Vendredi 32e sem. TO – Impaire

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Ambon

« Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera »

Frères et sœurs, l’Évangile de ce jour attire notre attention sur la vigilance d’esprit. Les multiples préoccupations du monde ne doivent pas nous faire perdre conscience de l’enjeu d’une surprise qui pourrait être définitivement et fâcheusement fatale pour nous. Les images que donne le Seigneur nous éclairent à suffisance à ce sujet.

Des jours surprenants

Jésus puise dans l’histoire d’Israël deux événements sur lesquels ses interlocuteurs ne devraient pas se tromper. Il prend l’image de Noé et de l’arche qu’il a construite. En effet, au temps de Noé, personne ne se doutait d’une pluie qui tomberait quarante jours et quarante nuits en prenant tout le monde de court. Alors que personne ne s’y attendait, les eaux du déluge sont venues semer la mort. Seule la famille de Noé a été épargnée. Comme si cela ne suffisait pas, Jésus rappelle l’histoire de Sodome. Une pluie de feu (voyez bien l’image) est tombée sur tous les hommes et les a anéantis, excepté Loth.

Dans l’une et l’autre histoire, Jésus insiste sur la vie que les gens mènent : manger, boire, se marier, acheter, vendre, bâtir, planter. Il n’y a d’ailleurs rien de mal à cela. Le problème se situe au niveau où ces activités deviennent des absolus qui absorbent toute notre énergie au point de nous rendre aveugles sur la vigilance de l’esprit pour ne pas se faire prendre au dépourvus. Eh bien, beaucoup semblent dans ce cas actuellement. Ils sont trop investis dans les activités du monde. Ils ont perdu toute conscience de la venue surprenante du Messie.

Le jour du Fils de l’homme

Jésus lève un coin de voile sur sa venue. Nous savons qu’elle sera inattendue et soudaine. Ce sera si imprévu que personne n’aura le temps de se mettre au pas. Imaginez par exemple une personne qui retarde chaque fois sa confession et que, le jour du Fils de l’homme, à son arrivée, une pluie de feu tombe sur la surface de la terre. Quel prêtre peut-on trouver en ce temps pour écouter la confession et pardonner les péchés ? Sans même devoir aller à la fin des temps, nul ne sait ce que sera sa vie dans les instants à venir. Nous avons le loisir de multiplier les exemples à volonté sur tout ce qui concerne notre mise au point vis-à-vis de Dieu, mise au point que nous passons notre temps à remettre à demain.

La perspective inattendue du jour du Fils de l’homme nous conduit à ne pas laisser notre intelligence et notre vie de foi s’endormir. C’est le cœur de l’avertissement de Jésus. Ce qui peut nous endormir très rapidement, ce sont les soucis de ce monde. J’en ai énuméré quelques-uns plus haut : les problèmes de survie, les soucis de mariage et de progéniture, l’investissement économique, etc. Dieu sait combien ces affaires nous volent à la nécessaire préparation de notre cœur à rencontrer Jésus.

Etre prêt aujourd’hui

La révélation sur l’avènement du Seigneur nous oblige à deux comportements : le premier est l’abandon des calculs qui finalement tourneront à nos désavantages, car il reste un inconnu de taille qui rend tout calcul improbable : la venue de Jésus pour nous chercher. Nul ne sait le jour de sa mort pour calculer prévoir quand il commencera à se convertir. Tous les jours, les gens meurent, les enfants, les adolescents, les jeunes et les adultes. On ne peut donc pas pronostiquer la venue du Fils de l’homme. Ceux qui s’y essaient sont des opportunistes près à dévorer et à disparaître.

La deuxième attitude à laquelle le Seigneur nous convie est la préparation de soi au jour le jour pour le rencontrer. Le texte dit qu’il y aura un choix entre deux : « l’un sera pris et l’autre laissé ». Appliquons-nous au mieux à être parmi ceux qui seront choisis. Pour cela, il faut accepter de perdre sa vie pour le Christ et son Évangile. Concrètement, être prêt au jour le jour, ce n’est plus vivre soi-même, c’est laisser le Christ vivre en nous. C’est le plus gros défi à relever aujourd’hui.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cette publication a un commentaire

  1. OUSSOU-KICHO Z. Jacques

    Que la grâce du Seigneur soit notre compagnon dans cette préparation permanente
    Merci à vous Cher Père pour votre exhortation

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