32e dimanche du TO – Année B

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Ambon

Frères et sœurs, bien-aimés de Dieu, ce dimanche, le 32è du temps ordinaire, nous convie au don de notre personne, l’offrande de nos vies à Dieu et à nos frères. Notre méditation de ce jour nous conduira à percevoir combien le don de soi devrait-être une priorité et une urgence pour nous tous.

Ainsi allons-nous parcourir l’ensemble des textes. Ce qui va retenir notre attention est la générosité, le fait de donner avec générosité. Nous traiterons ce thème en trois phases : d’abord le don de soi comme appel au secours de Dieu, ensuite le Christ comme don parfait du Père et, enfin, l’offrande comme adhésion totale à Dieu.

Le don de soi comme appel au secours de Dieu

Le dialogue du prophète Elie avec la veuve de Sarepta est très élogieux et intéressant. Nous le savons, la veuve est celle qui n’a pas de mari, qui n’a pas de couverture sociale, qui n’a pas quelqu’un immédiat, un complice pour aider à subvenir au besoin de ses enfants, bref, celle qui est hyper fragile. Notre veuve de Sarepta, comme à l’ordinaire, vaquait à ses préoccupations. Elle ramassait du bois, certainement pour faire manger son enfant et elle-même.

Dans cette foulée, elle servit sans scrupule le prophète Elie. Quant à lui donner du pain, elle avoua de façon franche et sincère ce qu’elle possède et montre sa bonne volonté à partager le peu qui reste avec ses enfants et mourir par la suite. Son attention combien vive aux propos du prophète et la manière dont elle a accueilli le prophète furent pour elle un appel au secours du Seigneur.

Dieu voit les cœurs et connait les siens. Il comble cette veuve au-delà de son attente. Le Seigneur Dieu d’Israël est le secours de son peuple. Il va au secours des veuves et des orphelins. Cette veuve de Sarepta a fait l’expérience du secours de Dieu. Mes frères et mes sœurs, le Christ pour sa part a offert sa vie pour notre salut.

Le Christ don parfait du Père pour l’humanité

Le Christ est l’agneau véritable. Immolé pour nous, il nous donne la vie. Le don de sa vie est pour nous, on peut le dire, source de vie. Il parfait ce sacrifice opéré par le Christ lui-même pour que les hommes sortent de leur structure de péché pour venir à la lumière du Christ. Il est le messie envoyé par Dieu pour sauver l’homme. Il s’est offert une fois, une seule fois, pour enlever les péchés de la multitude (He 9, 28). C’est évidemment le grand-prêtre par excellence, conçu sans péché, sans tâche. Il est venu pour réconcilier l’homme avec Dieu son Père.

Dorénavant, par son offrande, la vie renaît et chaque homme trouve son bonheur dans le sacrifice de Jésus. L’offrande du Christ et de sa vie pour nous les hommes est volontaire. Il a agi par pur amour pour nous.

A notre tour, nous répondons à son amour par notre obéissance à sa personne. Mieux, nous lui offrons nos vies, toute nos personnes. C’est ce qu’ont compris ceux qui mettent toute leur confiance en Dieu et qui s’offrent en sacrifice. Chers frères et sœurs, le retour du don appelle le don, n’est-ce pas ? Oui, chers amis, le retour du don appelle le don. Dieu le sait et bénit toujours nos actes de bonté. La veuve de l’évangile s’est offerte totalement à Dieu.

L’offrande comme adhésion totale à Dieu

La pauvre veuve de l’évangile a tout donné. Elle a fait un geste insignifiant aux yeux des hommes mais qui est précieux aux yeux de Jésus. Mes frères et mes sœurs, l’honneur et la gloire tapissent à nos portes. Nous les revêtons malheureusement habillement pour sortir de chez nous et vaquer à nos préoccupations. Ainsi ne laissons-nous pas de place à Dieu dans notre vie. Notre adhésion totale à Dieu peine à se réaliser car nous ignorons qui il est. Le savoir, savoir qu’il est Dieu, change notre vie et devrait changer notre vie et notre regard, c’est-à-dire que reconnaître Dieu en tant que Dieu source de toute chose nous donne de tout lui remettre et de recevoir tout de lui.

Jésus, après avoir fustigé avec la dernière rigueur l’âpreté au gain des scribes, exhibe la valeur de l’offrande de cette pauvre oubliée. L’offrande qu’elle a faite en donnant deux piécettes d’argent, vaut le don de sa personne, le don d’elle-même. Oui, frères et sœurs, l’offrande comme adhésion de sa personne à Dieu est pour nous une urgence. La veuve en fait s’est donnée. Elle s’est offerte toute entière à Dieu. C’est ce qui a du prix aux yeux de Jésus.

Dieu fait toujours attention aux pauvres, aux miséreux. Il reçoit leurs supplications. Et puis, nous le savons, la valeur de l’offrande pour Dieu ne réside pas dans la quantité. C’est le cœur qui donne, dit-on. Que nous offrions toute notre vie au Seigneur, chers amis, est important. Que nous comprenions une fois pour toutes que ce qui est bon, c’est de s’offrir soi-même, l’offrande de sa personne à Dieu. Dieu, lui, voit en effet le cœur. Mes frères et mes sœurs, Donnons notre vie au Seigneur. Il s’en charge.

Que Dieu nous donne, frères et sœurs, la grâce de pouvoir nous donner totalement à lui et de comprendre que tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes est pour lui. Que cette lumière dont nous avons besoin pour nous éclairer afin que nous puissions comprendre au mieux que nous devons notre vie au Seigneur et que l’offrande de notre personne doit être pour nous une urgence. Amen.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens