En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.
Mc 1, 40-41
Aujourd’hui, nous voyons Jésus en contact avec un pauvre, un lépreux. L’accueil qu’il fait à cet homme nous donne une leçon sur la bienveillance.
Un pauvre lépreux
Voici un lépreux qui s’approche de Jésus. Il n’est pas trop de rappeler que les lépreux sont des exclus de la société juive. La lèpre en effet est considérée comme une maladie d’impureté, en sorte que la personne qui la contracte est regardée comme un impur, non seulement dans son corps mais aussi dans son âme. Le lépreux est donc victime d’une double séparation : de Dieu car il est impur et pécheur, de l’homme car les règles juives de l’impureté exigent que de telles personnes restent loin de lieux habités par les hommes.
Le lépreux est dans la condition d’un vrai pauvre, au sens biblique du terme. Le pauvre en effet, c’est celui qui n’a aucun soutien, dont la faiblesse est telle qu’il ne peut compter sur aucun homme pour se relever. Le pauvre, c’est celui-là qui n’a que Dieu comme soutien. Toute son espérance est en Dieu qui peut le sortir de ses difficultés. Ainsi perçu, notre lépreux est bien un pauvre. Et il lui le Christ.
La bienveillance de Jésus
Jésus montre sa bienveillance envers le lépreux. L’un et l’autre ont passé outre les frontières imposées par la loi : le lépreux vient à Jésus et Jésus touche le lépreux. S’approcher d’un malade de lèpre jusqu’à le toucher, il faut le vouloir pour le faire. Comme si cela ne suffisait pas, Jésus parle avec lui et le guérit.
Le lépreux a dû découvrir, dans ce geste de Jésus, une grande tendresse et une profonde compassion. Cela fait peut-être des lustres qu’une personne lui a encore parlé, jusqu’à le toucher. Jésus devient l’interlocuteur du lépreux. Tout ceci est nouveau pour le lépreux et le fait aussi revivre. On peut le déduire : en Jésus, Dieu est bon envers l’homme, tout homme, les plus pauvres en particulier.
Apprendre la bienveillance
La bienveillance est la disposition favorable que l’on développe envers quelqu’un. Elle permet de travailler à l’épanouissement ou au bonheur d’une personne. On peut le dire, la bienveillance est la capacité de veiller au bien d’une personne. En méditant ce texte, nous devons nous laisser interpeler par l’état de notre cœur. Sommes-nous spontanément bienveillants ? Nous réjouissons-nous du bien qui arrive à nos camarades ? Est-ce que nous veillons suffisamment sur le bien des autres ?
Partout où Jésus passait, il faisait le bien. Le chrétien est un homme de bien. Il faut de plus en plus une éducation à la bienveillance gratuite. Elle manque terriblement. Cette bienveillance est la charité du bon cœur. Que Dieu nous donne une telle grâce.