsi, ceux qui adoptent un tel état de vie dans la logique des conseils évangéliques, manifestent le “pas encore” du Royaume de Dieu dans l’aujourd’hui de la vie ecclésiale.

Cette façon de répondre à l’appel à la sainteté constitue l’objectif principal des fondateurs des communautés religieuses. Ces dernières sont un don de l’Esprit Saint à l’Église pour donner un avant-goût de la vie avec Dieu à la fin des temps. Les religieux sont donc une assurance que les exigences évangéliques pour le Royaume de Dieu ne dépassent pas les capacités humaines. Leur vie nourrit l’espérance des chrétiens. On peut dire de la vie religieuse qu’elle est une confession en acte du Dieu Un, source d’unité pour chacun et source d’unité entre tous. C’est une vie de sacrifice de soi à la suite du Christ pour la vie éternelle (cf. Jn 10,18). Tout le peuple de Dieu bénéficie des œuvres des religieux.

L’apostolat des religieux dans l’Église

Le mot “apostolat” a pour radical “apôtre” qui signifie “envoyé, chargé de mission“. Il est utilisé pour désigner toute activité permettant la diffusion de la Bonne Nouvelle. Ceci se réfère à l’ordre donné par Jésus à ses Apôtres d’aller enseigner toutes les nations et de faire des disciples (Cf. Mt 28, 19-20). Cette mission incombe à tout chrétien. Dans l’Église, il existe plusieurs communautés religieuses, selon les béatitudes et les différentes formes de bien fait par Jésus en passant (Cf. Ac 10, 38) dans l’annonce du Règne de Dieu.

Si certaines communautés religieuses masculines et féminines sont contemplatives, d’autres investissent les domaines comme la catéchèse, la santé, l’éducation, la formation, la charité, le social, la justice etc. Tous les domaines nécessaires au bien-être intégral de l’homme sont investis par les communautés religieuses. Les noms qu’elles portent, selon les pays, révèlent déjà un pan de leur charisme et de leur ministère dans l’Église. Ainsi,

« l'union au Christ par la consécration au moyen de la profession des conseils évangéliques peut être vécue dans le monde, traduite en travail du monde et exprimée par les moyens du monde. Telle est la vocation spéciale des Instituts séculiers, définis par Pie XII comme "consacrés à Dieu et aux autres" dans le monde et "par les moyens du monde" »

Chacune des congrégations religieuses aide ainsi l’Église dans l’accomplissement de sa mission de Corps du Christ toujours vivant et agissant. Les Religieux servent prioritairement le Christ dans l’obéissance, la pauvreté et la chasteté à travers l’enseignement, la charité, la contemplation.

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Abbé Pius L. Zoclanclounon

Je suis prêtre (2016) du diocèse de Porto Novo (Bénin) en mission dans le diocèse de Djougou où je suis administrateur de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Bassilia.