Mardi après l’Épiphanie : Dieu est amour

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Ambon

Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés

Toute cette semaine, nous lirons les textes proposés par l’Église sous l’angle de la manifestation du Seigneur à son peuple. Hier, nous avons découvert comment Jésus se présente comme la lumière qui brille dans les ténèbres de la Galilée. Aujourd’hui nous verrons comment l’amour de Dieu se manifeste à l’homme.

Dieu est amour

En trois mots, saint Jean vient de nous livrer la plus belle définition que l’on peut avoir de Dieu. Ordinairement, pour définir Dieu, on dit : « Dieu est ». D’ailleurs dans l’ancien Testament, Dieu dit : « Je suis celui qui est », au moment où il livrait son nom à Moïse. Dans le nouveau Testament, Jésus dira la même chose : « Avant qu’Abraham ne soit, moi, Je suis ». Le « Je suis » est le nom de Dieu.

Saint Jean va compléter cette définition par un mot qui est en livre le cœur : « Dieu est amour ». L’amour est donc l’autre nom de Dieu. Au risque d’exagérer, on peut dire « Dieu est amour » ou « L’amour est Dieu ».

Dieu aime l’homme en premier

Saint Jean va dire : « Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui ». Le verbe « manifester » est synonyme du verbe pronominal « se montrer ». C’est donc l’« épiphanie ». Autrement dit : voici l’épiphanie de l’amour de Dieu parmi nous. En envoyant son Fils, Dieu fait preuve d’un suprême amour. Le suprême amour consiste à aimer des personnes qui ne sont pas dignes de cet amour.

En vérité, nous sommes des pécheurs. Nous nous comportons en ennemis de Dieu. Dans l’ordre normal des choses, Dieu devrait nous avoir en horreur. Mais voici que, premier offensé, il est encore le premier à nous aimer, sans que nous n’en prenions conscience. Il s’agit, pour faire simple, d’un amour gratuit de Dieu pour l’homme. Dieu aime chaque homme gratuitement, sans rien attendre de lui. Même si nous n’aimons pas Dieu, son amour nous devance et nous attend.

Connaître Dieu, c’est aimer.

Il fallait bien s’attendre à cette implication. Seul celui qui est rempli d’amour peut entrer dans la pleine connaissance de Dieu. À partir d’ici, saint Jean relativise une forme de connaissance que l’on pourrait avoir de Dieu et qui, pour le moins, n’est pas juste. La connaissance livresque de Dieu n’est pas la vraie connaissance. Être capable de tenir de longs discours sur Dieu ne signifie pas qu’on le connaît. La seule manière de connaître Dieu en vérité et d’en parler de manière à toucher les cœurs, c’est d’aimer. En effet, celui qui aime comprend Dieu avec justesse.

La connaissance, dans son acception biblique, n’est pas tant la capacité cognitive de l’homme. Ce n’est pas une affaire de tête, mais de cœur. Connaître, c’est « naître avec », « faire un avec ». Connaître Dieu par l’amour, c’est naître avec l’amour, naître en Dieu par l’amour.

En venant parmi nous, Jésus veut nous montrer cet amour divin qui précède la pensée de l’homme et l’expression de son désir. L’évangile de la multiplication des pains n’est qu’une illustration de la première lecture. Dans l’amour de Dieu, il y a la compassion (évangile), la miséricorde, le pardon, le sacrifice, la vie. Nous manifestons notre gratitude à Dieu de manifester cet amour au milieu de nous.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens