Vie du Bienheureux Ghébré-Michaël

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Les mains liées, debout devant le peloton d’exécution, Ghébré-Michaël répétait : « Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit » Nous sommes les vases qui contiennent la gloire de Dieu. Tout ce que nous pouvons être et faire trouve sa source en lui. Voici Ainsi donc l’histoire fabuleuse du Bienheureux moine Ghebre-Michaël qui va jusqu’à se laisser tuer en témoignage de sa foi, plutôt que d’abjurer. Il a été béatifié le 31 octobre 1926 et sa fête est célébrée le 14 juillet.

Événement marquant de sa vie

Ghebre-Michaël est né à Dibo (Godjam, au nord de l’Éthiopie), en 1791. C’est dans le monastère de Mertule Maryam, en 1816, qu’il fit sa profession, comme moine orthodoxe. (1841-1842). Après avoir longuement réfléchi et prié Ghébré-Michaël prit, en 1844, la décision de passer au catholicisme et de s’unir à la petite communauté de Mgr de Jacobis. Il enseigna dans les séminaires de Guala et d’Alitena. Le 1er janvier 1851, il fut ordonné prêtre par Mgr de Jacobis. Lorsqu’éclata la persécution contre les catholiques, Ghébré-Michaël refusa de se cacher ou de fuir. Il fut arrêté, emprisonné à Gondar, en mai 1854. Il fut soumis à de grands tourments : jeûne, flagellations, guend (tronc d’olivier plein d’aiguilles) et humiliations de toutes sortes. En mars 1855, il fut conduit au camp militaire de Théodoros, à Ghébba-Tarara.

Ayant refusé de changer d’avis, il fut de nouveau fouetté pendant des heures et laissé pour mort. Mais le jour suivant, ses blessures s’étaient fermées miraculeusement. Ensuite, il fut obligé de marcher enchaîné, derrière l’armée. Déçu dans son espoir de le voir abjurer, l’empereur décida d’en finir avec lui. Les mains liées, debout devant le peloton d’exécution, Ghébré-Michaël répétait : « Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit… » Il expira le soir, sereinement, après treize mois et quatorze jours de souffrances. C’était à Liguama, dans la province de Wollo, le 28 août 1855, fête de saint Georges pour l’Église d’Éthiopie. Il est le Patron des prêtres diocésains.

Ghébré lumière de la Parole de Dieu

L’épître aux Philippiens nous révèle que Jésus Christ,

« lui, de condition divine, ne retient pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant la condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. »

Pour appartenir à Dieu, le point de départ est de tout abandonner : privilège, réconfort, facilité, avantage, protection pour ne compter que sur Dieu. Ce dernier révèle sa gloire à l’esprit de l’homme de plusieurs manières, souvent différentes en fonction des personnes : l’une sera émerveillée par la vue des montagnes, une autre préférera la beauté de la mer, mais la gloire de Dieu, qui est derrière ces deux choses, leur parlera à tous deux et les reliera à Dieu. Sainte Thérèse d’Avila dira : « Que rien ne t’effraie… DIEU seul suffit. »

Prions Dieu

Seigneur, rends-moi déterminé et inflexible dans ma volonté centrée sur la gloire de Christ, afin d’être moi-même malléable et flexible pour me faire tout à tous et d’en sauver quelques-uns. Comme le BIENHEUREUX GHEBRE-MICHAËL, Seigneur, rends forts et imperméables le tronc et les branches que je suis, face au vent et à la sécheresse, afin que je ne cesse de porter le fruit de la douceur. 

Ainsi soit-il

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Ange Ahouandjinou

Je suis Ange, de la paroisse Saint Charles Lwanga (diocèse d’Abomey, Bénin), membre du renouveau charismatique catholique. J’aime tout ce qui est beau et simple.