Les malédictions

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Les malédictions sont des paroles négatives prononcées à l’encontre d’une personne ou d’un objet. Sa finalité est de détruire. Il y a plusieurs sortes de malédictions. On les reconnait par l’échec total de sa vie. Pour se libérer de ces maudissements, il faut se tourner vers Jésus avec sincérité.

Les histoires de malédictions parcourent la Bible. L’une des plus célèbres est celle de Cham, fils de Noé qui a ri de la nudité de son père, alors ivre. Noé l’ayant appris prononça une sentence contre Cham :

« Noé, ayant cuvé son vin, se réveilla et apprit ce qu’avait fait son plus jeune fils. Il dit :« Maudit soit Canaan ! Il sera pour ses frères l’esclave des esclaves. » Et il ajouta : « Béni soit le Seigneur, le Dieu de Sem ! Que Canaan soit son esclave ! Que Dieu mette Japhet au large ! Qu’il demeure dans les tentes de Sem, et que Canaan soit son esclave. »

On connaît aussi l’histoire de Balak, roi de Moab, qui convoqua Balam, un devin païen, pour maudire le peuple d’Israël, en campement devant son territoire. Ce roi dit à Balam :

« Viens donc, je t’en prie, et maudis-moi ce peuple car il est plus puissant que moi. Peut-être alors pourrai-je le battre et le chasser du pays, car, je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. »

Depuis l’ancien Testament jusqu’au nouveau, nous avons des bénédictions et des malédictions. Ces dernières, en particulier, sont comme un fardeau pesant sur la vie de ceux sur qui elles sont prononcées. Alors, que sont les malédictions pour être reprouvées par l’homme ? Quelles sont leurs sources ? En sommes-nous responsables ? Comment se manifestent-elles ? Quels peuvent être les comportements déclencheurs d’une malédiction ? Comment s’en défaire ? Voilà quelques questions que nous allons aborder rapidement dans cet article.

Qu’est-ce qu’une malédiction ?

Une malédiction est un état de malheur inéluctable imposé par une divinité, par un sort maléfique, par une personne ou par l’individu lui-même. De son origine latine « male dicere » (dire le mal), la malédiction est le fait de proférer le malheur, une imprécation sur une personne ou une communauté, un objet ou une région. Contrairement à ce qu’on peut en penser, la malédiction n’est pas forcément liée à l’absence de biens matériels. Cette idée perdure à cause de la conviction qu’est béni l’homme comblé de richesses matérielles. La Bible nous révèle progressivement le contraire. Etre béni consiste simplement à trouver grâce auprès de Dieu. Les bénédictions de Dieu, en effet, sont, avant tout, immatérielles.

Quelques exemples bibliques peuvent nous aider à mieux comprendre. On peut être riche et ne pas être dans la bénédiction. L’histoire de l’homme riche et du pauvre Lazare achève de nous convaincre dans ce sens (17,20-24). On peut aussi être pauvre et être béni. Rappelons-nous la providentielle histoire de Ruth, la moabite. Il sera judicieux de lire tout le livre de Ruth pour mieux comprendre le sort de la grand-mère du plus grand roi d’Israël. On peut bien être riche et être béni. Toute l’histoire d’Abraham est une histoire de bénédiction. Ses grands biens en sont une attestation (Gn 13, 2). En conséquence, la malédiction est n’est pas liée à la pauvreté. Elle est une parole prononcée contre une personne ou une chose pour lui nuire. Nous avons essentiellement deux sources génératrices de plusieurs autres malédictions. Ces sources sont soit divines, soit maléfiques.

Les types de malédiction

Nous avons trois types de malédictions : les malédictions voulues ou auto-proclamées, les malédictions héritées et les malédictions imposées. Les malédictions voulues ou auto-proclamées viennent de la désobéissance à un ordre divin ou à « une loi de la nature ». Les lois de Dieu sont assorties d’une bénédiction et d’une malédiction. Dieu met devant nous la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction :

Nous choisissons la bénédiction en obéissant ou la malédiction  en désobéissant. Dieu a d’ailleurs maudit, pour la première fois, dans Gn 3,13-19, après le péché d’Adam et d’Eve. La femme de Loth aussi subira les conséquences de sa désobéissance. On peut lire aussi fructueusement  Dt 28,  Pr 26,2, Ma 2,2, Jr 17,5 et  Ex 34,7. En ce qui concerne les malédictions auto-proclamées, elles proviennent de nos lamentations et de l’apitoiement sur soi. Proverbes 18, 21 ne dit-elle pas que la vie et la mort sont aux pouvoirs de la langue ? Dans ce sens, celui qui se sert de sa langue pour maudire les autres se maudit lui-même.

