Aujourd’hui, dans l’Église catholique, nous rentrons dans un temps particulier qui nous conduit aux mystères de notre salut. L’équipe de Un prêtre vous répond, par de petites questions, va répondre aux préoccupations ordinaires des chrétiens sur ce temps. Si vous vous posez des questions, alors prenez quelques minutes pour lire.
Que dit la Bible sur le Carême ?
La période de quarante jours précédant la principale célébration chréstienne, c’est-à-dire la résurrection de Jésus-Christ célébrée le dimanche de Pâques, est connue sous le nom de Carême. Le mot Carême vient du latin quadragesĭma, qui signifie « quarantième jour », et fait référence à la période allant du mercredi des Cendres à l’après midi du samedi saint.
Quelle est la signification du Carême pour les chrétiens catholiques ?
Le Carême est le temps liturgique du calendrier chrétien destiné à la préparation spirituelle de la fête de Pâques.
Que signifient les cendres pour le temps de Carême ?
Les cendres symbolisent la mort tout à la fois la conscience du néant et de la futilité des choses, le néant de la création devant son Créateur, le répentir et la pénitence.
Que dit la Bible du mercredi des Cendres ?
Cette question revient à se demander la source ou l’origine du Mercredi des cendres. Le mercredi des cendres a ses origines dans la tradition juive. Dans la culture juive, les cendres étaient un symbole de la fugacité de la vie et la répentance des péchés.
Le rite symbolique de l’aspersion ou de l’imposition des cendres nous aide à comprendre l’avertissement du prophète Joël dès la première lecture : les actes et les rites extérieurs, notamment, doivent correspondre à la sincérité de l’âme et à l’harmonie de nos actes. Car, à quoi sert-il de déchirer les vêtements, si les cœurs restent loin du Seigneur. Il est donc nécessaire de retourner au Seigneur avec un cœur répentant et humble pour entrer dans sa miséricorde. C’est ce qu’évoque le psaume 50, en réponse à la première lecture du mercredi des Cendres : Pitié Seigneur, car nous avons péché.
Le vrai croyant est conscient de son état de pécheur, dans toutes les dimensions de son être ; il implore le pardon de Dieu avec le désir de voir le Seigneur lui restaurer sa joie et son espérance: Rends-moi la joie d’être sauvé, aucun vivant n’est juste devant toi, Seigneur.
Il existe une autre facette du Carême que l’on pourrait appeler le combat spirituel contre les mauvais penchants. Cela est particulièrement exprimé dans la collecte (prière d’ouverture) : Accorde-nous, Seigneur, de savoir commencer saintement, par une journée de jeûne, notre entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal. Un tel combat demande la vigilance et la sérénité.
Pourquoi un mercredi ?
Le mercredi des cendres inaugure le carême. Cette période de 40 jours prépare à la célébration de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ. Mais les dimanches, marqués par la joie de la Résurrection, ne sont pas comptés dans cette période de pénitence. L’entrée en Carême est donc avancée au mercredi précédent le premier dimanche de Carême.
Quelle est la durée normale du temps de Carême ?
Le carême est une période de temps liturgique qui commence le mercredi des Cendres et se termine, pour les catéchumènes devant être baptisés la nuit de Pâques, avant la messe de la Cène du Seigneur le jeudi saint et, pour tous les fidèles, le samedi saint avant les vêpres de la résurrection.
Quel est le véritable but du Carême ?
Le but du carême est de donner à chacun le temps de se repentir de ses péchés, de choisir d’être meilleur et de vivre d’une manière plus chrétienne. C’est pourquoi la couleur liturgique du Carême est le violet, qui symbolise la douleur et la pénitence. Le Carême est un temps commun propice et solennel pour se preparer à la célébration passion, sa mort et résurrection du Christ pour la rédemption de nous tous.
Quel est le véritable esprit du Carême ?
