Jeudi 33e sem. TO – Impaire

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Ambon

En ce temps-là,lorsque Jésus fut près de Jérusalem,voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix !

Frères et sœurs, Jésus est au seuil de la ville de Jérusalem. Son regard est troublé et ses joues perlent de larmes. Dieu pleure sur la ville et ses habitants. Ce texte nous permet de découvrir la sensibilité de Dieu, son chagrin profond devant la ville de ses sollicitudes. La méditation de ce texte va nous faire comprendre le sens réel des larmes du Christ.

Les larmes de Jésus

Frères et sœurs, Jésus est au seuil de Jérusalem. Il va entrer triomphalement dans cette ville où il sera crucifié comme moins que rien, comme un malfaiteur et un pécheur public. En voyant Jérusalem dont on disait fièrement le pôle du monde, la cité du Grand Roi, Jésus n’a pas pu retenir ses larmes. Les pleurs de Jésus ne sont pas à interpréter comme une peur de sa passion, même si cette heure est redoutable ; elles ne sont pas non plus le signe d’un regret du Christ, qui aurait pu procéder autrement pour sauver la ville sainte.

Les larmes du Christ, ses lamentations sont le signe d’un chagrin profond qui habite le cœur de Dieu quand l’homme résiste obstinément à sa grâce. Elles sont pareillement le signe de l’amour salvifique de Dieu pour l’homme. Autant un seul pécheur converti apporte une grande joie au ciel, autant le refus de se convertir d’un seul homme apporte une grande tristesse dans le cœur de Dieu. Dieu ne se réjouit guère de la mort des hommes, dira le sage.

La souffrance de Dieu

Le plus grand chagrin de Dieu est la souffrance de l’homme, le refus total de son amour. Dieu a créé l’homme. Son projet sur lui est qu’il jouisse de la paix sur la terre et qu’il vive en définitive dans le bonheur de la vision béatifique. Quand l’homme se fie seulement à son cœur, il s’éloigne des chemins de Dieu. Quand l’homme refuse d’accueillir la Parole de Dieu et d’en vivre, il s’expose à toutes sortes de désordre intérieures et extérieures. Les hommes de Jérusalem n’ont pas su comprendre le signe des temps, le signe de la présence du prince de la paix au milieu d’eux. Ils ont loupé l’instant de leur salut, en refusant d’emprunter le chemin de la paix que Dieu leur traçait.

Ce chemin n’est rien d’autre que son Fils dans son message d’amour, de réconciliation, de justice, d’humilité, de piété… toutes choses qui concourent réellement et durablement à la paix véritable. Etant donné qu’ils n’ont pas fait de ses principes du Christ susmentionnés ou de Jésus-Christ leur principe, ils se fragilisent et génèrent en leur sein les armes de leur propre destruction. Ces armes sont la division, la dispersion, la rébellion. L’ennemi, qui s’est manifesté historiquement dans la figure des Romains, mais au fond est la face déguisée du père du Mal et de la mort, pourra, sur ce terrain favorable et complètement préparé, les attaquer sans craindre leur résistance. Seul le Christ, notre Paix, fait notre force face à l’ennemi. Le Christ est la force de l’Eglise, et donc du chrétien, face à l’ennemi redoutable qui rôde jour et nuit.

Emprunter le chemin du Christ

Ce qui est vrai pour les habitants de Jérusalem est tout autant vrai pour chacune de nos communautés ecclésiales locales ou domestiques et pour chacun de nous pris individuellement. Le Christ est notre paix. Le chemin qu’il nous a indiqué et qu’il est le premier à parcourir pour nous en donner l’exemple est le chemin de la paix véritable, chemin étroit nécessitant la conversion permanente de soi à l’Evangile mais chemin conduisant au bonheur.

Oserons-nous reconnaître dans l’instant présent de notre vie le temps de la visite de Dieu ? Oserons-nous ouvrir, à celui qui se tient dehors et qui frappe, la porte de nos vies ? Demandons à l’Esprit-Saint de nous donner l’esprit de vigilance et de discernement pour que nous sachions reconnaître en Jésus le chemin de la paix, lui qui est notre force aujourd’hui et pour toujours.

Amen

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cette publication a un commentaire

  1. ADANGO Evènansè Joseph

    Paix et joie du Christ
    Que le Seigneur veille sur nous et béni chacun de nous.

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