21 décembre Avent

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Ambon

Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

Alors que nous nous approchons à grands pas de noël, la première lecture et l’évangile s’accordent à nous annoncer que tout est mis en route, que tout germe, que “l’espérance nouvelle entre à flots dans nos vies”. L’auteur du Cantique des Cantiques nous montre que le temps rude du ralentissement, de la stagnation est sur le point de finir, ou mieux que dans la nature, il y a déjà beaucoup de signe annonciateur qu’un nouveau temps germe déjà : les fleurs, les chants, le roucoulement de la tourterelle, le figuier, la gazelle, la fin de la pluie…, la joie pointe à l’horizon.

C’est dans cette grille de la joie imminente que nous lisons aussi l’Évangile de la visitation. Marie reçoit coup sur coup, avec la visite de l’ange, deux informations absolument inattendue : elle deviendra la mère du Fils du Très-Haut ; elle apprend que Dieu a fait don d’un enfant à Élisabeth sa parente, elle qu’on appelait la stérile. Elle entre donc dans une grande joie, et sans délai, prend le chemin de la montagne, telle la gazelle de la première lecture. Or ce n’est pas seulement Marie qui prend le chemin d’Élisabeth, c’est aussi le Verbe de Dieu, qui s’est fait chair depuis le « fiat » de Marie, c’est lui le Bien-Aimé, qui vient à la rencontre de son précurseur, de ceux qui attendent le salut.

Cette joie est donnée par l’Esprit-Saint : de part et d’autre, Élisabeth et Marie sont comblées par la présence de l’Esprit-Saint : l’Esprit-Saint viendra sur toi, et la puissance de Dieu te prendra sous son ombre. Dans l’évangile du jour, nous lisons : « Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint ». L’Esprit-Saint de louange, de reconnaissance de la grâce agissante de Dieu en Marie, l’Esprit qui donne des noms magnifiques à Marie : La Bénie entre toutes les femmes, celle qui porte un fruit béni, la mère de mon Seigneur, Bienheureuse, celle qui croit… L’Esprit-Saint provoque en Élisabeth, une puissante litanie mariale.

Cependant, l’acteur discret de tout cela, ce n’est ni Marie, ni Élisabeth, mais l’hôte invisible, Jésus. Parce que porteuse de Dieu, comblée de la présence de son Esprit, les paroles de Marie deviennent des paroles remplies de l’Esprit. Pour le moment, pendant que l’enfant est caché dans son sein, Dieu parle par Marie, au point où, en entendant la voix de Marie, l’enfant tressaille d’allégresse au dedans d’Élisabeth et l’Esprit-Saint repose sur lui. Mystérieux langage d’un Dieu qui emprunte la voix de sa mère pour se dire, pour réjouir. Si nous sommes porteurs de Dieu, nous serons communicateurs de la joie. Marie ne savait pas que le miracle s’est déjà produit en elle. Il a fallu Elisabeth pour le lui révéler. Si nous portons Dieu à nos frères, eux à leur tour nous révèleront les merveilles que Dieu accomplit dans nos vies.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens