Mercredi 1ère semaine Avent

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Ambon

Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

La ressemblance entre la première lecture et l’évangile est trop grande pour qu’on ne cède pas à l’étonnement. L’évangile apparaît ici comme une projection “cinématographie” (excusez l’expression) de ce que le texte de la première lecture, dans un style apocalyptique, rejette à la fin des temps. Dans les deux textes, il est question d’un retournement de situation, de repas et de réaction du peuple bénéficiaire des prévenances de Dieu. 

Une mise en rapport des axes principaux des deux textes nous fait découvrir sa beauté. Dieu ôtera le linceul de la mort qui couvrait tous les peuples ; Jésus, donne la vie en plénitude, en commençant à soulager les hommes des déficiences physiques et spirituelles qui ne sont que les semences de la mort dans leur vie. Le Seigneur convoque son peuple à un festin sur sa montagne  ; le Christ multiplie le pain sur la montagne et nourrit le peuple affamé  ; le peuple de la première lecture confesse le salut qui vient de Dieu  ; les témoins des miracles ne résistent pas à tomber d’admiration au point de rendre gloire à Dieu.

A travers ces rapprochements, trop identiques pour tromper dans la saisie du message, se dégage l’idée que c’est dans le Christ que se réalise les promesses de Dieu. La venue du Christ dans notre monde apparaît comme la venue dans le présent de notre vie de ce qui a été annoncé pour la fin. En Jésus, Dieu travaille à la restauration de l’homme. Aujourd’hui, l’homme souffre de moins en moins de déficiences physiques, à cause de l’avancée des sciences et technologies. L’homme, grâce aux nouveaux pouvoirs que lui donnent les avancées technologiques, a une maîtrise qui ne cesse de s’accroître sur l’univers et sur la vie. On devait en rendre grâce.

Malheureusement, cette science n’est pas toujours accompagnée de conscience ou, pire, évacue la conscience et le recours à toute référence transcendantale. Du coup, ce pouvoir devient un pouvoir à risque, qui nécessite désormais la vigilance pour ne pas tomber dans une situation finalement compromettante pour la vie. La mort de la conscience et le refus de Dieu sont les signes d’une « culture de mort  » qui trouve son terreau favorable dans le relativisme. C’est de cette déficience, plus dramatique encore que le mal physique, que Jésus vient nous guérir aujourd’hui. Cela suppose que nous acceptions de venir auprès de lui, pour nous nourrir sur la montagne de sa parole et de son corps. Revenir à Dieu, tel est l’effort qui est demandé à chaque homme et à tous les hommes, car sans lui, nous allons défaillir en chemin.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cet article a 3 commentaires

  1. Honorine

    Merci beaucoup père

  2. Lokonon Julienne

    Merci père

  3. AHOVELOU Didier

    merci cher père

Les commentaires sont fermés.