2e Dimanche Avent C

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Ambon

Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tout ravin sera comblé.

Chers frères et sœurs


Ce dimanche est celui du 2e du temps de l’avent. Que tout va filant, et si on n’y prend pas garde, on se trouverait à Noël, sans s’en rendre compte et sans s’y préparer. Le chemin du Seigneur doit être apprêté.

Mes amis en ce dimanche, accourrons vers Jésus qui nous veut près de lui. Ce temps de l’avent qui est un temps d’attente et de grande espérance en la venue de Jésus nous est précieux. Il nous faut nous mobiliser pour ne pas le laisser nous filer entre les doigts. Il est plutôt bon de préparer le chemin du Seigneur et de rendre droits ses sentiers.

Nous méditerons en ce deuxième dimanche de l’avent sur le « préparez le chemin du Seigneur, rendez droit ses sentiers » Lc 3,4. Pour le faire nous le déclinerons en deux volets : le chemin comme porteur d’avenir et le chemin comme creuset de toute vie en Dieu.

Le chemin de Dieu comme porteur d’avenir

Le peuple d’Israël fut meurtri et s’est revêtu de tristesse et de misère en voyant ses fils emmenés par les ennemis. Ces ennemis ont eu raison de lui et l’ont fait cheminé sur la route qui n’est pas celle de Dieu. On comprend donc que loin du chemin de Dieu, c’est la voie ouverte à toute sorte de tristesse et de misère. Le peuple d’Israël ne porte aucun espoir ou du moins hors du chemin de Dieu. IL faut que Dieu le ramène sur son chemin, le chemin porteur d’avenir, chemin de Dieu qui est celui du bonheur et d’espérance. La conduite de Dieu pour Israël est bénéfique car dorénavant le peuple d’Israël est bien sur le chemin de Dieu.

Du coup, son espoir renaît et son avenir lui est assuré par Dieu lui-même. « Israël tiens-toi debout sur la hauteur et regarde vers l’orient, vois tes enfants rassemblés du couchant au levant de la parole du Dieu saint » Baruc 5, 5. Dieu lui-même prend soin du chemin ; il va l’améliorer pour qu’il devienne un chemin porteur de bel avenir pour son peuple Israël : « Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées et que les vallées seraient comblées »Baruch 5, 7. Vous voyez bien chers frères et chères sœurs que Dieu prend soin lui-même du chemin sur lequel passeront les fils d’Israël ses enfants. Il conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire. Ce chemin porteur d’avenir, porteur de bonnes choses pour Israël est voulu par Dieu. Il en prend véritablement soin pour le bonheur d’Israël. Voilà pourquoi il est un chemin porteur d’avenir. Dieu montre ainsi à son peuple le travail qu’il faut entreprendre pour mieux améliorer le chemin. Ce chemin sur lequel il conduit Israël est à entretenir et devient le creuset de toute vie en Dieu.

Chemin comme creuset de toute vie en Dieu

Nous pourrons le dire sans tergiverser, ce dimanche est celui de la préparation du chemin au Seigneur, l’évangile l’atteste fortement. Le messie vient et il faut lui préparer le chemin pour son véritable accueil. Pour ce faire, saint Paul invite à progresser dans la pleine connaissance de Dieu. Cette pleine connaissance de Dieu est possible que si nous nous laissons embraser par l’amour de Dieu qui nous donne d’aimer nos frères et sœurs. Le chemin qui constitue le creuset de toute vie en Dieu est précieux et doit être apprêté pour le Messie qui va venir.

Ce chemin peut s’assimiler à notre cœur. En réalité, le « préparez le chemin du Seigneur » n’est rien d’autre que de lui faire un bon accueil dans nos cœurs. Le chemin ici devient notre cœur ; celui de chacun Il est à purifier, il est à corriger. Le siège de tous les maux est bien évidemment le cœur. Ce chemin qu’est le cœur, Jésus veut l’emprunter pour aller à nous. Il veut demeurer en nous. Voilà pourquoi ce chemin devient et demeure le creuset de toute vie en Dieu.

Notre chemin, si vous le voulez, notre cœur est jonché d’embûches d’épines. Il faut donc l’assainir pour Jésus qui va y naître et pour Jésus qui reviendra dans sa gloire pour juger les vivants et les morts. Dans l’évangile du jour, on comprend que Jean le baptiste insiste sur le baptême de conversion. Il s’agit, pour préparer le chemin du Seigneur, de se convertir, c’est-à-dire d’accepter de changer de vie, de conduite à la lumière de la volonté de Dieu.

Il revient à chacun de faire disparaître de sa vie tout ce qui peut constituer un frein pour la rencontre du Messie. Mais quelles sont ces choses qui rendent le chemin rocailleux, difficile voire impossible d’accès ? Mes frères et mes sœurs à chacun de les identifier en faisant un réel et profond examen de conscience. N’est-ce pas mon orgueil ? N’est- ce pas la haine que je porte envers mon frère et ma sœur ? N’est- ce pas mon manque de charité, mon manque d’amour voulu et entretenu ? Tout examen de conscience devra se faire à la lumière de la Parole de Dieu.

Seigneur Jésus, nous espérons en toi et toute notre attente s’affermit à la pensée que tu viendras nous donner la paix, la vraie paix qui vient de toi. Donne-nous de préparer ton chemin pour que aisément et sûrement tu demeures en nous. Amen

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Abbé Anicet Martinez Zohoun

Je suis abbé Anicet, prêtre de l'archidiocèse de Cotonou (Bénin), actuellement curé de la paroisse sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face. Que Dieu soit notre unique motif d'action de grâce.