Pendant le temps du Carême, l’Église s’occupe de proposer des engagements concrets qui accompagnent spécifiquement les fidèles dans ce processus de renouvellement intérieur : ce sont la prière, le jeûne et l’aumône. Vous ne priez pas pour prier, vous ne jeûnez pas pour jeûner, vous ne faites pas l’aumône pour le faire.
Si nous comprenons le temps du Carême comme un temps spécial pour lutter contre nos penchants mauvais, et pour reprendre la voie du Seigneur, c’est donc le temps qui nous rappelle que la vie chrétienne est une lutte constante dans laquelle les fils et filles de l’Église utilisent les armes de la prière, du jeûne et de la pénitence. C’est lutter contre le mal, l’égoïsme et la haine, et « mourir à soi-même » pour vivre en Dieu. Sur ce chemin, nous sommes unis à Lui Jésus, et nous sommes capables de résister au mal par le bien, de vaincre le mensonge par la vérité et de vaincre le mal et la haine par l’amour.
Quels sont les trois piliers du Carême ?
Chers frères et soeurs, entrons dans ce temps saint où la liturgie nous invite à nous convertir et à croire à l’Évangile. Laissons les textes bibliques nous éclairer et nous instruire et gardons ce trésor incommensurable de la Parole de Dieu dans nos cœurs et nos esprits. Avec ce trésor et ce bagage sacré, embarquons-nous sur le chemin du Carême, dans la prière, la pénitence et les bonnes œuvres au profit des frères dans le besoin.
Le jeûne est associé à l’aumône, que nous appelons aussi la « miséricorde » car elle englobe les bonnes actions d’amour. Saint Augustin écrit que le jeûne et l’aumône sont « deux ailes de la prière » qui facilitent l’ascension de l’âme vers Dieu. Et tout comme le désir d’une « vie plus haute, plus belle, meilleure, plus sainte » est implanté dans les êtres humains, il y a un besoin urgent « d’une vision qui aime et corrige, connaît et reconnaît, pénètre profondément, avertit, sympathise et pardonne » (cf. Lc 22, 61).
Que faire avec l'épargne de carême ?
Le jeûne a son sens quand on n’utilise plus pour soi-même ce qu’on n’a pu épargner. Sinon ce serait se mettre à jeûn pour une tontine. Ça n’a pas de valeur. L’argent mis de côté pendant le carême va aux pauvres. Et pour aider la Caritas de nos diocèses ou paroisses, il faut bien le déposer.
Qu'est ce que Dieu attend de nous pendant le Carême ?
Jésus nous demande de prier, de cultiver l’humilité, de méditer sa Parole et de demander le pardon pour nous péchés. Si le Christ nous appelle à changer de vie, l’Église nous invite à vivre le carême comme un chemin vers Jésus-Christ, parce que nous ne pouvons pas faire ce changement de vie tout seuls. C’est en Christ que nous pouvons puiser des forces nécessaires pour y arriver, en écoutant la Parole de Dieu, en priant, en partageant avec les autres et en faisant de bonnes actions.
Tout comme au scribe dans l’évangile, Jésus continue de nous envoyer avec ces mots : Va, et fais de même. (Lc,10,25-37).
Que ce temps du Carême, par une écoute attentive de la Parole de Dieu, nous nourrisse sur le chemin de notre foi. Que nos prières bien remplies, accompagnées de jeûne et de bonnes actions d’aumône et de miséricorde, nous ouvrent à l’espérance qui ne déçoit pas. Tandis que nous nous nous regardons les uns les autres et que nous rivalisons d’amour et de bonnes œuvres (He 10, 24), que le Seigneur nous fortifie dans une étroite communion avec le Christ dont rien ni personne ne peut nous séparer (cf. Rm 8, 39).
Merci beaucoup mon père pour cet enseignement sur le carême très édifiant et qui nous donne la lumière pour grandir dans la Foi chrétienne. Que ce temps fort que l’église nous offre soit pour nous le moment d’une véritable conversion. Soyez bénis mon père.