Les malédictions héritées sont un autre type. Elles ont rapport aux liens de sang, aux liens familiaux et aux liens de terroirs. On parlera ici de malédictions générationnelles. Exode 20, 5 nous précise mieux :

« Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération »

 Ces malédictions se transmettent de génération en génération. Elles peuvent être de source divine ou  maléfique.

Le Bénin est appelé « pays du vodoun » et même des chrétiens le disent soit pour faire peur, soit pour s’arroger une fierté. Une terre peut-elle appartenir à une divinité ? Quel affront ? Voilà un comportement qui peut déclencher une malédiction divine. Le Bénin, par l’esclavage, a vendu ses enfants contre des pacotilles. Les grandes villes qui ont servi de comptoirs peinent à se développer. Ces villes-comptoirs sont jusqu’à aujourd’hui des forteresses timides au développement et à l’occupation du sol.

Enfin, nous avons les malédictions imposées. Elles sont souvent d’ordre diabolique et sont la résultante d’une haine gratuite ou d’une jalousie maladive. Ce type de malédiction est prisé par les forteresses diaboliques surtout les confréries de sorcelleries. Ce sont des paroles fortes ou des incantations pour influencer négativement la vie d’une personne. Après découverte des différentes sortes de malédictions, comment peut-on les reconnaître ?

Comment reconnaître une malédiction ?

La malédiction se manifeste sous plusieurs formes. Mais généralement, on la reconnaît par un blocage systématique de tous les compartiments de la vie . On le réel sentiment de tourner en rond. Dans d’autres cas, c’est comme un ombrage qui rend les opportunités inaccessibles à vous mais accessibles aux autres. Pour être plus simple, les choses semblent être faciles pour tous mais dès que c’est votre tour, tout se complique.

Au niveau de votre vie spirituelle, vous sentez que rien ne bouge, malgré les nombreuses activités spirituelles. Vous remarquerez que vos prières semblent ne pas portez de fruits. Vous sentirez un découragement, une paresse à exécuter des activités spirituelles. Vous êtes aveuglés et vous vivez dans la négativité. Ceux qui tentent de vous secourir connaissent des blocages.

En ce qui concerne votre vie psychologique et affective, vous observerez que les relations s’estompent sans raisons valables. C’est aussi une vie de célibat, surtout avec le phénomène de fille-mère. Pour ceux qui sont mariés, vous constaterez que vous n’êtes heureux qu’au moment où vous êtes en déplacement et vous êtes en crise lorsque vous vous retrouvez avec votre conjoint(e). Autrement dit, vous vous entendez bien par téléphone ou messagerie, mais dès que vous vous voyez physiquement, les disputes reprennent.

Du côté de votre vie financière, vous gagnez de l’argent sans en bénéficier bien que vous ne soyez pas frivoles. D’autres gagnent moins et réalisent plus. Certains ne gagnent pas du tout et accumulent les dettes. Lorsqu’une opportunité survient, c’est pour rembourser. Ces personnes vivent dans une spirale de dettes. D’autres vivent dans la mendicité, la mévente, etc. Une autre catégorie de personnes gagne très bien sa vie mais adore les dépenses hasardeuses. Ces personnes ne prennent conscience qu’au moment où l’argent ou l’opportunité s’épuise.

Pour ce qui relève de la vie matérielle, professionnelle ou académique, on remarque un échec chronique : moyens de déplacement défectueux budgétivores. Amour et passion pour les choses usagées (maisons, habits, motos, etc.). Ce sont des personnes qui végètent dans la malpropreté. Elles n’ont pas de travail, bien que qualifiées. Ils sont dans le chômage doublé d’une perte de motivation. Ceux qui ont un emploi se sentent exploiter, mal payer, abuser. Paradoxe, ils s’en contentent sans aucun désir de croissance. Au niveau académique, ces personnes sont partisanes de moindre effort, sans esprit créatif. Quand bien même elles pensent à innover, elles trouvent des raisons pour ne pas avancer. Ces gens sont peu sérieux et peu conscients de leur avenir, cependant qu’ils ont de grands rêves. Les réalisations restent à l’étape imaginative. Les consciencieux ont des troubles de mémoire ou des maladies cycliques, avec des déboires répétitifs sans motifs.

