Vie du Bienheureux Bénédict Daswa

Tous les saints

Le bienheureux Bénédict Daswa est un martyr de la foi. Il a été assassiné, alors qu’il refusait de participer à une campagne qui l’obligeait à consulter un sorcier. 

Avant de mourir, Daswa avait prié ainsi : « Entre tes mains Seigneur je remets mon esprit. »

« Lorsque tu seras entré dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne, tu n’apprendras pas à commettre les abominations que commettent ces nations-là. On ne trouvera chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui scrute les présages, ou pratique astrologie, incantation, enchantement, personne qui use de magie, interroge les spectres et les esprits, ou consulte les morts. Car quiconque fait cela est en abomination pour le Seigneur, et c’est à cause de telles abominations que le Seigneur ton Dieu dépossède les nations devant toi. Toi, tu seras parfait à l’égard du Seigneur ton Dieu. » (Version liturgique de la Bible)

Pour mener à bien ce combat contre le mal, le Christ a doté chaque personne de son esprit, d’une force puissante. Et c’est en puisant dans cette puissance que le Bienheureux Bénédict Daswa, a été un opposant farouche contre la sorcellerie.

Voici donc sa fascinante histoire.

Évènements marquant de sa vie

Samuel Benedict Daswa est né le 16 juin 1946 dans le village de Mbahe, province de Limpopo, dans le diocèse de Tzaneen. Il a été confirmé à l’âge de 17 ans, le 21 juillet 1963. Il fit ses études dans la province de Venda et devint enseignant dans une école primaire à Vungwa puis dans une école secondaire à Mhaphuli. Son père mourut assez jeune et Benedict s’occupa de l’éducation de ses frères et de sa sœur. Il a été grandement influencé par son catéchiste Benedict Risimati. Il a fait sienne la devise de St Benoît : « Prie et travaille ».

Il a été un exemple de bien des aspects de la vie chrétienne. Il était connu pour son honnêteté, sa droiture et son intégrité. Il est devenu rapidement un apôtre zélé pour témoigner de sa foi et il s’est engagé dans bien des activités de la communauté chrétienne. En 1989, de violents orages s’abattent sur la région de Thohoyandou : la foudre détruit plusieurs maisons. Les villageois décident alors de consulter un Sangoma, un guérisseur traditionnel, pour trouver le responsable, mais Benedict Daswa s’oppose farouchement à cette démarche au nom de sa foi catholique.

Le 2 février 1990, alors qu’il revenait chez lui, il trouva la route bloquée par des arbres et entreprit de dégager la route. C’est alors qu’un groupe d’hommes assez jeunes l’attaqua.

Ses assaillants le battent à mort et versent même de l’eau bouillante sur lui pour s’assurer qu’il était bien mort. Le 24 août 2015, ses restes sont transférés dans l’église de l’Assomption de Nweli. En 2010, Daswa fut déclaré serviteur de Dieu. Et le 22 janvier 2015, il fut reconnu comme martyr. Il fut béatifié le 13 septembre 2015, par le cardinal Angelo Amato en présence de 35 000 personnes.

Leçon de sa vie

Benedict a été une inspiration sur plusieurs aspects de la vie chrétienne. Très tôt, il s’est aperçu que toute la question de la sorcellerie, qui a été la cause de la mort nombreuses personnes complètement innocentes, était absolument contraire à l’enseignement du Christ. À partir de ce moment, en privé comme en public, il s’est opposé ouvertement contre ce mal. Benedict avait compris que la communauté chrétienne devait être libérée des effets paralysants de la sorcellerie. Il fallait aider la communauté à devenir adulte. C’est cette prise de position qui a été la cause de son assassinat dans la communauté locale.

Prions

« Seigneur, sur les cinq continents, en haine de la foi, tant de Chrétiens sont menacés, persécutés. Signes de contradiction, animés du seul désir d’aimer, ils meurent pour Toi qui es l’Amour. Nous Te prions pour eux, accueille-les auprès de toi. Nous te confions aussi leurs persécuteurs, aveuglés par la haine et la violence. Que le sacrifice et le pardon de leurs victimes les mènent sur un chemin de conversion. Vierge Marie, toi qui la première éprouvas dans ta chair le glaive, invoque pour nous l’Esprit de force, qu’il éloigne de nous la peur, la honte, la lâcheté, qu’il renouvelle notre foi et nous donne le désir de témoigner, en toutes circonstances, que le Christ est Seigneur ».

Vous aimez cet article ? Donnez lui 5 étoiles
  [Moyenne : 3]
Print Friendly, PDF & Email

Ange Ahouandjinou

Je suis Ange, de la paroisse Saint Charles Lwanga (diocèse d’Abomey, Bénin), membre du renouveau charismatique catholique. J’aime tout ce qui est beau et simple.