Jésus, lumière pour tous

Bréviaire

Il est venu comme témoin pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme, dit-il, si grand, si attendu, est venu, a été fait –  ou est né  -, a été élevé si haut, à seule fin que, vu de tous, entendu de tous, il rende témoignage à la lumière, c’est-à-dire, contre les ténèbres, qui n’ont pas voulu recevoir la lumière brillant au milieu d’elles, et qui ont dit  : N’est-ce pas là le fils du charpentier  ? Comment donc peut-il dire à présent  : Je suis descendu du ciel  ?

Contre eux cet homme est venu rendre ce témoignage que Jésus lui-même était la lumière des hommes, le Fils unique de Dieu, par qui toutes choses ont été faites. Et certes, tous les prophètes lui ont rendu témoignage, comme étant cette même lumière, mais le témoignage de Jean diffère et l’emporte en cela surtout qu’eux ont témoigné qu’il viendrait, tandis que lui, non seulement il a témoigné qu’il était déjà venu, mais en outre, pour que personne n’ait de doute sur sa personne, il l’a montré du doigt, présent, en disant  : Voici l’Agneau de Dieu  ; c’est de lui que j’ai parlé.

Mais que manquait-il à la lumière des hommes, ou bien quel avantage personnel avait-elle en vue, pour se préparer ainsi, au milieu de nos pauvres petites assemblées, le témoignage d’un héraut si grand  ? Afin que tous, dit-il, croient par lui  ; sous-entends  : croient que celui-ci en personne et non un autre, ce même Jésus, fils de Marie et de Joseph, comme on le pensait, était, dès le commencement, le Verbe de Dieu, le Verbe Dieu, la lumière éternelle. Telle était donc l’intention de sa charité, qui ne cherchait pas son propre intérêt, mais le nôtre. Voilà ce que se proposait cette lumière  : que tous, nous croyions et que, par la foi, nous nous approchions d’elle et soyons illuminés. Nous sommes dans la joie et nous rendons grâces pour la si douce bienveillance de la divinité.

Commentaire de Rupert de Deutz sur l’Évangile de saint Jean
Lib. 1 : CC CM 9, 20-21

Hymne

À toi Dieu, notre louange !
Nous t’acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l’univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C’est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c’est toi que par le monde entier
l’Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t’adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n’as pas craint de prendre chair
dans le corps d’une vierge
pour libérer l’humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l’ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

Oraison

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant, que la splendeur de ta gloire se lève en nos cœurs  : et l’avènement de ton Fils unique, dissipant les dernières ombres de la nuit, fera voir au grand jour que nous sommes fils de ta lumière.
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Frère Hervé

Je suis un religieux ermite, consacré dans cette forme de vie par mon évêque. Je réside en France et suis passionné par la recherche de la Vérité dans l’Écriture sainte, dans la philosophie et la théologie.