Parmi les causes fréquentes des malédiction, on peut citer : les sciences occultes, la magie, le bouddhisme, l’hindouisme, la franc-maçonnerie, les organisations fraternelles ayant des rituels secrets, l’astrologie, la chiromancie, la numérologie, la divination, la voyance ( se fait aujourd’hui sur Facebook via des applications), la désobéissance à la parole de Dieu, les mots négatifs auto-infligés, la lamentation, l’apitoiement, le déshonneur aux parents en situation d’autorité, les objets maudits, profanation des lieux et du corps du Christ, l’abandon de charges, le divorce, etc.


Voilà quelques signes qui peuvent sonner l’alerte que nous sommes sous le coup d’une malédiction. Il ne suffira pas de les reconnaître et d’en connaître les causes. Il faut aussi s’en défaire.

Comment se défaire des malédictions ?

Pour se défaire de ces malheurs et anathèmes, il faut se concentrer sur la bénédiction. La source de toute bénédiction, c’est Dieu. La croix du Christ fait passer de la malédiction à la bénédiction. JÉSUS CHRIST est devenu malédiction pour que nous en soyons rachetés, il les a cloués à la croix (Galates 3,13). Nous listons ici quelques démarches spirituelles pour se libérer des malédictions. Il faut, avant tout, une repentance par rapport aux antécédents pouvant occasionner les malédictions. Ensuite, il faut la foi qui nous fait renoncer aux manifestations de ces malédictions. Une malédiction peut être brisée par une bénédiction :

« ll y avait un homme de la montagne d’Éphraïm nommé Mikayehou. Il dit à sa mère : « Les onze cents pièces d’argent que l’on t’a dérobées, et pour lesquelles tu as proféré une malédiction que tu m’as répétée, les voici : C’est moi qui les avais prises ! » Sa mère dit : « Sois béni du Seigneur, mon fils ! »

Il est aussi bénéfique de proclamer sur soi une année de grâces et de faveur comme le montre Jésus dans son discours programme (Luc 4,18).


Il faut avoir une vie spirituelle assidue en sachant que tout ce qui est né de Dieu a vaincu le monde (cf. 1Jn 5,4). Il est important de lire la parole de Dieu, car elle renouvelle nos pensées et nourrit notre espérance. La prière, quant à elle, permet de maintenir la connexion avec Dieu. Vous pouvez faire régulièrement les litanies surtout celles du précieux Sang de Jésus et de notre dame de délivrance. Le sommet de toute prière est l’Eucharistie. En participant régulièrement à la messe et en centrant sa vie sur Jésus, en demandant des messes périodiques pour vos activités et familles et en priant le rosaire au quotidien, toutes les formes de malédictions disparaissent très rapidement.

Les malédictions sont les paroles négatives proférées contre une personne. Elles peuvent provenir de Dieu, des maléfices ou même des hommes. Elles se manifestent par un échec chronique injustifiable. Pour s’en défaire, il faut avoir le regard fixé sur Dieu, qui est la source de toute bénédiction. Mais il faut savoir faire la différence entre les malédictions et les croix que nous portons à cause de notre foi au Christ. Notre relation avec Dieu peut nous aider à y voir clair.

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Horace Ogou

Chrétien laïc de l’archidiocèse de Cotonou, géographe de formation, je suis actuellement agent de développement communautaire où je m'investis pour le développement à la base. Amoureux de la Parole de Dieu, je suis un évangélisateur et membre du Renouveau charismatique de l’archidiocèse de Cotonou.

Cet article a 4 commentaires

  1. KONKOBO Vincent de Paul

    Merci beaucoup. Que le bon et miséricorde DIEU vous assiste et vous accompagne.

  2. Grégoire DIMEKOI

    Merci beaucoup mon frère Que Dieu vous bénisse abondamment

  3. Babadjihou Natacha

    J’aime bien les deux dernières phrases de votre enseignement. C’est très important. Merci.

  4. MBOULA FABRICE ROMÉO

    Merci beaucoup, au moins on voit un peu clair. God bless you

Les commentaires sont fermés.