Dimanche des Rameaux : origine biblique et signification

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Les chrétiens catholiques rentrent dès ce dimanche dans la semaine sainte. Celle-ci est dite « sainte » parce qu’elle est la plus grande semaine de la foi catholique, semaine au cours de laquelle nous célébrons les grands mystères de notre salut, à savoir l’institution de l’Eucharistie et de l’ordre, la Passion et la mort du Christ et la célébration de la « mère des messes » la nuit de Pâques et le dimanche de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pendant cette même semaine que nous aurons la bénédiction des huiles sacramentelles. C’est donc une semaine chargée pour les chrétiens.
 
Le « Dimanche des rameaux » ouvre donc les portes d’une semaine qui vont se fermer au soir du « Dimanche de Pâques ». Je voudrais situer ici l’origine biblique de cette fête et donner sa signification.

Origine biblique du « Dimanche des rameaux »

Tous les quatre évangiles parlent de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, à l’occasion de paque juive. Dans Mt 21,8, on lit : « Le peuple, en foule, étendit ses vêtements sur la route ; certains coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route ». Saint Marc et saint Luc relatent les faits de la même manière. Ils parlent de « branchages ». L’évangile selon saint Jean est un peu plus précis sur la nature de ces branchages : « la grande foule venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem. Ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre » (Jn 12, 12). L’utilisation des « rameaux de palmiers par les chrétiens » vient de là. Cependant, on peut trouver des variantes de ces rameaux de palmiers selon la région où l’on se trouve.
 
Plus lointainement, les rameaux de palmier et l’acclamation « Hosana » ont un lien étroit avec la fête des récoltes chez les Juifs. Les Juifs en effet ont trois grandes fêtes dans l’année : la Pâque, la fête de la Moisson que l’on célèbre 50 jours après Pâque et qui coïncide avec la Pentecôte chrétienne et la fête des récoltes encore appelée « fête des tentes ». Ces tentes sont réalisées avec des branchages. Dans le Lévitique (23, 39), « le quinzième jour du septième mois, lorsque vous aurez récolté les produits de la terre, vous irez en pèlerinage fêter Yahvé pendant sept jours (…). Le premier jour, vous prendrez de beaux fruits, des rameaux de palmier, des branches d’arbres touffus et de saules de torrents. (…) Vous habiterez sept jours sous des huttes. Tous les habitants d’Israël habiteront sous des huttes ».
Les Juifs, avec des rameaux en main, acclamaient Dieu en disant Hosana, en procession. En réalité, ce cri est la reprise du Ps 118, récité justement lors de la fête des Tentes : « Rameaux en main, formez vos cortèges jusqu’auprès de l’autel ».

Signification

C’est cet ancrage biblique qui soutient l’organisation liturgique du Dimanche des rameaux. Les chrétiens se rassemblent non loin de l’Église, symbolisant la porte du territoire paroissial et, avec le célébrant en tête, ils vont en procession vers la chapelle en prenant les chants d’action de grâce et de louange.
 
Par cette célébration processionnelle, les chrétiens reconnaissent le Christ comme l’Envoyé de Dieu (Béni soit celui qui au nom du Seigneur), comme le roi humble (monté sur un ânon). De la même manière, à partir de ce moment, commencent une longue marche liturgique et fortement symbolique vers Pâques. Nous avons ainsi sept jours de marche et de traversée qui nous conduisent à la victoire et la joie pascale. Cette joie du Dimanche des rameaux annonce la grande joie du dimanche de Pâque, même s’il nous faut passer par le virage obligé du Vendredi saint. C’est déjà la Pâques Seigneur que nous célébrons et à travers elle, notre propre passage, avec le Christ comme pôle d’attraction.
Que le Seigneur nous donne la grâce de vivre cette semaine dans la méditation des mystères de notre foi. Que nous soyons d’avantage unis au Christ qui nous ouvrons le chemin qui nous fera passer des ténèbres à sa lumière.
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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cet article a 5 commentaires

  1. Antoine ODAH

    Muchas gracias padre

  2. FALADE Sourou

    C’est magnifique comme enseignement

  3. Thomas

    Nous vous remercions cher padre de cet enseignement qui affermi notre foi catholique. Que l’Esprit Saint soit toujours avec vous.

  4. Désiré DEAMESSI

    Merci beaucoup mon père pour cet enseignement.
    Que cette semaine sainte soit fructueuse pour nous .

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