Comment faire une bonne confession ?

You are currently viewing Comment faire une bonne confession ?
Je remercie le frère Alain Hounyo pour la question. En effet, beaucoup perdent les pédales une fois devant le prêtre pour la confession. Voici la méthode en détail avec quelques commentaires à toutes fins utiles.
 
Le pénitent vient au confessionnal, se met à genoux ou s’assied selon les dispositifs mis en place. Il dit tout en faisant le signe de croix :
 
Bénissez-moi mon père, parce que j’ai péché.
 

Commentaire :

 
Il attend que le prêtre le bénisse ou lui demande de continuer. Il peut en effet bénir sans que le pénitent ne sache. Et il poursuit :
 
Je me suis confessé(e), il y a X… (la date de la dernière confession).
 

Commentaire :

Il s’agit du nombre de jours séparant la confession actuelle de la dernière, ou si l’on ne se rappelle pas vraiment, il faut indiquer le temps approximatif. À cet effet, il est bon d’avoir une périodicité de confession. Et il poursuit en ces termes :
 
J’ai reçu l’absolution et j’ai accompli ma pénitence.
 

Commentaire :

Il est important de le préciser. Cela permet au confesseur de savoir l’état de santé de ton âme et au besoin, il peut te prodiguer des conseils si l’absolution n’a pas été reçue et la pénitence non accomplie. Il dit ensuite :
 
Voici mes péchés.
 
Il avoue ses péchés au confesseur.
 

Commentaire :

Il faut commencer par les péchés les plus graves. La tentation est forte de les dissimuler, en pensant que le prêtre va crier ou juger, ou avoir des idées arrêtées sur la personne. Le prêtre ne regarde pas du tout cela et ne retient pas les péchés des gens. C’est un mystère. Au confessionnal, le prêtre est à la place de Dieu miséricordieux qui veut soigner et guérir. Il n’est pas un juge qui condamne mais qui libère. Il faut donc commencer l’aveu des péchés par les péchés les plus honteux, les plus grave. Cela vous libère.
 
Il n’est pas nécessaire de donner dans le détail près les circonstances du péché. Nommez le péché, sans chercher à expliciter les raisons. Ces raisons paraissent comme des justifications pour amoindrir sa responsabilité. La confession n’est pas un lieu d’écoute. Certaines personnes racontent l’histoire du péché au point où le prêtre lui-même ne se retrouve plus. Voici un exemple d’aveu du péché recommandé : « J’ai menti. J’ai induit un frère ou une sœur en erreur. Je n’ai pas été fidèle à mes prières et à la messe. J’ai manqué de respect à mes parents. J’ai eu des intimités avec une ou plusieurs filles ou garçons. J’ai perdu du temps devant mon portable ou devant la télévision, etc. » Ce sont des exemples. Si parmi ces péchés, il y a l’avortement, les consultations divinatoires, le détournement, et des péchés qui pèsent lourdement sur la conscience, il faut commencer l’aveu par eux. Aussitôt.
 
Si on oublie un péché involontairement, ce n’est pas bien grave. Certains conseillent qu’on fasse la liste des péchés. Je ne sais que penser. En réalité, la quantité exhaustive des péchés n’est pas le plus important. C’est la sincérité du repentir et le désir de se convertir avec la grâce divine qui sont nécessaires.
 
Après l’aveu des péchés, le pénitent dit :
 
J’ai fini. Je m’accuse de tous ces péchés, de ceux que j’ai dû oublier et de ceux de ma vie passée. J’en demande pardon à Dieu, et à vous mon père, je demande l’absolution et la pénitence si vous m’en jugez digne.
 

Commentaire :

Quand le pénitent aura fini d’avouer, il écoutera attentivement le prêtre qui pourrait lui poser des questions ou lui prodiguer directement des conseils. Certaines personnes sont tellement distraites qu’elles ne retiennent rien, même pas la pénitence. Si le prêtre parle trop bas, attirez son attention sur le fait. Il en tiendra compte.
 
Il peut aussi se taire et prier en silence pour le pénitent. Certaines personnes, quand le prêtre ne leur dit rien sur leurs péchés, ont l’impression de ne s’être pas confessées. Le prêtre n’est pas obligé de parler, même s’il lui est recommandé. C’est Dieu qui pardonne par son ministère. Donc évitons d’aller nous confesser ailleurs quand le prêtre ne nous donne pas des conseils sur nos péchés. C’est un manque de foi en la miséricorde de Dieu.
 
Le prêtre dira tout au moins ce qu’il faut faire pour la réparation des torts commis par le pénitent. C’est ce qu’on appelle la pénitence. Il faut l’écouter et bien retenir. Si vous ne comprenez pas, demandez-lui de vous le répéter. Il vous dira à la fin de réciter l’acte de contrition :
 
Acte de Contrition : Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon et infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus recommencer et de faire pénitence.
 

Commentaire :

Il faut préférer cette formule longue et complète à la formule brève et un peu paresseuse. D’un autre côté, il pourrait s’en trouver qui oublient l’acte de contrition. C’est grave et faire preuve de négligence. Ce n’est pas à tolérer. C’est le signe que la confession a été mal préparée. Avant de venir au confessionnal, il faut faire la révision de tout cela.
 
Après la récitation de l’ « acte de contrition », le prêtre prononcera sur vous la prière de pardon de vos péchés en vous imposant les mains. À la fin, il dira, « Et moi, je vous pardonne au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », et il fera un signe de croix en forme de bénédiction sur vous. Faites vous aussi un signe de croix sur vous (signez-vous) et répondez à la fin :
 
Amen.
 

Commentaire :

Ne manquez pas de remercier le confesseur, car il a été l’instrument de Dieu pour votre libération et votre communion avec votre Dieu.
Quand vous aurez quittez le confessionnal, arrêtez-vous un moment dans l’Église, pour rendre grâce à Dieu, entrer dans la joie du Père qui retrouve son fils ou sa fille, et accomplissez la pénitence que le prêtre vous a proposée. Si cette pénitence est longue, faites la planification immédiatement.
 
Merci au frère Alain pour la question.
 
Bonne confession pascale à tout le monde.
Vous aimez cet article ? Donnez lui 5 étoiles
  [Moyenne : 4.3]
Print Friendly, PDF & Email

Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cet article a 5 commentaires

  1. KAKPETE DASSI Fabrice

    Mercie beaucoup Père. Je veux le lien d’enseignement ” comment faire une bon examen de conscience.
    Grâce et Paix

  2. Onésime Ewinsou

    Je vous remercie beaucoup mon père

  3. Kabwebwe

    Merci beaucoup mon père pour cet élément combien important. Que le seigneur continue de vous éclairer à fin de nous faire voir les valeurs que contient notre église mère

  4. Ella Fifonsi

    Merci padre, c’est très intéressant

Les commentaires sont fermés.