Mercredi 34e sem. TO – Impaire

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Ambon

« Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »

Les paroles de l’évangile de ce jour nous situent sur les conséquences de l’adhésion au Christ. La foi des disciples « au Nom » du Christ leur attirera de violentes persécutions non seulement de la part des autorités politiques et judiciaires mais aussi de la part des membres de leur cercles familial. Il s’agira d’une grande aversion à la foi et au message de salut, aversion et persécution qui, si elles sont assumées par le chrétien au nom même de cette foi, deviennent un chemin de témoignage.

La haine que les contemporains de Jésus ont nourrie envers celui-ci et son message jusqu’à le mettre à mort se transpose sur les membres de son Corps qu’est l’Église. Les persécutions des disciples ne se comprennent mieux que dans la lumière de la passion-mort-résurrection du Christ. Le Christ assure sa présence et son assistance aux disciples non seulement dans leur comportement mais aussi dans leur parole. En réalité, le Christ s’identifie au disciple, à son Église, au point où on peut dire que c’est le Christ qui continue d’être persécuté dans son Église et dans ses membres.

Toutefois, tout ce tableau peu reluisant du sort du disciple dans le monde s’éclaire par la note d’espérance et de salut : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu ». C’est cette assurance du salut définitif de notre être entier en Jésus qui rend la persécution acceptable. Cette dernière apparaît ici précisément comme un épiphénomène au regard de la paix que procure l’espérance du salut. Cette promesse du Christ soutient aussi la persévérance chrétienne. Malgré l’épaisseur des ténèbres, le jour se lèvera.

Cette dernière phrase est la clé de lecture de tout l’évangile de ce jour. Il importe d’en garder le souvenir pour ne pas être déboussolé pendant qu’on est en face de la réalité de la persécution. Bien de chrétiens abdiquent et abandonnent leur foi parce que leur souffrance leur semble injuste.

L’Église est toujours injustement persécutée comme d’ailleurs sa Tête, en chacun de ses membres. Pour autant, elle a l’assurance, dans ces paroles du Christ, que la victoire est de son côté. Le chrétien qui perd de vue cette parole d’espérance, qui perd l’espérance, a perdu toute motivation de porter sa croix avec le Christ. Sans l’espérance, il ne peut avoir la persévérance. Cette vérité n’est pas seulement chrétienne, elle est humaine. Dans la foi, elle devient chemin de témoignage, chemin de rédemption.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens