La Parole de Dieu nous indique clairement que le gain facile, le désir d’être riche instantanément par les jeux de hasard est de l’idolâtrie. Au lieu d’enrichir, ces jeux nous plongent dans l’asservissement et la pauvreté. Au contraire, Dieu nous donne la loi du travail pour subvenir à nos besoins. Lui-même a travaillé par l’avènement de la création ; son Fils a travaillé, ses disciples pareillement. Un vrai disciple du Christ devrait fuir totalement les jeux de hasard.
Les jeux de hasard pullulent aujourd’hui plus que jamais. Il n’y a pas un seul pays au monde qui n’ait pas une structure officielle pour les loteries et les paris. À travers ces deux mots, se trouve une multiplicité de jeux pour tous les goûts. Les rares chanceux qui s’en sortent après des semaines, des mois voire des années d’investissement, sont comme des stimulants pour les plus nombreux, qui y perdent partie ou totalité de leurs revenus. Pendant que certains n’y trouvent aucun mal, d’autres n’hésitent pas à les qualifier de fléaux sociaux. Les chrétiens, quant à eux, se tournent vers la Parole sainte pour y déceler une lumière. Qu’en dit la Bible ? Peut-on se prêter à ces jeux-là, en tant que chrétiens ? Voilà bien une question actuelle que j’aimerais aborder dans ce court extrait, non pas pour donner une réponse définitive mais pour tracer un chemin de discernement sur notre rapport aux jeux de chance, à partir des Écritures, exclusivement.
1. Aperçu sur les jeux de hasard
Quand nous parlons de « jeu de hasard », nous entendons bien toutes ces activités dont le cœur même est l’incertitude. Dans ce milieu, on n’est jamais sûr ; raison pour laquelle ils sont aussi appelés « jeux de chance » ou « jeux d’infortune ». Ainsi en est-il des jeux de grattage, des jeux d’argent, des machines à sous, des tirages, des lotos, des paris, des jeux de cartes, des casinos, des jeux sur internet, etc. Certains sont qualifiés de « jeux de hasard raisonnés », parce que des joueurs surfent sur une série de résultats passés pour opérer des choix à venir. Raisonné ou non, cela n’empêche pas le jeu d’être appelé « jeu de hasard ».
Le danger des jeux de hasard est qu’ils peuvent, de proche en proche, pousser les joueurs dans une forme de dépendance qui finalement se révèle comme une maladie. Parmi les symptômes de cette pathologie se trouve l’incapacité de la personne à s’arrêter de jouer : le jeu devient une valeur absolue à l’autel duquel tout est sacrifié : besoin personnel, obligation familiale, responsabilité sociale, endettement croissant, indifférence à l’homme.
Ceux qui mettent en place les jeux en tirent un profit disproportionné par rapport au gain des joueurs. Plus souvent, ce sont les pauvres et ceux qui ont une capacité financière aléatoire qui s’y adonnent, bien que, parfois, certaines personnes de bonne naissance s’y plaisent. Que ce soit du côté des promoteurs de jeu ou des joueurs, il faut reconnaître l’esprit de facilité qui est derrière ce système. On veut gagner sans peine, tout de suite et beaucoup, et réaliser rapidement le rêve de sa vie.
2. Enseignement biblique sur l’argent
L’honnêteté nous oblige à reconnaître que la Parole de Dieu ne traite pas directement des jeux de hasard sinon que par le truchement du rapport de l’homme au travail et à l’argent. Dans la vérité, les jeux de hasard, pour ceux qui en raffolent, produisent exactement l’effet contraire des promesses qu’ils font miroiter, à grands renforts de communications et de publicités. Le livre des Proverbes dit : « Un homme envieux a hâte de s’enrichir, et il ne sait pas que la disette viendra sur lui » (Pr 28, 22). À la source du désir de s’enrichir, se trouve donc l’envie, un vice qui pousse dans l’autodestruction. L’envieux se sert en effet des moyens illicites pour atteindre le même objectif que ceux qui ont gagné honnêtement leur vie. Dans le cas précis de notre recherche, ces moyens illicites sont les « jeux de hasard » qui donnent l’illusion d’arriver rapidement aux objectifs. Or, à y voir de près, on finit par y laisser sa peau. Combien de personnes se sont enrichies grâce à ces jeux ? Un sondage, aussi complet soit-il, ne donnera pas 5% des joueurs. Conséquence, les 95% ont perdu et se sont donc appauvris. La Parole de Dieu voit juste en disant : le joueur pense s’enrichir vite, « il ne sait pas que la disette (la famine) viendra sur lui ».
Il y a aussi dans le Nouveau Testament une affirmation de saint Paul qui explicite les paroles du livre des Proverbes en même temps qu’elle prolonge la sentence de Jésus sur le rapport de l’homme à Dieu et à l’argent. Saint Paul dit :
« Nous n’avons rien apporté dans le monde ; de même, nous n’en pouvons rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous en contenterons. Quant à ceux qui veulent s’enrichir, ils tombent dans les pièges de la tentation, dans la ruine et la perdition. La racine de tous les maux, en effet, c’est l’amour de l’argent. Pour s’y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés l’âme de tourments multiples ».
