Chasteté conjugale et répudiation

Bréviaire

Le Christ, prenant la parole, répliqua aux pharisiens : N’avez-vous pas lu l’Écriture ? Au commencement, le créateur les fit homme et femme. La question que tu poses, dit-il, me paraît concerner l’honneur qu’il faut rendre à la chasteté, et réclame une réponse empreinte d’humanité, – chasteté au sujet de laquelle je vois que la plupart des hommes ont des idées erronées, et que leur loi est injuste et inégale. Pourquoi les hommes ont-ils châtié la femme et laissé l’homme impuni ? L’épouse qui a déshonoré le lit de son mari est adultère et la conséquence en est, pour elle, les dures sanctions des lois. Au contraire, l’homme qui est fidèle à sa femme n’encourt aucune peine. Je n’accepte pas cette législation. Je n’approuve pas cette coutume.

Ce sont des hommes qui ont légiféré de la sorte. Voilà pourquoi cette législation est dirigée contre la femme. Ils ont placé aussi des enfants sous l’autorité des pères, et ils ont négligé les intérêts de la femme. Dieu n’agit pas ainsi. Remarque l’égalité de la législation divine : un unique créateur de l’homme et de la femme, une unique poussière qu’ils sont tous les deux ; une image unique, une loi unique, une mort unique, une résurrection unique. Nous sommes nés à la fois de l’homme et de la femme ; unique et la dette des enfants à l’égard de ceux qui les ont d’engendrer.

Comment réclames-tu donc, toi, la chasteté, sans l’apporter ? Comment demandes-tu ce que tu ne donnes pas ? Comment, étant un corps de même dignité, légifères-tu d’une manière inégale ? Si tu regardes le mauvais côté des choses, la femme a péché, mais Adam aussi ; le serpent les a trompés tous les deux ; un parti ne s’est pas trouvé plus faible, ni l’autre plus fort. Songes-tue au bon côté des choses ? Le Christ les sauve tous les deux par ses souffrances. Le Christ s’est fait chair pour le salut de l’homme ? De même aussi pour le salut de la femme. Il est mort pour l’homme ? La femme aussi est sauvée par sa mort.

Il reçoit son nom d’après sa descendance de David : tu crois peut-être que c’est un honneur pour l’homme ? Mais il est engendré d’une vierge, et cela est en faveur des femmes. Ils seront donc, dit le Christ, deux en une chair unique : que l’unique chair ait donc le même bonheur ! Et Paul prescrit la chasteté par cet exemple. Comment et de quelle façon ? Ce mystère est grand ; je veux dire par rapport au Christ et à l’Église. Il est beau pour la femme de respecter le Christ à travers son mari. Il est beau pour le mari de ne pas mépriser l’Église à travers sa femme. Que la femme, dit-il, ait du respect pour son mari. Et de fait, l’Église a du respect pour le Christ ; mais aussi que le mari entoure de soins sa femme ; et, de fait, le Christ entoure de soin l’Église.

Saint Grégoire de Naziance, évêque
Orat. 37, 6-7 : PG 36, 290-291

Grégoire de Naziance, né en 329 en Cappadoce et mort en 390, est un théologien et un docteur de l’Église. Il fait partie avec Basile de Césarée et Grégoire de Nysse des « Pères cappadociens ».

Hymne

À toi Dieu, notre louange !
Nous t’acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l’univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C’est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c’est toi que par le monde entier
l’Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t’adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n’as pas craint de prendre chair
dans le corps d’une vierge
pour libérer l’humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l’ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Dans ton amour inépuisable, Dieu éternel et tout-puissant, tu combles ceux qui t’implorent, bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs ; répands sur nous ta miséricorde en délivrant notre conscience de ce qui l’inquiète et en donnant plus que nous n’osons demander.

Vous aimez cet article ? Donnez lui 5 étoiles
  [Moyenne : 5]
Print Friendly, PDF & Email

Frère Hervé

Je suis un religieux ermite, consacré dans cette forme de vie par mon évêque. Je réside en France et suis passionné par la recherche de la Vérité dans l’Écriture sainte, dans la philosophie et la théologie.