Marchons vers les réalités éternelles

Bréviaire

Ils allaient de l’avant sans retourner en arrière ; mais chacun marchait droit devant soi. Les Vivants ailés, c’est-à-dire les saints prédicateurs, vont de l’avant sans jamais retourner en arrière, parce qu’ils passent des activités de la terre à celles de l’esprit sans plus jamais se laisser infléchir vers ce qu’ils ont laissé derrière eux. Aller de l’avant comme sur une route, pour eux, c’est, par l’âme, aller toujours vers le mieux. Au contraire, il est dit des réprouvés qu’ils sont retournés par le cœur en Égypte.

Et la Vérité déclare par elle-même : Un homme qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. Mettre la main à la charrue, c’est ouvrir en quelque sorte la terre de son cœur comme par le soc de la componction, afin qu’elle porte des fruits. Regarder en arrière de la charrue, c’est, après s’être mis à ce bon travail, retourner au mal qu’on avait laissé. Or cela n’arrive pas aux élus de Dieu; et c’est pourquoi il est dit maintenant avec raison par le prophète: Ils allaient de l’avant sans retourner en arrière.

Le prophète indique pourquoi ils ne retournent pas en arrière, lorsqu’il ajoute : Chacun marchait droit devant soi. Devant nous, en effet, il y a les réalités éternelles ; derrière nous, les temporelles. Si nous poursuivons notre route, d’une part nous trouvons celles-là ; et d’autre part, nous éloignant de celles-ci, nous les laissons comme dans notre dos. C’est pourquoi ce grand Vivant ailé qui avait volé jusqu’aux arcanes du troisième ciel, (c’est-à-dire Paul), disait : Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et tendu vers l’avant, je cours vers le but, pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle là-haut. Tendu vers l’avant, il avait oublié ce qui était en arrière, parce que, dédaignant les réalités temporelles, il ne recherchait que celles de l’éternité. Ils marchent donc droit devant eux, les saints Vivants, car ce qu’ils ont quitté, ils n’ont plus la moindre envie d’y reporter les yeux ; et c’est vers les valeurs éternelles, objet d’un désir guidé par le regard de leur contemplation, qu’ils engagent le pas de l’œuvre bonne.

Hom. 3, 16-17: SC 327, 140-142

Oraison

Réveille en ton Église, Seigneur, l’esprit d’amour dont fut rempli l’évêque saint Josaphat qui donna sa vie pour son peuple : permets qu’avec l’appui de sa prière, et fortifiés par le même esprit, nous n’hésitions pas à livrer notre vie pour nos frères.

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Frère Hervé

Je suis un religieux ermite, consacré dans cette forme de vie par mon évêque. Je réside en France et suis passionné par la recherche de la Vérité dans l’Écriture sainte, dans la philosophie et la théologie.

Cette publication a un commentaire

  1. Félicité

    Nous vous en remercions. Le Christ même saura vous récompenser.

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