La vie chrétienne est une vie d’union à Dieu, une vie où nous laissons Dieu agir en notre âme : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » Jn 15,5. Parmi tous les moyens dont Dieu dispose pour augmenter cette union, le plus efficace est incontestablement la communion eucharistique : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en Moi et Moi en lui » (Jn 6, 57).
Communions sacramentellement chaque jour
si nous le pouvons
De nombreux auteurs spirituels recommandent la communion fréquente. Saint Augustin la recommandait même chaque jour : « C’est votre pain quotidien : recevez-le chaque jour pour qu’il vous profite chaque jour » (Saint Augustin, sermon 28).
Participer quotidiennement à la messe et communier chaque jour devrait donc être la préoccupation de tout chrétien ; si nous en avons la possibilité, ne nous en privons pas ! C’est Dieu lui-même qui s’offre à nous.
Communions spirituellement lorsque nous sommes empêchés
Il peut y avoir des raisons objectives pour lesquelles on ne peut communier : la maladie, l’éloignement du lieu de célébration, notre devoir d’état… Mais aussi, les fidèles qui ne sont pas baptisés ou qui n’ont pas encore été admis à la Sainte Table, ceux qui ne sont pas à jeun d’une heure, ceux qui sont empêchés par une faute grave qui n’a pas encore été absoute en confession, ceux qui en sont empêchés à cause de leur situation matrimoniale… ne peuvent communier sacramentellement.
Il reste toutefois un moyen simple pour bénéficier des certaines grâces du sacrement : la communion spirituelle.
Voici ce qu’en écrit saint François de Sales : « Quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la sainte messe, communiez au moins de cœur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur » (Introduction à la vie dévote, 2° partie, chap. 21).
Une des meilleures définitions de la communion spirituelle est celle donnée par le Concile de Trente :
Communier spirituellement, c’est s’unir à Jésus-Christ présent dans l’Eucharistie, non pas en le recevant sacramentellement, mais par un désir procédant d’une foi animée par la charité.
Les fruits de cette communion de désir sont les mêmes que ceux de la communion sacramentelle. Saint Thomas les résume en quatre mots : « Comme l’autre communion… elle soutient, fortifie, répare et réjouit ».
C’est donc une pratique traditionnelle hélas peu connue et encore moins pratiquée ; cette faculté repose sur un principe selon lequel le désir supplée l’acte lui-même. « On peut dire que si les sacrements sont le moyen voulu par Dieu pour donner sa grâce aux hommes, Dieu peut aussi, pour le plus grand bien des âmes, donner sa grâce en dehors des sacrements. » explique Mgr Raymond Centène, un évêque français.
Dieu n’est en effet pas lié par ses sacrements. Lorsqu’un acte sacramentel est IMPOSSIBLE (et non par confort ou convenance personnelle !), un désir efficace peut le remplacer. Le désir de communier constitue la communion spirituelle : cette pratique est donc fort simple, elle est à la portée de tous.
Encore faut-il avoir le désir de cette communion, de ne laisser passer aucun jour sans communier chaque fois que possible sacramentellement mais lorsque c’est impossible avoir le désir de communier au moins spirituellement pour que le Seigneur augmente en nous la charité.
Comment pratiquer ?
- Avant la communion, on se prépare comme on se préparerait à n’importe communion sacramentelle en rejetant le péché, en récitant par exemple le Je confesse à Dieu… voire même un acte de contrition si notre conscience nous reproche des fautes graves. Contrairement à la communion sacramentelle, pour la communion spirituelle, la confession n’est pas absolument requise, la contrition parfaite jointe au désir de se confesser au plus vite suffit c’est ainsi que peuvent communier spirituellement des pécheurs publics.
- Pour communier spirituellement, on récite un acte de désir. Il existe de nombreuses prières comme celle de saint Alphonse de Liguori (cf. ci-dessous). Mais on peut tout aussi bien prier avec les mots de notre cœur, disant à Dieu combien nous voulons nous unir à Lui et Lui permettre de s’unir à nous.
- Après la communion, on fera une action de grâce comme on fait habituellement après la communion sacramentelle.
Rien ne peut limiter la fréquence de la communion spirituelle et l’on peut même très bien communier spirituellement plusieurs fois dans la même journée. À chaque fois, l’union spirituelle avec Dieu fait grandir en nous la charité et ranime notre ferveur au service de Dieu. Dieu nous veut saint et sa Providence nous en donne toujours des moyens.
Dans l’impossibilité de communier sacramentellement, le fidèle désireux de s’unir à son Dieu peut lui ouvrir son âme spirituellement et participer ainsi aux effets merveilleux de la sainte communion : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi et Moi en Lui, et je le ressusciterai au dernier jour ».
Alors, pratiquons la communion spirituelle chaque fois que nous ne pouvons communier…
Prière pour la communion spirituelle
Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement.
Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme.
Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur : venez-y au moins spirituellement.
Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier.
Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous.
Merci beaucoup pour votre aide spirituelle à sauver les âmes,moi personnellement je suis contraint à ce problème à cause ma situation matrimoniale. Soyez bénis chers pères.
Merci beaucoup pour cet apport spirituel. J’en avais vraiment besoin. Plus de 20 ans que je ne communie plus au Corps et au Sang du Christ, à cause de ma situation matrimoniale.
Ça fait vraiment du bien la communion spirituelle. Elle réjouit le cœur triste, redonne la joie. Merci pour le partage
Frère est-ce que je peux décider de pratiquer la communion spirituelle si je ne me suis pas confessé depuis plusieurs mois? Merci et le Seigneur vous bénisse !
L’idéal, si vous le pouvez, est de vous confesser et de communier sacramentellement.
Mais si cela n’est pas possible, vous pouvez pratiquer la communion spirituelle ! Soyez béni !
Merci père
Je suis bien comblé.
merci beaucoup mon père il y a bien longtemps que je cherchais l’explication réelle de ce terme, là je suis satisfaite, puisse Dieu vous soutenir et vous bénir abondamment