Saint Paul montre que l’amour de l’argent fait tomber dans les pièges de la ruine et, par la même occasion, en l’éloignant de Dieu, détruit en l’homme la foi. N’est-ce pas exactement et en très peu de mots, ce que disait de Jésus quand il dit : « Nul ne peut servir à la fois deux maîtres : il aimera l’un et haïra l’autre. Il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent » ? (Mt 6, 24). Les jeux de hasard portent donc cette illusion de nous faire du bien ; au fond, s’y livrer est la manifestation de l’amour de l’argent au détriment de l’amour de Dieu. C’est une véritable idolâtrie, car on préfère une autre réalité à Dieu, cet argent que Jésus met comme alternative de Dieu et qui, pour être clair, est le démon. Celui qui joue aux jeux de hasard, est dans cette logique, il est idolâtre. Pour cette raison et pour les autres, le chrétien devrait s’en éloigner complètement.
3. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » (Gn 3, 19)
L’unique loi que Dieu a donnée à l’homme pour gagner sa vie, c’est le travail. À travers les passages de l’Écriture, que ce soit dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, qu’il s’agit de l’homme ou de la femme, le travail, qui n’est certainement pas un jeu, est le moyen divin que Dieu indique à l’homme pour gagner sa vie : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » et non « tu gagneras ton pain en te livrant aux jeux de hasard. En réalité, quoiqu’on en dise, il n’y a pas de travail dans les paris et lotos et pas davantage de création de plus-value ; autrement la majorité des hommes en vivrait.
De la même manière, Paul fustige le comportement de certains Thessaloniciens, qu’il traite d’ « affairés sans rien faire » dans l’attente de la parousie. Comment ne pas voir, à travers ces mots, la vie de ceux-là qui, feignant de faire de longues analyses sur les lotos sport et mille autres jeux du genre, toujours occupés à travailler, ne cessent de dilapider leur argent ? Il sera heureux de relire ce long extrait de saint Paul qui situe le chrétien une fois pour toutes :
«Vous, vous savez bien comment il faut nous imiter. Nous n’avons pas vécu parmi vous d’une manière désordonnée ; nous n’avons demandé à personne de nous donner le pain que nous avons mangé, mais, dans la peine et la fatigue, de nuit et de jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun de vous. Bien sûr, nous en avions le droit, mais nous avons voulu être pour vous un exemple à imiter. En effet, lorsque nous étions près de vous, nous vous donnions cet ordre : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus ! Or, nous entendons dire qu’il y en a parmi vous qui mènent une vie désordonnée, affairés sans rien faire. A ces gens-là, nous adressons, dans le Seigneur Jésus Christ, cet ordre et cette exhortation : qu’ils travaillent dans le calme et qu’ils mangent le pain qu’ils auront eux-mêmes gagné. Quant à vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien. »
Pour gagner sa vie, il faut travailler. Saint Paul travaillait. Le Seigneur était appelé le charpentier. Tous ces disciples avaient un travail. Pour être son disciple aujourd’hui, il faut sortir des structures d’appauvrissement que sont les jeux et travailler pour une vie paisible, honorable et ouverte à la charité.
Grâce et Paix. Je béni l’Éternel pour tout ses merveilles. Si tous les chrétiens peuvent prendre conscience de ces jeux, ça serait bon. Je remercie infiniment les Pères pour leurs efforts quotidien. Soyez béni. Grâce et Paix
Merci beaucoup l’abbé Jean. Si seulement les catholiques pouvait faire un plus d’efforts pour connaître mieux leur Foi!!!
Père, recevez ma reconnaissance pour cette publication. Beaucoup de nos frères et sœurs en CHRIST sont analphabètes. Si vous pouvez organiser des séances d’information ,sur ces faits en langues locales, ce serait encore plus bénéfique ! Merci beaucoup
Consulter si possible les Évêques Pour qu’ils instaurent dans leur planning ces moments d’information.
Merci pour tout que le tout puissant vous fortifie et benisse sans fin votre sacerdose.que l’Esprit Saint soit toujours votre lanterne.
Un très grand merci pour cet éclaircissement .C’est une vérité que la majorité chrétienne ignore .Que le Seigneur nous éloigne de ces jeux destructeurs.
Infiniment merci pour cet éclairci. Il revient aux pasteurs propres de faire des points de catéchèse là dessus.
Merci cher père pour cet enseignement qui nous éclaire sur ces pratiques qui avillissent l’homme au lieu de l’affranchr du dieu argent
Merci infiniment pour cet enseignement.cela nous eddifie davantage dans notre marche vers le CHRIST.
Merci père pour l’éveil de notre conscience car j’ai été victime et j’endure toujours les douleurs. Que Dieu nous épargne de ses tentations
Merci infiniment pour ce enseignement. Que Dieu ne nous laisse pas tomber dans ces tentations. Et que nous aussi nous nous éloignons de ces jeux.