Descendant de la montagne,les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.
Dans la première lecture comme dans l’Évangile, une figure domine : celle du prophète Élie. La première lecture nous révèle non seulement sa grandeur, mais aussi sa mission, et s’achève sur une béatitude qui ne manque pas de nous interpeller : « Heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l’amour du Seigneur, car nous aussi, nous posséderons la vraie vie ». Parmi les prophètes de l’Ancien Testament qui ont marqué par la vigueur de sa parole comme par l’éclat de ses œuvres, on désigne sans polémique le prophète Élie. D’ailleurs, si Moïse est la figure de proue pour parler de la loi, Élie est celle qui désigne les prophètes : « Que tu étais redoutable, Élie, dans tes prodiges ! Qui pourrait se glorifier d’être ton égal ? » C’est tout dire de la puissance de ce prophète.
Dans la trame de la venue du Messie, il est annoncé que le prophète Élie doit d’abord venir pour réconcilier le peuple et le préparer à accueillir le Messie. Les explications de Jésus aux interrogations de ses disciples, à propos de cette annonce de la venue du prophète Élie, ont permis à ses disciples de déduire qu’il s’agissait de Jean le Baptiste. En effet, à travers les évangiles, on perçoit très bien que le ministère de Jean n’était qu’un ministère transitoire mais qui faisait la charnière entre deux temps. Jean a aidé le peuple à se préparer, à produire des fruits de justice, de conversion. Sa parole avait de quoi sortir des torpeurs. Malgré tout cela, Jean est passé au milieu du peuple, incognito, persécuté, emprisonné et décapité.
Dieu reste toujours fidèle à ses promesses. Ce temps de l’Avent est en réalité un temps de préparation à l’accueillir. Une préparation qui consiste, à la lumière de la Parole de Dieu de ce jour à reconnaître les précurseurs du Seigneur dans notre vie, que nous soyons déjà chrétiens ou non. Dieu continue toujours de venir à nous. On ne le reçoit jamais complètement, une fois pour toutes. Il est le Dieu venu, qui vient et viendra. Cette venue est toujours précédée d’une préparation, d’une figure qui nous y sensibilise, soit à l’Église ou à la maison, soit par la méditation personnelle de la Parole de Dieu ou par une expérience quelconque. Il importe pour nous d’être vigilants pour discerner les précurseurs de Dieu dans nos vies. Les ignorer conduit forcément à une méconnaissance du Seigneur. Le peuple en ses chefs a méconnu Jésus pour cette raison qu’il n’a pas tenu compte de Jean et de son message. La façon dont nous traitons les précurseurs de Dieu dans nos vies est indicatrices du sort que nous réservons au Messie lui-même.
Demandons, à la méditation de ces pages, la lumière du Saint-Esprit, afin qu’il nous éclaire sur le sens profond des évènements de ce monde, et qu’il nous dispose à être attentifs aux signes du Seigneur dans notre vie. Amen
Je suis heureux d’avoir lu ce commentaire qui m’a aidé à mieux comprendre le sens de l’avent comme une période de préparation à accueillir la naissance du christ dans notre vie et surtout d’être attentif et disposé à reconnaître et à bien traiter les précurseurs de Dieu dans ma vie, car le Seigneur est venu, il vient et il viendra toujours dans notre vie.