Non baptisé désirant sacrement de confession

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Le sacrement de la réconciliation intrigue. De nombreuses personnes, pourtant non catholiques, se demandent s’il leur est possible de recevoir les mêmes grâces que les catholiques. Mais que dit l’Église à ce propos ? Une personne non-baptisée peut-elle demander à un prêtre de le confesser ?

Je vous remercie pour la question. Le temps de carême en effet est le temps par excellence pour les chrétiens pour se réconcilier. L’Église dispose du sacrement de la réconciliation pour eux. À travers la confession, les chrétiens vont déposer le fardeau de leur péché au pied de la croix du Christ et repartent du confessionnal véritablement soulagés. Ceci suscite l’envie chez les non-catholiques qui y trouvent un moyen excellent de guérison intérieure. Ceux-là aussi peuvent-ils recevoir le sacrement de la confession ? Il s’agira donc pour moi de répondre à la question des destinataires du sacrement de la réconciliation.

Les sacrements

Les sacrements sont les signes visibles d’une réalité sacrée. Ainsi les sept sacrements de l’Église sont donnés à Dieu et administrés par l’Église pour leur apporter la grâce divine. Ainsi, nous avons les sacrements du baptême, de l’eucharistie, de la confirmation, de la réconciliation, des malades, du mariage et de l’ordre. Pour recevoir les sacrements, il faut une condition préalable : la foi au Christ dont l’aboutissement pour les adultes est le baptême. Pour les petits enfants, il faut la foi des parents et leur engagement à introduire leurs enfants dans cette foi. C’est pour cela on dit souvent que le baptême est le premier de tous les sacrements. C’est la porte des sacrements. Sans elle, personne ne peut recevoir les autres sacrements.

Les sacrements en effet sont destinés aux enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui, par adoption et dans le Christ, sont nés à nouveau de l’eau et de l’Esprit. Ce baptême crée une relation particulière entre Dieu et eux, entre la famille de Dieu (Église) et eux. Né par le baptême, ils ont besoin de la nourriture pour croître en tant qu’enfants de Dieu, de l’Esprit pour leur maturité, des médicaments pour le soin de leur âmes malades du péché, des ressources spirituelles pour supporter l’épreuve de la faiblesse de la chair, de s’unir devant Dieu, de s’engager dans sa famille.

Tout ceci n’est possible que grâce au baptême. En conséquence, une personne qui n’a pas la foi au Christ et qui n’a pas reçu le baptême ne peut pas se confesser. C’est le chrétien baptisé qui peut s’accuser de son péché. Le mot « péché » est lié directement à notre appartenance à Dieu. Même si la personne qui n’est pas chrétienne a la conscience d’avoir fait du mal, il ne peut pas se confesser.

Cependant, les responsables de l’Église peuvent permettre une pastorale de l’Écoute. Dieu veut le salut de tous les hommes. Dans l’écoute, le principal acteur est Dieu, présent dans l’invisible. Il peut venir dire le mal qu’il a fait, les circonstances qui l’y ont amené et écouter les conseils du prêtre. Avant de s’étendre au non-chrétien, on peut le faire pour les chrétiens non-baptisés ou les chrétiens baptisés et communiés mais qui, à cause de certains empêchements, ne peuvent pas se confesser.

Ce qu’il faut proposer, je crois que c’est la meilleure solution, c’est que chacun se mettent dans les dispositions qui permettent de recevoir les sacrements. On ne fait pas le choix de ses sacrements entre les sept, comme on voit de plus en plus qui se limitent à la réception du Corps du Christ et se passent des autres sacrements. Les personnes non chrétiennes qui désirent se confesser ont une issue : croire au Fils de Dieu, accepter le baptême, et mener une vie chrétienne comme tous les autres. Ils pourraient dès lors bénéficier de tous les droits et obligations de l’Église envers elles et même temps satisfaire à tous les devoirs qui sont les leurs dans l’Église.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens