Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.
Aujourd’hui commence la deuxième phase du temps de l’Avent, une semaine entière qui nous prépare immédiatement aux événements de la naissance du Christ. La première lecture et l’évangile nous font remonter l’histoire de la royauté et de l’insertion juive du Christ depuis les débuts de l’histoire du peuple d’Israël. C’est pour nous dire que le Christ n’a pas surgi comme un météore dans l’histoire des hommes. Sa venue est la résultante d’une longue préparation et d’une lointaine promesse.
La longue généalogie du Christ nous révèle cet aspect-là. En même temps qu’elle nous montre l’insertion totale du Christ dans l’histoire du peuple juif, depuis Abraham jusqu’à lui, il nous révèle, par la même occasion, qu’il appartient à la tribu de Juda, qui exerçait la royauté. Mais c’est une royauté transitoire malgré sa durée dans le temps. Cette royauté annonce et prépare une autre, plus étendue, qui est celle du Messie. De la même manière, nous découvrons dans cette généalogie, la présence de certaines figures féminines peu recommandables, et le comportement peu vertueux de certains rois ; il s’y est même trouvé une figure étrangère, etc. Cela signifie que le Messie qui vient est issue d’une famille qui n’est pas parfaite, qui a ses défauts, comme d’ailleurs toutes nos familles. Cependant, et c’est ici que la leçon éclate plus encore, il assume complètement cette histoire de son peuple, il n’en a pas honte. Il est pleinement fils de notre race, il est le produit du développement de toute une histoire.
Quel que soit ce que nous sommes, nous appartenons à une famille, à une histoire. Nous ne naissons pas d’un arbre, ni ne descendons directement du ciel. Chacun est le maillon d’une longue chaîne d’histoire qu’il devra assumer sans rougir, et transmettre dans le sens du bien. Nous avons donc la responsabilité d’être à la fois un digne héritier et bâtisseur d’avenir.
