Baptême du Seigneur C : Que faire pour un baptême fructueux ?

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Ambon

Nombreux sont ceux qui recherchent les moyens pour mieux vivre de leur baptême. De nos jours, se développent les cheminements charismatiques dont l’aboutissement est l’effusion de l’Esprit, pour ceux qui acceptent de mener une nouvelle vie. Dans ce contexte, on peut s’interroger sur ce qu’il faut faire pour que le baptême reçu porte du fruit aux yeux du Seigneur ? Nous allons puiser les réponses dans les textes ce dimanche.

Prendre conscience de notre identité de fils de Dieu

Pour que l’arbre de notre vie chrétienne porte des fruits, il est nécessaire et fondamental, de prendre conscience de notre état de fils et filles de Dieu. C’est le baptême qui nous confère cet état. C’est vrai que Jésus est Fils éternel du Père, qu’il accepte le baptême par solidarité avec le peuple et pour être manifesté publiquement (Épiphanie) dans sa nouvelle mission de messager privilégié du Père.

Il n’en demeure pas moins vrai que ce passage d’évangile invite à la vérité que le baptême rend fils de Dieu (évangile). La deuxième partie de l’épître de Saint Paul explique plus amplement ce mystère accompli dans le baptême : une renaissance, un renouvellement, une filiation. « Par le bain du baptême, dit saint Paul, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint.  ». L’oublier ouvre la porte à une vie baptismale infructueuse et dangereuse pour les autres, à la manière de ce serviteur oublieux de son identité, menant une vie contraire à sa mission (Lc 12, 41-48). Une fois cette base posée, voici ce qu’il faut faire pour rendre fructueux son baptême.

Trois chemins de fructification de notre baptême

Tout d’abord, il faut prier. L’évangile semble même plus insister sur la prière que sur le baptême : « Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait ». Après son baptême, Jésus prie. L’essentiel n’est pas de recevoir le baptême, mais d’en vivre les conséquences. Un chrétien qui ne prie pas ne vit pas sa relation avec le Père. La prière, comme cadre de communication avec le divin, le connecte au ciel, à Dieu. Dans la prière, il se fait accueil de l’Esprit. Celui-ci ouvre son intelligence à l’écoute et à l’obéissance à la Parole divine enseignée par le Christ. Dans la prière, Dieu, son Bien-aimé, lui permet de se comporter comme le fils bien-aimé.

Ensuite, il faut mener une vie nouvelle dont la synthèse est le rejet du péché et la foi en Dieu (promesses baptismales). La grâce reçue au baptême « nous apprend à rejeter le péché et les passions d’ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, juste et religieux et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir… » Le chrétien accepte cette nouvelle vie à cause de l’espérance du Royaume dont il est héritier. La vie nouvelle implique qu’il soit un homme de foi, d’espérance et de charité et qu’il progresse, avec l’assistance de l’Esprit, dans la sanctification et dans les vertus morales.

Enfin, il faut devenir missionnaire (1ère lecture). La nouvelle vie dans l’Esprit consacre le baptisé missionnaire de la Bonne Nouvelle. Il s’agit d’annoncer l’espérance joyeuse de la libération suscitée par le Seigneur. « Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion ». Cette libération advient au travers d’une conversion qui facilite l’accès de Dieu à notre être : Préparer le chemin du Seigneur. Faire comprendre que le mal-être de l’homme est dû à ses manquements aux clauses baptismales et l’aider à en sortir sont la mission essentielle du Fils bien-aimé du Père, mission que nous continuons aujourd’hui.

En définitive, le baptême produit des fruits si, conscient de notre identité chrétienne, nous cultivons la vie de prière, la vie dans l’Esprit et non dans la chair et si nous invitons nos prochains à prendre ce nouveau chemin.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cette publication a un commentaire

  1. KPADONOU Aimé

    Merci père

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