Bienheureuse Anuarite

Tous les saints

À travers les coups, Sœur Anuarite eut la force de dire à son bourreau : « Je vous pardonne, car vous ne savez pas ce que vous faites. »
« Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. » Mt 6,14

Ceux qui ne savent pas pardonner sont ceux qui n’ont pas encore compris pleinement ce qu’est le pardon de Dieu pour eux. Quand ils y ont goûté, quand ils ont vu à quel point le pardon de Dieu est merveilleux, leur plus grande joie est de pardonner, par imitation du Seigneur.

Dans cette optique, nous vous proposons la merveilleuse histoire d’une martyre, la religieuse zaïroise Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta. Par capacité à pardonner sans retenue, elle a été élevée au rang de « Bienheureuse » par l’Église catholique.

Fait marquant de la vie de Anuarite

Anuarite naît à Wamba (Rép. Dém. du Congo) le 29 décembre 1939. Anuarite rentre très jeune au couvent de Bafwabaka. Le 5 août 1959, elle fait ses premiers vœux. On lui donne le nom de Sœur Marie-Clémentine. Ses parents étaient présents à la cérémonie. Ils offrent deux chèvres comme présents aux Sœurs, pour témoigner leur fierté de voir leur fille se consacrer au Seigneur.

En 1964, la rébellion muléliste éclate dans le pays. Les rebelles (les Simba) étaient contre les Occidentaux et aussi contre les religieux autochtones parce qu’ils les soupçonnaient d’être complices avec les Occidentaux. Le 29 novembre 1964, ils arrivèrent au couvent de Bafwabaka et embarquèrent toutes les Sœurs, quarante-six au total, pour les amener à Wamba. L’explication donnée aux Sœurs pour ce déplacement forcé était qu’il fallait les amener dans un lieu de sûreté. Mais en cours de route, le camion changea de direction et amena les Sœurs à Isiro.

Cette nuit-là, toutes les Sœurs à l’exception d’Anuarite, sont emmenées dans une maison, la « maison bleue ». Un des chefs des Simba, le colonel Ngalo aidé par un soldat du nom de Sigbande, essaie de convaincre Anuarite de devenir sa femme. Saisie de peur, mais courageuse, elle refusa catégoriquement, même après que les soldats, furieux devant ses refus obstinés, l’isolèrent et la menacèrent de mort.

N’en pouvant devant le rejet de la Sœur Anuarite, le colonel Olombe se mit alors à la frapper sans pitié. À travers les coups, Sœur Anuarite eut la force de lui dire : « Je vous pardonne, car vous ne savez pas ce que vous faites. » Pris d’une nouvelle fureur, Olombe appela des Simba à son aide et donna l’ordre à deux d’entre eux de percer Anuarite de leurs baïonnettes à plusieurs reprises. Enfin Olombe prit son revolver et lui tira une balle dans la poitrine. Elle n’a pas survécu à ce coup de feu. Elle rend l’âme dans la nuit profonde du 1er décembre 1964.

Leçon à retenir

« Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés : faites de même. »

Pour croire à la possibilité du pardon, il faut croire en celui qui est à l’œuvre dans nos pardons et disponible à son action. Jésus est le maître absolu du pardon. En demandant au Père de pardonner aux deux malfaiteurs qui sont à ses côtés au moment de la crucifixion : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34). Il en est l’exemple suprême.

Prions

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal. Amen.
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Ange Ahouandjinou

Je suis Ange, de la paroisse Saint Charles Lwanga (diocèse d’Abomey, Bénin), membre du renouveau charismatique catholique. J’aime tout ce qui est beau et simple.