Mes frères du groupe « Un prêtre vous répond », je voudrais vous éclairer sur la question concernant la canonisation. J’ai en effet remarqué qu’elle est revenue plus d’une fois dans les préoccupations. La canonisation est devenue une question casse-tête pour des chrétiens qui ne savent que répondre à ceux qui veulent y voir plus claire. Je vais fractionner les questions y afférentes en quatre lots : Je traiterai des fondements bibliques de la canonisation et de la raison pour laquelle on met les reliques des saints sous les autels.
Qu’est-ce que la canonisation ?
La canonisation est le processus par lequel un chrétien ou une chrétienne est déclaré « Saint » par le pape. Sa vie est telle que l’Église croit que la personne canonisée jouit de la béatitude éternelle (vivre auprès de Dieu) et est présentée comme modèle de vie chrétienne pour les fidèles du Christ.
Que dit la Bible des saints ?
Il y a une multitude de personnes vivant dans la lumière de Dieu. Ils sont dans le Royaume des cieux, comme le « larron » à qui Jésus a dit : « ce soir même, tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23, 43), comme notre Père Abraham dont Jésus a dit que le riche, en but à la souffrance de la géhenne, demande à Abraham de permettre à Lazare de lui rafraîchir la gorge avec une goutte d’eau. Nous n’oublions pas que Jésus a dit à ses disciples qu’il ira leur préparer une place au ciel et qu’il reviendra les chercher pour qu’il soit avec lui. L’appel à la sainteté est pour tout homme, ainsi que Jésus le rappelle : « Soyez saints, comme votre Père céleste est saint » (Mt 5, 48). On peut donc conclure que le sort final de l’homme est de vivre avec Dieu : ils sont saints ceux qui vivent avec Dieu. La sainteté a donc un fondement très biblique.
Pourquoi les reliques des saints sous les autels ?
La pratique qui consiste à mettre les reliques des saints sous les autels date du premier siècle de l’Église. L’histoire de l’Église nous renseigne que, les chrétiens, du fait de la persécution, célébraient le « jour du Seigneur » dans les catacombes. Les catacombes sont des endroits où est un enterré un grand nombre de victimes. Celles-ci étaient des chrétiens persécutés et martyrisés. L’Église du premier siècle et des siècles suivants célébrait l’eucharistie dans ces endroits-là. L’autel qui occupait le centre de la célébration était érigé sur la tombe des martyrs. La signification n’est pas compliquée à trouver. Les premiers chrétiens croyaient fermement, et ils ont raison, que ceux qui ont donné leur vie pour le Christ dans un sacrifice aussi sanglant, méritaient d’être plus près de lui quand ce sacrifice est réitéré par la Sainte célébration eucharistique. C’est pour cela que, autant que possible, les autels sont érigés sur les tombes des martyrs. Plusieurs anciennes églises sont construites sur ces lieux où les chrétiens ont subis le martyr.
Ce qui est merveilleusement étonnant, c’est que saint Jean en parle dans ses visions dans le livre de l’Apocalypse. Saint Jean traitait des sept sceaux. En parlant du 5e sceau, il dit ceci : « Quand il (l’Agneau) ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la Parole de Dieu et du témoignage qu’ils avaient porté » (Ap 6, 9). (J’invite les lecteurs à aller lire par eux-mêmes).
Cette pratique de l’Église, qui trouve un appui fort dans la Bible, va demeurer jusqu’à aujourd’hui, en sorte que l’Église d’aujourd’hui reste fidèle à l’Église d’hier pour que l’Église de demain perpétue à jamais cette pratique. Dans le fond, l’enseignement que nous pouvons dégager est celui-ci : loin d’orienter le culte spirituel autour des saints et d’éloigner l’attention des chrétiens du Christ célébré, les reliques des saints sous les autels nous invitent à imiter leur exemple, car ils ont été eux aussi imitateurs du Christ jusqu’au bout de leur vie.
C’est aussi la raison pour laquelle nous vénérons les reliques des saints. Les reliques, pour ceux qui ne le savent pas, sont les restes des objets matériels dont les saints se sont servis. Parmi les reliques, leurs ossements ont une place très importante. En effet, la sainteté de leur vie implique aussi, d’une certaine manière la sainteté de leur corps. Leur corps est un membre du Christ et le temple de l’Esprit.
La vénération des reliques n’est nullement leur adoration, il me faut le préciser pour ceux qui hérissent le poil à ses pratiques. C’est simplement le respect « sacré » que nous devons à leur corps et surtout au saint lui-même. Et nous pensons que par l’accueil des reliques, c’est le saint lui-même que nous accueillons. Il ne s’agit donc pas de la nécromancie ni de la divination, mais du respect naturel au plan spirituel pour le saint et aussi pour son corps.
Même si comparaison n’est pas raison, un proverbe de chez nous dit que : « le lièvre a vu les marques des pattes de la panthère et s’est incliné pour les vénérer ». Le lièvre ne vénère pas en fait les marques, mais celui qui a déposé ses empreintes. C’est bien cela la spiritualité de la dévotion pour les reliques des saints. Cette dévotion est aussi humaine que spirituelle, à tel enseigne que le 2 novembre, nous allons spontanément sur les tombes de nos connaissances défuntes pour prier pour eux, allumer des cierges, déposer des fleurs, etc. Ce n’est pas aux ossements que cela se fait, mais à la personne que nous avons aimée et que nous continuons d’aimer.
Merci pour la belle présentation. J’arrive à me situer désormais face à une telle question
Merci père
Si nous pouvons avoir sur la vie des saints ça nous fera plaisir où s’il y a un site ou on peut trouvé..
Merci père et que l’esprit saint vous assiste davantage
Vous pouvez trouver des détails sur tous les saints sur le site https://nominis.cef.fr/
Merci cher Père. Très fortifiant.
Merci beaucoup padré ça m’a beaucoup apporté de plus . Que Dieu vous bénisse
Vraiment je suis très heureux d’avoir lu cet enseignement aussi riche qui m’a permis de comprendre assez sur l’Eglise. Merci cher Père
N’y a t’il pas un forum whatsapp pour nous accompagner dans notre vie de foi?
Merci beaucoup mon père. La lumière, de la lumière et beaucoup de lumière. C’est ce dont nous avons besoin. Encore une fois merci et que Dieu vous bénisse.