Petits enfants, gardez-vous des idoles.
Nous sommes au dernier jour de la férie de Noël. La première lecture et l’évangile viennent du disciple bien-aimé. Il nous livre ses ultimes conseils dans la première lecture et manifeste que tout doit converger vers le Jésus et son ministère de salut dans l’évangile.
L’amour, condition de la prière que Dieu exauce
Dans la première lecture, saint Jean nous met en confiance quant aux prières que nous adressons à Dieu. Il dit : « Bien-aimés, voici l’assurance que nous avons auprès de Dieu : si nous faisons une demande selon sa volonté, il nous écoute. Et puisque nous savons qu’il nous écoute en toutes nos demandes, nous savons aussi que nous obtenons ce que nous lui avons demandé ».
Sous quelles conditions avoir de l’assurance ? Voilà une question importante à laquelle saint Jean a déjà répondue dans les lignes qui précèdent le passage que nous méditons : nous avons de l’assurance si nous l’amour de Dieu demeure en nous et que nous demeurons dans cet amour. La condition pour que nos prières soient exaucées est donc livrée : être tout amour. Cette condition est suffisante en elle-même et donne à tous nos prières le préalable sans lequel elles ne peuvent être exaucées.
À ceci, nous pouvons revisiter la tendance de certaines prières qui veulent que Dieu se venge de l’homme. Une prière où on demande à Dieu de punir un autre homme, de l’écraser et de l’humilier est-elle vraiment débordante d’amour ? Avant donc de nous mettre à genoux pour prier, interrogeons-nous pour savoir si l’amour précède le contenu de nos prières. Si cette condition est satisfaite, nous avons l’assurance de faire une bonne prière. Reste uniquement ce qui ne dépend pas de nous : la volonté de Dieu.
L’idolâtrie : un péché contre l’amour et la vérité de Dieu
Saint Jean va nous demander de prier pour les frères qui ont péché. Il parle du péché qui ne conduit pas à la mort. Le péché qui conduit immanquablement à la mort est le rejet de l’amour de Dieu et de sa miséricorde. Aucune prière ne peut convertir une personne qui se ferme à l’amour miséricordieux de Dieu. Le signe de cette fermeture est l’idolâtrie. C’est le fait de prendre la créature pour le Créateur et de lui vouer un culte d’adoration.
Les idoles aujourd’hui ne sont pas seulement les fétiches. C’est l’ensemble de tout ce qui discute la place de Dieu dans notre vie au point de les préférer à Dieu lui-même. Sans exagérer, le sport d’entretien peut devenir une idole s’il m’empêche de consacrer du temps à l’adoration et à la prière. Le portable peut devenir une idole s’il me vole le temps pour la prière personnelle. Ces idoles sont des semences de mort. Il faut se laisser interpeller par la dernière phrase du disciple bien-aimé : « Petits enfants, gardez-vous des idoles ». La gravité du conseil montre clairement que ce qu’il faut reprouver le plus si nous voulons rester dans la vérité de la relation avec Dieu, c’est de ne pas nous livrer aux simulacres de Dieu.
Saint Jean Baptiste : l’humble amoureux de Jésus
Rien ne détournera le prophète cousin du Christ du regard qu’il pose sur lui. Il est l’humble amoureux de Jésus à qui il souhaite tout le bien dans son ministère. Il est d’ailleurs heureux de voir que, dans l’évangile tout le monde va à Jésus. Jean le baptiste l’avez déjà montré comme l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde.
Jean est le précurseur de l’épiphanie du Christ au monde. Il le révèle et reste dans la posture du serviteur qui indique le maître. Il veut rester le panneau indicateur du Christ, afin que lui continue de ne se manifester à tous les peuples. Puissions-nous être, nous aussi, des personnes qui indiquent le Christ à la frères et sœurs, à travers la vérité de vie, tout en demeurant humbles, à la manière de Jean le Baptiste.
