On constate dans l’évangile, comme d’ailleurs dans la première lecture, que Jésus et Moïse reconnaissent l’action divine chez des personnes qui sont supposées n’en avoir pas le droit. Que veulent-ils nous enseigner ?
Liberté de l’Esprit
Voici quelqu’un qui expulse les esprits mauvais au nom de Jésus, alors même que son mystère pascal n’est pas accompli. Le nom de Jésus n’est pas puissant après sa mort et sa résurrection, mais puissant en lui-même par la puissance divine de celui qui porte ce nom. Voici Eldad et Médad, qui ne sont pas du groupe des Soixante-dix et qui prophétisent eux aussi. Dieu répand sa grâce librement sur celui qu’il veut. Ces deux passages nous donnent une leçon fondamentale sur la connaissance que nous avons de Dieu. Dieu est liberté. Son Esprit est volatilité. Il souffle dans la communauté régulière, les Soixante-dix de l’Ancien Testament et les Douze du Nouveau Testament, mais il souffle aussi sur d’autres personnes hors de la communauté.
Il y a en effet, hors de l’Église, de la communauté classique, des personnes sur qui repose l’Esprit. Heureusement d’ailleurs, car cette liberté de Dieu empêche les hommes de le privatiser, de mettre la main sur lui. Le risque est grand, comme nous le voyons dans la réaction de Josué et celle de Jean, le désir de contrôler Dieu, de limiter son action. L’Église institutionnelle apprend de son Seigneur sa liberté. Dieu est au-delà de nos normes et de nos structures protectionnistes, qui ne sont en réalité que des velléités de puissance : « Ne l’empêchez pas, dit Jésus à ses disciples, car celui qui fait un miracle en mon nom, ne peut pas aussitôt mal parler de moi ». Quelle confiance de Dieu en l’homme, mais aussi quelle humilité de se laisser faire, sans rien retenir pour soi-même ! Cette ouverture de Dieu à l’homme à qui il dispense librement sa grâce nous invite en retour à faire preuve d’ouverture d’esprit.
Ouverture d’esprit à ceux qui « ne sont pas des nôtres »
Il faut déplorer cette propension de l’homme à tout contrôler, à la minute près. Non satisfait de ne pas contrôler Dieu, l’homme veut contrôler le comportement de son frère, au point parfois de le priver de s’ouvrir à Dieu et de recevoir sa grâce. Nous avons voulu l’en empêcher. Mais toi, Seigneur, qu’en dis-tu ? L’ouverture d’esprit de Dieu désarme l’homme et lui indique la réaction qui devrait être la sienne. Il faut que nos étonnements de voir l’action de Dieu dans la vie de nos sœurs et frères ne nous ferment pas à eux et les ferment à Dieu. C’est peut-être la deuxième leçon majeure des textes de ce jour.
Que notre étonnement reconnaisse et promeuve l’action de Dieu dans la vie de nos frères est attendu de nous. Pour y arriver, il faut se libérer d’une forme de jalousie protectionniste de dons que nous avons reçus gratuitement. Étouffer le don de Dieu en soi est peut-être moins dangereux que de chercher à l’étouffer en l’autre. Jésus prévient contre ce risque de sectarisme officiel qui s’en prend à toute similitude (que nous jugeons informelle) de grâce dont Dieu est la source et la fin. L’Église se portera mieux si elle s’ouvre, si elle accueille et encourage. Nos groupes, mouvements et associations rayonneront au mieux s’ils détectent les charismes et les dons de Dieu hors de leur communauté et qu’ils travaillent à leur éclosion.
C’est ainsi que nous vivrons au souffle de l’Esprit qui est liberté et qui nous invite à ouvrir grandement nos structures, nos institutions et nos personnes à cette liberté.
Merci beaucoup père pour l’enseignement de ce matin à travers ses lecteurs je prie afin que Dieu repand son Esprit Saint sur nous dans la journée. Que l’Esprit de Dieu nous accompagne
Je remercie infiniment le Seigneur, pour son Esprit qui nous éclaire à travers vous père, car aux travers de nombreux de vos publications, ma foi s’en racine de plus. Merci
Étouffer le don de Dieu en soi est moins dangereux que de chercher à l’étouffer en l’autre.
Tout est dit. Que Dieu nous en garde
Merci Père pour vos enseignements
merci beaucoup pour vos enseignants.nous sommes tellement édifié à travers vous que dieu vous comble de sa grâce
Merci Père pour l’enseignement !
Que le Seigneur nous y aide!