Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. »
Is 7, 12
Le signe que le Seigneur donne au roi Acaz, qui compte plus sur ses alliances que sur la capacité du Seigneur de le sauver de ses ennemis, est celui de l’enfant que mettra au monde la jeune femme. Historiquement, pour le peuple d’Israël, la naissance de Ezéchias, roi pieux et juste, annonce déjà l’avènement d’un autre enfant, celui qui est annoncé aujourd’hui à la vierge Marie. Il est très éclairant de voir comment Acaz et Marie répondent à l’envoyé de Dieu. Alors que le premier refuse de demander un signe à Dieu, le signe de salut parce que ne comptant plus sur la parole du Seigneur et son efficacité, on trouve en Marie une entière disponibilité à obéir à la volonté de Dieu, malgré l’obstacle humain de la virginité.
La collaboration ou non de l’homme à la grâce de Dieu est le fruit de la fidélité à Dieu. Alors que Acaz ne veut plus compter sur le Seigneur, mais sur les alliances avec les puissances étrangères pour sauver son peuple, Marie pose le geste de la foi en se définissant comme la servante du Seigneur. La foi nous permet de tenir notre place dans notre rapport à Dieu. L’humilité de Marie est l’expression concrète de cette foi ; on comprend qu’une telle humilité face à la demande du Seigneur n’ait pas droit de cité chez le roi Acaz.
Le « oui » de Marie vient comme pour offrir un cadre de réalisation à deux autres « oui » : le « Oui » du Père d’envoyer son Fils, le « Oui » du Fils de venir dans le monde. Le « Oui » de Dieu à l’homme est éternel. Dieu veut sauver l’homme, et il prend tous les moyens pour y arriver. Mais son « oui » rencontre la liberté souveraine de l’homme (Acaz et Marie en sont deux exemples contraires) qui, en se fermant à Dieu, en lui opposant le « non » de son égoïsme, peut mettre à échec le « oui » de Dieu. Dieu ne peut sauver l’homme sans l’homme, comme l’homme ne peut se sauver sans Dieu. Précisons-le tout de suite, notre salut ou notre perte ne dépendent pas souvent de Dieu mais de nous. Car nous sommes déjà sauvés en Dieu dès avant la création du monde. C’est pour cela que le « Oui » de Marie est fondamental et décisif dans l’accomplissement de la rédemption. A partir de son « oui », le « oui » de Dieu entre dans sa phase historique pour sauver l’homme de l’intérieur, pour détruire en l’homme le foyer du « non ». Soyons OUI à Dieu et nous serons sauvés.
Merci à vous l’effort quotidien
Seigneur, aide moi à demeurer toujours fidèle dans l’obéissance et dans l’intimité avec Toi et que mon oui le jour de mon baptême soit un oui éternel.
Merci à vous cher Père Jean pour l’effort quotidien. Que l’Esprit Saint vous fortifie davantage dans votre mission de Berger.
Amen!