Dix conseils du pape pour bien vivre la messe

Eglise

Nous partageons avec vous dix conseils, parmi les meilleurs, que le pape François a donnés, pour vivre une messe sanctifiante.

1. Pas de messes-spectacles

À la messe « nous revivons la passion du Seigneur ! », ce n’est pas « un spectacle », alors pas de téléphone portable ni bavardages. Sur ce point le pape a été sévère, dès sa première catéchèse, et tout le monde a été visé, confiant avoir lui-même souffert de certains comportements : « c’est une chose très laide ! Et je vous dis que je trouve cela très triste quand je célèbre ici, sur la place, ou dans la basilique, et je vois tant de portables levés, pas seulement ceux des fidèles, mais aussi de certains prêtres et également d’évêques. Mais tout de même ! La Messe n’est pas un spectacle : c’est aller à la rencontre de la passion et de la résurrection du Seigneur. C’est pourquoi le prêtre dit : « Élevons nos cœurs ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Rappelez-vous : pas de téléphones portables ».

2. Pas de signes de croix « gribouillés »

La messe commence par le signe de croix, pour dire que nous sommes rachetés par la croix du Seigneur. C’est comme cela que commence la vie, et comme cela que doit donc commencer la journée. Le pape a lors recommandé aux parents de bien enseigner à leurs petits « comment bien faire ce geste », geste trop important pour être gribouillé.

3. Un vrai silence

La messe est « la prière par excellence », a expliqué le pape pendant ses catéchèses. Elle exige donc « le silence » dès le début de la messe pour se préparer à entrer dans une « relation personnelle d’amour avec le Seigneur ». Car le silence aide à se recueillir profondément, et aide à « penser à la raison de notre présence » à la messe. C’est le moment juste pour « ouvrir notre âme au Seigneur ». Dans le silence « on entend la voix de l’Esprit-Saint », a souligné le Saint-Père.

4. Une vraie pénitence

Parmi les rites d’entrée, l’acte pénitentiel posé dès l’entrée de la messe est essentiel. Il aide le croyant à se présenter à Dieu tels qu’il est. « Seul celui qui prend conscience de ses misères et baisse les yeux avec humilité sent se poser sur lui le regard miséricordieux de Dieu », a expliqué le pape aux pèlerins, le 3 janvier 2018. Il s’agit d’un acte de « purification de la conscience » qui passe par une formule de « confession générale » mais que l’on prononce à la « première personne du singulier », pour mieux se responsabiliser et ainsi s’ouvrir à la célébration.

5. S’imaginer au Calvaire

Aller à la messe, a développé le Saint-Père, n’est pas aller honorer un pâle souvenir du passé. « C’est bien plus, c’est participer à la victoire définitive du Christ sur la mort », qui donne à la vie chrétienne toute sa signification. L’occasion pour le Pape de rappeler l’importance d’aller à la messe chaque dimanche et d’y aller en silence, sans bavardages, sans se donner en spectacle mais ouverts à cette expérience qui consiste à « entrer dans cette passion, cette mort, cette résurrection et cette ascension de Jésus ».

6. Aller à la messe, ne pas se la faire raconter

La messe doit avoir lieu « en direct » et pas par personne ou média interposé, en commentant ce que l’autre, ou le journal, a dit, a également recommandé le Pape. Car la vraie nouvelle du jour, pour le chrétien, c’est la Parole de Dieu qui doit « être entendue directement ». Cette Parole devient vivante, elle « interpelle quand nous l’écoutons dans la foi. Et nous avons besoin de l’écouter. La liturgie de la Parole est désignée comme une table abondante qui propose largement les trésors de la Bible comme nourriture dont nous avons besoin pour vivre » selon le Pape. La messe est une rencontre vivante.

7. Une homélie bien faite

Pour que la parole du Seigneur puisse prendre chair en chaque chrétien et se traduire en actions, il y a l’homélie qui est la reprise du dialogue « engagé entre le Seigneur et son peuple ». Celui qui la prononce, a insisté à plusieurs reprises le pape, doit « être conscient qu’il ne s’agit pas de son œuvre propre, qu’il prêche en prêtant sa voix à Jésus. De plus, « l’homélie doit être bien préparée, et elle doit être courte, courte ! », a affirmé le pape François.

8. À la messe, on ne paie pas

Jésus-Christ est le cœur de la messe. Il demande peu et donne beaucoup. Il demande juste « de la bonne volonté, un cœur ouvert, et l’envie d’être meilleurs pour l’accueillir dans l’Eucharistie » estime le Pape en évoquant la prière eucharistique. Personne n’est oublié, les présents comme les absents. L’occasion pour le Pape de rappeler que les messes de suffrage pour les défunts ne sont pas payantes. La Messe est le sacrifice gratuit du Christ. Le salut est gratuit, « si vous voulez faire une offrande faites-le, mais on ne paie pas, il est important de comprendre cela », a insisté le Saint-Père.

9. Le Notre-Père et le « prodige » de la communion

« Pardonner aux personnes qui nous ont offensé n’est pas facile, c’est une grâce que nous devons demander », reconnait François, en commentant la prière du Notre-Père. Mais à chaque fois que l’on récite la prière que Jésus a enseigné à ses disciples, il faut se rappeler que « Jésus pardonne toujours, ne se lasse jamais de pardonner contrairement à nous qui avons du mal à pardonner ». Le croyant devient ce qu’il reçoit, en illustrant le « prodige » de la communion. « À chaque fois que nous faisons la communion nous ressemblons plus à Jésus, nous nous transformons mieux en Jésus ».

10. De la messe à la vie

Les chrétiens ne doivent pas aller à la messe avec ce sentiment d’aller remplir leur « devoir » de la semaine, mais en repartir avec la conviction que la messe n’est pas finie, qu’il leur faut maintenant traduire dans les faits tout ce qu’ils ont vécu à la messe : dans leurs activités quotidiennes, leurs maisons, leurs milieux de travail, ou dans tout choix concret qu’ils ont à faire dans leur vie quotidienne, a précisé le Pape au cours de sa dernière catéchèse sur la messe.

Pour le pape François, la célébration eucharistique apprend à cultiver trois attitudes : « rendre grâce, toujours et en tous lieux », « faire de notre vie un don d’amour, libre et gratuit », « construire la communion concrète dans l’Église et avec tous ».

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Frère Hervé

Je suis un religieux ermite, consacré dans cette forme de vie par mon évêque. Je réside en France et suis passionné par la recherche de la Vérité dans l’Écriture sainte, dans la philosophie et la théologie.

Cet article a 7 commentaires

  1. Christian Tossou

    Je suis très édifié de par cet enseignement

  2. TODEGO Hervé

    Très intéressant
    Grâce et paix sur vous

  3. COSSOU Armand

    Très édifiant. Merci beaucoup à vous.

  4. Adio olivier

    Merçi pour nous avoir reconcientiser sur ces détails importants

  5. Eulalie berthe ngo nong

    Merci pour cet enseignement

  6. KPADONOU Aimé

    Merci père
    Très édifiant

  7. AÏHOU Ignace

    Merci mon père.

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