Voici que Jésus vient ! Réjouissons-nous !

Bréviaire

Voici le Roi qui vient, allons au-devant de notre Sauveur. Salomon a fort bien dit  : Eau fraîche pour l’âme assoiffée que le messager d’une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine. Bon messager, certes, que celui qui annonce la venue du Sauveur, la réconciliation du monde, les biens du siècle à venir. Qu’ils sont beaux les pas de ceux qui annoncent la paix, qui annoncent de bonnes nouvelles  ! En effet, ce n’est pas un unique messager, c’en est un grand nombre, mais animés d’un unique esprit, qui nous sont venus depuis le commencement du monde, formant une longue chaîne  ; et tous n’ont eu qu’une seule voix, un seul message  : Il vient. Voici qu’il vient.

Viens donc, Seigneur  ; sauve-moi et je serai sauvé  ! Viens, montre-nous ta face, et nous serons sauvés  ! C’est toi que nous avons attendu  ; sois notre salut au temps de la tribulation  ! Ainsi les prophètes et les justes allaient à la rencontre du Christ avec un tel désir, un tel élan d’amour, qu’ils auraient voulu, si cela avait été possible, voir de leurs yeux ce que déjà ils voyaient en esprit. C’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples  : Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez  ! Car je vous le dis, bien des prophètes et des justes ont voulu voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu  ! Abraham aussi, notre père, exulta à la pensée de voir le jour du Christ  ; il le vit, mais dans les enfers, et il s’en réjouit. Il y a bien là de quoi nous faire rougir de la tiédeur et de la dureté de notre cœur, si nous n’attendons pas dans la joie spirituelle le jour anniversaire de la naissance du Christ que l’on nous promet de voir bientôt, s’il plaît au Seigneur.

Et, de fait, l’Écriture semble exiger que notre joie soit si grande que notre esprit, s’élevant au-dessus de lui-même, brûle de s’élancer, en quelque sorte, à la rencontre du Christ qui vient, et que, se portant en avant par le désir, il s’efforce, sans souffrir aucun retard, de voir déjà ce qui est à venir. Je pense, en effet, que ce n’est pas seulement à propos du second avènement, mais même à propos du premier, que nous sommes invités en tant de passages des Écritures à aller à sa rencontre. Comment cela  ? Voici  : de même que nous irons au-devant du second avènement par un mouvement et un bondissement de notre corps, ainsi, c’est par un élan d’amour et un bondissement de notre cœur que nous devons aller au-devant du premier.

Sermon du bienheureux Guerric
Sermo 2 de Adventus, 1. 2-3 : SC 166, 104. 108

Le bienheureux Guerric d’Igny est né en 1070 à Tournai en Belgique et mort le 19 août 1157 à l’abbaye d’Igny en France. Moine cistercien, Ami et disciple de saint Bernard, il est pris comme étant un des pères de la spiritualité cistercienne, surtout par son culte marial. Dans l’Église, on fait mémoire de lui le 19 août

Hymne

À toi Dieu, notre louange !
Nous t’acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l’univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C’est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c’est toi que par le monde entier
l’Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t’adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n’as pas craint de prendre chair
dans le corps d’une vierge
pour libérer l’humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l’ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Lui qui règne.
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Frère Hervé

Je suis un religieux ermite, consacré dans cette forme de vie par mon évêque. Je réside en France et suis passionné par la recherche de la Vérité dans l’Écriture sainte, dans la philosophie et la théologie.

Cette publication a un commentaire

  1. FIBI Noël

    AMEN!

    Merci beaucoup pour cet enseignement. Seulement que je ne connais pas l’hymne. Il est bonne prière quand même.
    Amen

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