Lundi 2e semaine Avent

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Ambon

« Voici votre Dieu ». L’avènement de Dieu pour le peuple est le motif principal de l’action de grâce qui parsème tout le texte de la première lecture. Cette joie est motivée par le salut de Dieu, un salut manifeste dans les guérisons des handicaps physiques, dans la vie qui déborde de toute part, dans un milieu où le mal et son cortège de malheurs, de maladies, de pleurs et d’angoisse n’auront plus droit de cité. De la même façon, Dieu protégera les rachetés de l’impur et de l’insensé, de tout ce qui inspire la violence, la domination, la mort, etc. Il faut peut-être relire à titre personnel la dernière phrase de la première lecture pour constater que l’écrivain sacré ne sait que dire pour nous faire goûter le bonheur des rachetés. Tous les mots sont appropriés pour l’exprimer : absence de douleur et de plainte et surtout, clameur de joie, bonheur sans fin, allégresse et joie, etc. Tout cela parce que Dieu vient essuyer la honte de son peuple. Tout ce texte nous décrit la perspective finale à laquelle nous conduit le temps de l’avent : Dieu délivre du mal et donne plénitude de vie. Cette perspective de plénitude de bonheur suffit à elle seule à dynamiser les découragés.

La plénitude de vie qu’apporte l’avènement de Dieu se manifeste en Jésus, qui vient détruire le mal par le pardon qu’il accorde au paralytique. Le mystère du péché est peut-être la cause la plus profonde du mal dont souffre l’homme de tous les temps. Il s’agit du mal de l’inertie dans sa capacité à soutenir l’effort sur le chemin qui conduit à la plénitude de vie dans laquelle Dieu veut introduire chacun de ses enfants. Il peut conduire l’homme à devenir un loup, un lion, une bête féroce pour son frère, et briser par voie de conséquence la relation de confiance interhumaine. Il se manifeste, en sa forme achevée et mortelle dans l’évangile comme le refus de reconnaître l’action divine en œuvre en Jésus, comme une volonté délibérée de confesser la vérité. A ce niveau précisément, le péché nous enferme dans le monde de l’impureté et du non-sens.

En ce jour où nous méditons ce texte, nous entrons dans la joie promise dans la première lecture, déjà goûter par la foule des témoins de la guérison du paralytique. Nous avons de nouvelle raison de préparer notre cœur et notre vie à accueillir le Messie. Qu’il détruise le péché qui, en nous, ternit bien souvent cette joie à laquelle nous sommes conviés.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens