Quelle voie vocationnelle faut-il embrasser pour être heureux ? Comment dois-je réaliser le projet pour lequel Dieu m’a créé ? Comment m’orienter ? Voilà des interrogations, somme toute, difficiles et pourtant inéluctables qu’à un moment de la vie, toute personne sortant de l’adolescence et de la jeunesse ne peut éviter. Certains, faute de savoir s’y prendre, passent un temps précieux sans se décider au point où finalement, ils se résignent dans un état de vie, qui peu ou prou, n’est pas épanouissant pour eux. J’entreprends donc d’éclairer chacun de nous, la jeunesse en particulier sur le discernement vocationnel, en ce qui concerne précisément le mariage. Ceci peut projeter un faisceau de lumière sur la vocation à la vie consacrée, même si cette dernière n’est pas l’objet immédiat de notre propos.
1. Deux mises au point
Je ne vous surprendrai pas en disant qu’en réalité, il n’y a qu’une seule vocation : la sainteté. Tous les hommes, quels qu’ils soient, sont appelés à « être parfaits, comme le Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). C’est l’unique appel que Dieu adresse à l’humanité. Toutes les autres formes de vocations (le mariage sacramentel et la vie consacrée) ne sont que des états de vie pour que cet objectif soit atteint.
La deuxième mise au point, celle qui pourrait vous surprendre un peu, est que tous les hommes sont d’abord appelés au mariage. Il me faut tout de suite faire comprendre qu’ici, « appelé » ne signifie pas « vocation » au sens d’appel spécial de Dieu. « Appeler » prend, dans ce contexte, le sens de « destiner ». Tous les hommes sont destinés au mariage, car c’est une inscription naturelle dans leur être par le Créateur. Le mariage est en effet une loi universelle. En rigueur de terme, il n’y a pas un appel au mariage, en ce qui concerne l’ensemble de l’humanité. Pourtant, sans me contredire, il y a une « vocation au mariage ». Cette expression signifie tout autre chose que ce qu’on y met ordinairement.
2. Dieu me destine-t-il au mariage ?
Si nous suivons bien la logique précédente, la réponse à la question est positive. Tous les hommes sont destinés à cela. En tout cas, en rapport au mariage dans son acception naturelle. Tout homme, dans sa croissance finira là, sauf exception. Ce que nous appelons souvent « vocation au mariage » n’est en premier lieu que la résultante d’un processus physiologique et psychologique de notre croissance. Au risque de me répéter, la tendance naturelle de tout homme est de se marier.
Ceci dit, il y a une seconde réponse qu’on peut donner, mais justement à ce moment-là, bien que la question ressemble à la précédente, un petit mot change tout. Dieu m’appelle-t-il au mariage, non pas naturel, mais chrétien ? La réponse est OUI. Mais alors là, tout change, car le contenu du mariage chrétien n’est pas le même que le contenu du mariage au simple sens humain. Il y a un plus qui nécessite une grâce particulière : la grâce sacramentelle. C’est l’appel au « mariage chrétien » (mariage chrétien différent du mariage naturel et le supposant) qui peut devenir une « vocation » dans sa compréhension chrétienne. C’est à partir de ce point que se pose le problème du discernement et du choix de son état de vie. C’est en relation au mariage chrétien que la question de la vocation au mariage se pose. En conséquence, ceux qui n’ont pas célébré le mariage chrétien n’ont pas la « vocation au mariage ». Alors comment savoir si j’ai la vocation au mariage ?
3. Le signe pour savoir que Dieu m’appelle au mariage
Avant d’y arriver, il faut nécessairement préciser que la liberté dans toute vocation est un principe souverain de base. Dieu m’appelle certes, mais il ne me contraint pas. Comme nous l’avons dit dans un précédent article sur le processus de discernement, pour savoir finalement si l’on est appelé au mariage chrétien, il faut être attentif au sentiment final que le fait de s’envisager dans ce mariage vous laisse.
C’est cet indicateur principal que l’Esprit-Saint et la Parole de Dieu éclaireront. Voici la question unique qu’il faut se poser et pour laquelle il faut avoir une réponse aussi claire et précise que possible : le mariage est-il l’état de vie dans lequel j’envisage être le plus épanoui, le plus heureux ? Je m’autorise quelques détails. Êtes-vous serein(e) de nouer une relation dont le commencement de la vie commune est le mariage sacramentel ? Ou bien auriez-vous aimé céder à la pression de votre compagnon (homme ou femme) au point de vous marier en faisant fi des exigences divines ?
C’est à la réponse à cette question que l’on peut comprendre si on a la vocation au mariage chrétien ou non. Si la réponse est : « Je serai heureux de me marier devant le Seigneur et de vivre les exigences du couple chrétien », alors vous avez la vocation au mariage. Mais si la réponse est : « Je commence ma vie de couple d’abord, puisqu’il y a trop de pression extérieure, et après je verrai pour le mariage religieux », alors vous n’avez pas la vocation au mariage chrétien. Bien sûr que dans le cours de votre vie, cela peut arriver. Mais pour le coup, en ce qui concerne le discernement, la différence se tient à la clarté de cette réponse. Pour y parvenir, il faut donc une lecture de sa vie, de ses relations avec les amis, des observations que je fais sur les couples, de ce que l’on ressent quand on parle de mariage et du mariage chrétien en l’occurrence.
Une fois la réponse trouvée, il faut maintenant lire ou, pour être plus juste dans mon explication, il faut méditer la Parole de Dieu, surtout les textes qui parlent de la vocation au mariage chrétien et de ses exigences. Il faut suivre les enseignements pour y voir clair, et ne pas se laisser seulement à ces sentiments. La Parole de Dieu et la lumière de l’Esprit-Saint sont indispensables dans ce discernement.
Enfin, il faut un accompagnateur expérimenté pour poser un regard extérieur sur la décision. Je voudrais rappeler à toutes fins utiles, qu’il s’agit du mariage religieux. Un discernement qui ne table pas sur le choix du mariage chrétien n’est pas nécessaire. On pourrait vite perdre de vue cet horizon. La vocation ne se concrétise et ne devient désormais notre vocation que si nous arrivons à la rendre sacramentelle, c’est-à-dire si nous le portons devant l’autel de Dieu. Autrement, nous ne sommes pas au bout de la réponse à notre question.
En conséquence, les couples qui se constituent en évacuant le mariage chrétien ne sont pas dans une vocation, mais dans une disposition naturelle. À ces couples, manque la grâce sacramentelle du mariage, qui fait de leur vocation matrimoniale un reflet de l’alliance entre Dieu et son peuple, entre le Christ et l’Église. Pour revenir à nos moutons, c’est quand on finira de résoudre cette équation du choix ou non de se marier selon le cheminement que je viens d’indiquer qu’on peut poser une autre question, implacable : quels sont les implications de ce choix ?
Je suis vraiment sidéré de l’article et je souhaite vivement m’abonner. Je suis aspirant à la vie religieuse..
Merci Père. Je veux que vous nous donner un peu de détails sur la vocation sacerdotale aussi
Merci beaucoup Père. Cet article est très intéressant
Merci beaucoup mon père pour l’enseignement très riche
Merci chers Père pour votre nourriture spirituel.
Si vous pouvez nous donner quelques verset biblique sur le mariage ça serait bon.
Article très. Édifiant, merci beaucoup !
Dieu le Tout-puissant vous bénisse et vous fortifie.
Merci mon père pour l’enseignement car sa va beaucoup nous aider…
Cet article m’a beaucoup aidé. Merci père
Dieu vous bénisse abondamment
Merci père pour cet article très intéressant qui nous aidera à mieux comprend et diserner notre vocation
Merci pour l’enseignement Père
De tel enseignements devrait être donnée au cours des messes
C’est intéressant.
Merci beaucoup mon père pour tous. Ces enseignements que vous nous donner que le seigneur vous bénisse