Comment se confesser avec sincérité ?

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Père, notre suffisance et notre orgueil nous empêchent de bien confesser nos péchés. Comment s’en libérer et nous confesser avec sincérité devant le Seigneur ?
 
Mon frère, le souci que tu portes de te confesser avec sincérité rentre bien dans l’objectif que poursuivent les textes de ce 3e dimanche du temps pascal. Ils nous invitent en effet à nous désolidariser avec les péchés. Hélas, comme tu le reconnais, l’hypocrisie et l’orgueil sont comme des obstacles nous empêchant de bien nous confesser. Je t’indiquerai trois moyens pour t’en libérer.

1. Se libérer de la banalisation du péché et des blocages construits

L’orgueil peut se manifester par la banalisation du péché dont on ignore de plus en plus la gravité. Saint Pierre, dans la première lecture, y voit une ignorance. Cette dernière nous conduit non seulement à ne plus percevoir le danger du péché mais aussi à ne pas s’en préoccuper et même à le tolérer. Une autre raison non moins négligeable est l’erreur plus répandue aujourd’hui que jamais sur la condition pécheresse du confesseur. Comment, pense-t-on, se confesser à un homme pécheur, qui pourrait me juger sur les confidences de mon forfait. On oublie ainsi qu’il est un instrument de Dieu pour nous manifester sa miséricorde. La première leçon qu’on peut tirer des textes du jour est la réalité du péché. Personne n’en est épargné. Cette vérité est suffisante pour laisser l’orgueil et la suffisance de côté et aller se confesser.

2. Se libérer d’une stratégie du démon pour maintenir dans le péché

L’orgueil est aussi une ruse de l’esprit mauvais pour maintenir l’homme dans le péché. Cette ruse consiste à trouver des situations atténuantes et des justifications aux actes peccamineux que l’on pose. Finalement, le démon nous convainc que nous n’avons pas péché. Sans le vouloir, nous tombons dans ce mensonge que saint Jean dénonce : « Si tu dis que tu n’as pas péché, tu fais de Dieu un menteur et la vérité n’est pas en toi ». Il faut de plus en plus montrer aux fidèles la finesse de cette manie de l’esprit malin et ces moyens : la mode (certains pensent que la fornication n’est plus un péché puisque c’est répandu), les enseignements scandaleux couleur sophiste, la dictature de l’argent trompeur, etc. Il faut le monnayer aux croyants pour leur ouvrir les yeux. En les sortant de l’ignorance, ils enlèveront leur tenue de suffisance pour recouvrir celle de l’humilité.

3. Se libérer d’une auto-condamnation

La dernière raison que je crois essentielle d’évoquer sur la base des textes de ce jour concerne la rémission des péchés. Nous sommes déjà pardonnés en Jésus. Ce pardon est disponible pour tous les hommes qui se repentent et qui viennent à Jésus. L’orgueil et la suffisance peuvent se nourrir d’une fausse idée que l’on ne sera pas pardonné. J’en connais qui hésitent à se confesser pour la simple raison de leur conviction que leur péché est impardonnable. Il n’y a pas de péché impardonnable, quelle que soit sa gravité, pour qui recourt à la grâce miséricordieuse de Dieu. S’il en est ainsi, en se confessant, il faut démasquer le péché en évitant une forme proverbiale et savante de les confesser. Le Christ est notre défenseur, car il brise en nous les armes du péché et nous rétablit dans la justice de Dieu.
Mon frère, le Christ par sa mort et sa résurrection nous sauve du péché. Prenons conscience de sa gravité en nous libérant des à la fois de la peur, de la ruse du démon, des fausses idées répandues sur ce sacrement. Confessons-nous dans l’humilité dans la certitude que Dieu nous offre déjà par son pardon.
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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cette publication a un commentaire

  1. Jocelyne N'dri

    Merci mon père Dieu vous bénisse

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