Saint Romuald de Ravenne

Tous les saints

« Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible… » Mt 17, 20-21

Saint Romuald dit au démon, en se moquant de lui : « Tu as été chassé du ciel et tu viens au désert montrer ta honte ! Va-t-en, bête immonde, vilain serpent ! »

Nous vous proposons la fascinante histoire de l’ermite Romuald de Ravenne.

Saint Romuald naquit à Ravenne, en 906, d’une des plus illustres familles d’Italie. Sa jeunesse fut orageuse, mais bientôt la grâce, qui le poursuivait, triompha de ses résistances, et il racheta son passé par les plus effrayantes austérités.

Après avoir vécu sept ans dans un monastère de Saint-Benoît, il fut inspiré de mener la vie solitaire. Il alla habiter avec un saint homme qui lui faisait réciter chaque jour de mémoire tout le psautier. Quand il faisait quelque faute, l’ermite, toujours armé d’une verge, lui donnait un rude coup sur l’oreille gauche. Romuald souffrait patiemment ; cependant un jour, s’apercevant qu’il perdait l’ouïe du côté gauche, il pria le rude vieillard de le frapper sur l’oreille droite. Ce fait suppose un grand progrès dans la vertu. Bientôt Romuald devint le chef d’une foule de solitaires ; il réforma et fonda un grand nombre de monastères et établit enfin l’Ordre des Camaldules.

Dieu éprouva sa vertu par les terribles assauts du démon, qui lui demandait à quoi servaient tant de prières et de pénitences. Les victoires du Saint rendaient son ennemi plus furieux et, plus d’une fois, il fut battu et foulé aux pieds par des esprits malins revêtus des formes les plus fantastiques : « Quoi ! disait Romuald au démon, en se moquant de lui, tu as été chassé du ciel et tu viens au désert montrer ta honte ! Va-t-en, bête immonde, vilain serpent ! »

Notre Saint jouissait, à un haut degré, du don des larmes. Il ne pouvait célébrer la messe sans pleurer et, pendant son oraison, vaincu par l’émotion et ravi en extase, il s’écriait : « Jésus, mon cher Jésus ! Ô doux miel, ineffable désir, délices des saints, suavité des Anges ! »

Arrivé à une extrême vieillesse, il jeûnait encore tous les jours et, pendant le carême, il se contentait d’une écuelle de légumes à son unique repas. Quelquefois il demandait certains mets afin de les voir, d’en faire le sacrifice à Dieu et de se moquer de la sensualité : « Voilà un bon morceau bien apprêté, Romuald, disait-il ; tu le trouverais bien de ton goût, n’est-ce pas ? Eh bien ! Tu n’y toucheras pas, et tu n’en auras eu la vue que pour te mortifier davantage. »

Il faisait tant de si grands miracles que toute la nature semblait lui être soumise. Cet illustre athlète de la pénitence, malgré ses austérités étonnantes, mourut à l’âge de cent vingt ans, dont quatre-vingt-treize ans dans la vie érémitique.

Oraison

Ô Seigneur, donne-moi la foi,
cette foi, grosse comme un grain de sénevé,
qui fait franchir les montagnes
dans la paix et la sérénité de ton Amour.
Cette foi qui, même dans la nuit,
nous rend sûrs de ton amour
et de ta présence à nos côtés

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Ange Ahouandjinou

Je suis Ange, de la paroisse Saint Charles Lwanga (diocèse d’Abomey, Bénin), membre du renouveau charismatique catholique. J’aime tout ce qui est beau et simple.