Sainte Joséphine Bakhita

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« Si je rencontrais ces négriers qui m’ont enlevée et ceux-là qui m’ont torturée, je m’agenouillerais pour leur baiser les mains, car si cela ne fût pas arrivé je ne serais pas maintenant chrétienne et religieuse. » disait Joséphine.

Les souffrances nous purifient comme le feu purifie l’or. Rien d’impur n’entrera jamais dans le ciel, nous dit le seigneur. À cet effet, nous vous proposons de découvrir la fascinante histoire d’une sainte africaine de la congrégation des canossiennes à Schio. Ses innombrables souffrances, lui ont ouvert la porte du ciel.

Joséphine BAKHITA naît au Soudan en 1869. BAKHITA, dont le nom de naissance reste inconnu, n’est pas le prénom qu’elle reçut de ses parents à sa naissance. Elle est faite prisonnière par des négriers arabes à l’âge de neuf ans. L’effroi éprouvé, le jour de son enlèvement, provoqua quelques trous de mémoire. Le surnom de BAKHITA lui est donné par ses ravisseurs. Il signifie « heureuse ». L’esclave le porte à sa plénitude lorsque, libérée, elle reçoit le baptême et devient religieuse. Sa vie est un exemple de bonté héroïque et de pardon évangélique. Vendue et revendue plusieurs fois, elle connaît les humiliations, les souffrances physiques et morales de l’esclavage. Elle connaît les atrocités d’un esclavage qui laisse dans son corps les signes profonds de la cruauté humaine : on a dénombré jusqu’à 144 cicatrices des sévices subis.

Après son baptême, elle entre dans la congrégation des canossiennes à Vérone sous le nom de Joséphine. Ce jour-là, elle rédige cette prière : « O Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous et à grands cris ta bonté, combien d’âmes je pourrai te conquérir ! Tout d’abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave… tous les pauvres noirs de l’Afrique… Fais, ô Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment ».

Le 8 décembre 1896, Joséphine BAKHITA se consacre pour toujours à son DIEU qu’elle appelle, usant une douce expression : « Mon Maître ! ».

Pendant la guerre de 1940-45, la ville de Schio est la cible de plusieurs bombardements. Aux Sœurs qui l’invitent à se réfugier dans le souterrain de la maison, elle dit : « Non, je n’ai pas peur, je suis dans les mains de DIEU. Il m’a libérée des mains des lions, des tigres et des panthères, ne voulez-vous pas qu’il me sauve aussi des bombes ? ». Elle assure d’ailleurs qu’aucune bombe ne tombera sur l’école des Religieuses ou sur les maisons de Schio. En effet, la ville n’est pas touchée.
Elle accepte avec une joyeuse sérénité la maladie qui rend sa respiration difficile et sa marche pénible. Elle meurt le 8 février 1947 en invoquant : « Notre Dame, Notre Dame. »

« BAKHITA a laissé un message de réconciliation et de pardon évangélique dans un monde si divisé et blessé par la haine et la violence. », déclare le Pape Jean-Paul II après sa mort.

Sa vie inspire la ferme détermination de travailler de manière efficace pour libérer les personnes de l’oppression et de la violence, en assurant que leur dignité soit respectée dans le plein exercice de leurs droits.

On prête à BAKHITA deux miracles. En 1947, une sœur canossienne italienne et, en 1992, une Brésilienne guérissent respectivement d’une tuberculose au genou et d’un diabète après leurs prières à madre Giuseppina BAKHITA.

Nous vous proposons une petite prière par l’intercession de sainte Joséphine BAKHITA : « Ô Seigneur, pitié et miséricorde pour les opprimés, ceux qui subissent l’esclavage de diverses manières que ce soit. Allumes-en tes fils le désir de la Sainteté dont tu as comblé Sainte Joséphine BAKHITA. Ainsi, fidèle à tes commandements, nous te servirons avec la même pureté de coeur ». Nous te le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur.

Amen.

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Ange Ahouandjinou

Je suis Ange, de la paroisse Saint Charles Lwanga (diocèse d’Abomey, Bénin), membre du renouveau charismatique catholique. J’aime tout ce qui est beau et simple.