18 décembre Avent

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Ambon

« Voici venir des jours – oracle du Seigneur –, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité. Voici le nom qu’on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice. »

Dans la première lecture comme dans l’évangile, une expression, discrète mais puissante anime tous les propos. Il s’agit de la justice. Le Messie attendu, est nommé le “Germe Juste”, son nom sera “Le Seigneur est notre justice”. Par opposition aux bergers qui ont dispersé le troupeau à cause de leur mauvais comportement, lui saura rassembler le peuple de Dieu en manifestant la justice de Dieu. Il est important de noter les autres qualités qui émanent de la justice de ce Messie : vérité de règne, action dans l’intelligence, exercice du droit et de la justice. Sous ce rapport, on comprend que nous avons bien souvent une idée étriquée de la justice, en la limitant à sa dimension soit légale, soit distributive : rendre à chacun selon son dû. Elle englobe la vérité de notre identité (agir en vrai roi), la finesse de l’intelligence dans nos comportements, la droiture ou la rectitude de vie et, enfin, la justice telle que nous l’entendons souvent. Bref le roi-Germe-de-Justice accomplit ce qui plaît au Seigneur.

L’avènement d’un tel roi ouvre une perspective toute nouvelle au peuple d’Israël, qui s’apparente à l’évènement de la libération d’Egypte, pays d’esclave, mais qui le déborde complètement, au point de devenir la référence de l’invocation du nom de Yahvé. On le sait très bien, la sortie d’Égypte, la traversée de la mer rouge, l’exode forme un tout et constitue l’évènement fondateur des tribus d’Israël en tant que peuple de Dieu. La situation qui pousse le Seigneur à leur envoyer un roi dont le nom sera Le Seigneur est notre justice, à proportion, est pire que celle d’Égypte : le peuple est divisé en deux territoire, certains sont dispersés en exil, plus d’unité de roi ni de terre, ni de temple. Pour un Israélite, c’est le comble du malheur. L’évènement de la restauration du peuple par le nouveau roi devient référentiel pour le peuple.

En Jésus, se trouve tous ces aspects de la justice. Mais d’abord en Joseph, que nous contemplons dans l’évangile de ce jour. La première qualité qu’on reconnaît à Joseph dans l’Evangile de ce jour est qu’il est un homme juste. Alors qu’il remarque, à son grand étonnement, le scandale de l’état de sa femme, il décide de respecter la loi (justice au sens légal) en usant de beaucoup d’intelligence (qualité d’homme juste dans la première lecture)  : répudier Marie en secret. La justice de Joseph éclate plus encore après l’apparition de l’Ange : il se soumet à la volonté de Dieu en prenant chez lui son épouse. L’une des pointes de la justice chrétienne se trouve dans la capacité à faire la volonté de Dieu. En ce sens, la justice de Dieu dépasse toujours celle de l’homme. Pour que notre justice ne soit pas seulement affectée par les dispositions humaines, il nous faut nécessairement rechercher à la conformer à la volonté de Dieu. Pour ce faire, il importe de demander constamment la lumière de l’Esprit dans les moments importants de prise de décisions. Alors que nous nous approchons progressivement de Noël et de la fin d’année, demandons au Seigneur de nous inspirer des comportements justes, qui rassemblent et unissent ce qui est dispersé.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cette publication a un commentaire

  1. ENOCH

    Merci beaucoup mon père

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