Cinq clés pour réussir sa vie de couple chrétien

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Ce billet est une reprise synthétique sur les principes que nous avons énoncés dans les articles précédents. Il veut nous donner une idée globale du sujet mais en même temps veut creuser la soif en nous de mieux découvrir en détail ce qui peut faire advenir le bonheur entre les époux.

Il m’a paru nécessaire de faire une conclusion à notre traversée sur les cinq critères pour l’épanouissement d’une vie de couple, non pour ennuyer, mais pour vous faire le point de notre parcours. J’en suis venu à organiser ce séminaire en 5 séances pour indiquer aux couples, sur la base de la Parole de Dieu, les implications de leur alliance pour une vie heureuse. Notre méthode a été simple. Nous sommes partis de la parole fondatrice du couple dans la Bible pour poser toute notre réflexion  : « L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu’un   » (Gn 2, 24). Il s’est fait que notre Seigneur est revenu sur ce principe en Mt 19, 5. De la même manière, Saint Paul l’évoque en Eph 5, 31. J’ai voulu donc faire entrer les couples dans la profondeur de cette parole divine, en y puisant cinq critères d’épanouissement pour eux.

Premier critère : L’homme quittera son père et sa mère

Toute vocation suppose que l’on quitte un point A pour un point B. Le mariage chrétien étant une vocation, le « quitter   » est la première exigence pour y répondre vraiment. Il ne s’agit pas d’abandonner ses parents, mais de prendre avec eux une indépendance non seulement financière mais aussi psychologique et axiologique (dans le choix des valeurs). Il s’agit pareillement de se détacher de son passé douloureux, fait parfois de blessures, de quitter sa vie de célibataire. Quitter nécessite une mort à soi et à ses anciens attachements pour être libre de nouer une nouvelle relation. On ne peut vivre heureux dans le couple si on tient à tout dans son passé. Il faut faire un deuil de ce qui m’empêche d’être libre pour son épouse.

Deuxième critère : L’homme s’attachera à sa femme

Cet attachement se justifie en ce sens que l’homme et la femme sont une aide assortie l’un pour l’autre, dans l’accomplissement total de leur être mais aussi comme lieu de réalisation d’une communication constructive. Le regard positif toujours renouvelé sur son conjoint, perçu comme son meilleur interlocuteur, la communication avec Dieu sont des moyens puissants pour que l’attachement soit solide. Ne jamais oublier que l’attachement est de chaque jour, depuis le premier jour de la rencontre jusqu’à son dernier souffle. Il faut mieux s’attacher l’un à l’autre dans le moment d’épreuves pour lutter ensemble contre les mauvaises heures que traversent tous les couples.

Troisième critère : Devenir une seule chair

L’unité n’est pas uniformité, ni confusion. L’acception de la différence et sa gestion sont nécessaires pour que l’unité soit possible. Le couple doit réaliser l’unité dans la foi (être de la même communauté religieuse), dans les valeurs fondamentales du mariage, dans l’éducation intégrale à transmettre aux enfants, dans l’union intime sans violence et discrimination. Ces points sont fondamentaux pour tout couple qui se veut harmonieux. Cette unité, pour advenir vraiment, doit se puiser dans la contemplation de l’unité en Dieu et l’unité du Christ et de l’Église.

Quatrième principe : L’indissolubilité.

En tirant l’indissolubilité comme une conséquence de l’unité du mariage, Jésus montre davantage la force de l’unité réalisée entre l’homme et la femme. L’indissolubilité sauve le mariage de l’esprit du divorce qui semble hanté beaucoup de couples aujourd’hui. C’est la ligne rouge à ne pas franchir. Cela signifie qu’aucune situation ne peut amener l’homme et la femme à envisager de rompre leur alliance. Ce principe est donc à inscrire en lettres d’or au moment des grandes offenses. Positivement, l’indissolubilité manifeste jusqu’à quel point l’homme ne peut se penser sans sa femme et la femme sans son homme. La plus petite division, même spirituelle, est une atteinte portée à l’indissolubilité du mariage.

Cinquième critère : Devenir sacrement

Le couple de croyants a une chance à comprendre la dimension divine de leur union. Ils sont unis mais ne s’appartiennent plus à eux-mêmes. Ils sont des missionnaires, grâce au sacrement de mariage, du Christ et de l’Église qu’ils doivent manifester toute leur vie. Les couples qui veulent vivre heureux doivent relire Eph 5, 23-33 pour que chacun découvre qui il représente et la manière dont il faut l’imiter pour que, à travers leur vie, on reconnaisse la relation entre le Christ et l’Église. Quand le couple parvient à ce niveau de conscience de sa vocation, ils vivent une communion parfaite et attirent au mariage sacramentel d’autres jeunes.

Voilà le chemin que nous avons parcouru. Mais il reste beaucoup à dire sur le mariage. Il sera important de se former sur toutes les questions relatives au mariage et à la famille. Ceci permettra, non seulement d’inverser la tendance des divorces et des regrets dans les couples, mais aussi d’indiquer les chemins pour vivre une vocation au bonheur. C’est si vital aujourd’hui qu’il faut y consacrer toute son énergie. Le mariage et la famille sont les seuls remparts contre ceux qui veulent une morale sans valeurs. A ce niveau précisément, les couples croyants ont une mission d’avant-garde. L’Église les regarde et compte sur eux.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens