Suivons nos anges gardiens !

Bréviaire

Il a donné pour toi mission à ses anges de te garder en toutes tes voies. Quel n’est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la ferveur qu’elle doit naître, la pleine conscience qu’elle doit inspirer. Respect pour leur présence, ferveur du fait de leur bienveillance, confiance en raison de leur sauvegarde. Par conséquent, les anges sont présents, et ils te sont présents, non seulement avec toi, mais pour toi ; ils sont là pour te protéger, ils sont là pour te venir en aide. Pourtant même si c’est Dieu qui a donné mission, il n’est pas permis de manquer de reconnaissance à leur égard, alors qu’ils lui obéissent avec un si grand amour et nous assistent dans une si grande nécessité.  

Montrons-nous donc pleins de ferveur et de reconnaissance envers de tels protecteurs. Aimons-les en retour, honorons-les autant que nous le pouvons, autant que nous le devons. Mais c’est à Dieu qu’il faut rapporter la totalité de notre amour et de notre honneur, lui de qui les anges, aussi bien que nous-même, reçoivent toute capacité d’honorer ou d’aimer, non moins que toute possibilité de se rendre digne d’amour ou d’honneur. Aussi est-ce en Dieu, frères, qu’il nous faut aimer affectueusement ses anges, comme ceux qui partageront un jour avec nous le même héritage et qui, d’ici là, sont établis par le père en qualité d’intendants et de tuteurs pour nous conduire. Car, dès maintenant, certes, nous sommes Fils de Dieu, bien que cela n’apparaissent pas encore, puisque nous demeurons des enfants confiés à des intendants et à des tuteurs, comme si, pour le moment, nous ne différions en rien des esclaves.

D’ailleurs si petits que nous soyons, et si grande que soit – et non seulement grande mais dangereuse – la voie qui nous reste à parcourir, qu’aurions-nous à craindre pourtant sous une si bonne garde ? Les anges ne peuvent être ni vaincus ni détourné, et bien moins encore peuvent-ils nous détourner, eux qui nous gardent en toutes nos voies Ils sont fidèles, ils sont sages, ils sont puissants : quelle raison aurions-nous de trembler ? Suivons les seulement, attachons nous a eux, et nous demeurons sous la protection du Dieu du ciel.

Sermon de saint Bernard, abbé
Sermo 12 in psalmum Qui habitat, 6-8 : EC 4, 458-462

Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux, né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon et mort le 20 août 1153 à l’abbaye de Clairvaux, est un moine bourguignon, réformateur de la vie religieuse catholique et promoteur de l’ordre cistercien. Il recherche l’amour du Christ par la mortification la plus dure. Il fait preuve, toute sa vie, d’une activité inlassable pour instruire ses moines, pour émouvoir et entraîner les foules. C’est aussi un conservateur, qui fustige les mutations de son époque, marquée par une profonde transformation de l’économie, de la société et du pouvoir politique.

Il est canonisé dès 1174 et proclamé docteur de l’Église catholique (Doctor mellifluus) en 1830 par le pape Pie VIII.

Oraison

Seigneur, dans ta mystérieuse providence, tu envoies les anges pour nous garder ; daigne répondre à nos prières en nous assurant le bienfait de leur protection et la joie de vivre en leur compagnie pour toujours.

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Frère Hervé

Je suis un religieux ermite, consacré dans cette forme de vie par mon évêque. Je réside en France et suis passionné par la recherche de la Vérité dans l’Écriture sainte, dans la philosophie et la théologie.

Cette publication a un commentaire

  1. Jean-Baptiste

    Très intéressant. Que l’Esprit Saint vous inspire d’avantage.

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