Être dans le monde sans être du monde : comment faire ?

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Jésus prie pour nous et nous envoie dans le monde à la manière dont lui-même a été envoyé. Sa prière est que nous soyons dans le monde sans en dépendre. Père, par quels mécanismes cela est-il réalisable pour moi jeune chrétienne avec tous les attraits du monde d’aujourd’hui ?

Ma sœur, nous nous associons ce 7e dimanche de Pâques B à notre Seigneur qui, après ses confidences à ses disciples, prie avec eux et pour eux. En les envoyant dans le monde, il prie pour qu’ils n’en dépendent pas. Comment cela est-il possible ? Comment parvenir à réaliser ce projet du Christ dans ce monde aux mille fascinations pour nous jeunes ?

L’exemple de la fidélité à son identité et à sa mission

La première partie de l’Évangile nous permet de proposer la fidélité du Christ comme première solution pour que le disciple réalise ce vœu du Seigneur. Le Christ insiste sur la fidélité au Père à son exemple. Je crois que si chaque disciple prenait à cœur de méditer ce terme aujourd’hui, il peut retrouver ses chemins d’infidélité qui l’éloignent du Seigneur. La fidélité au Seigneur, qui n’est rien d’autre que l’obéissance inconditionnelle aux préceptes divins, permet de s’en tenir à son identité et à sa mission. On voit dans la première lecture Saint Pierre se préoccuper de rester fidèle à la volonté du Christ de constituer un collège de douze apôtres. Si seulement cette préoccupation devenait pour chacun une constance !

Le don de la Parole

La deuxième partie de l’Évangile concerne le rapport du chrétien au monde. Ils sont envoyés au monde sans être du monde. Le monde en soi ne constitue pas un danger pour le chrétien. Loin s’en faut. C’est un certain regard humain sur le monde qui est plutôt à craindre. Pour ne pas subir l’attrait du monde, il faut se remémorer la Parole du Christ et en vivre. La fidélité à notre identité et à notre mission ne peut advenir sans la présence active et transformatrice de la Parole de Dieu dans notre vie.

Justement, la persécution du chrétien par le monde est le signe de la présence en lui de cette parole. On peut dire, en conséquence, qu’un chrétien qui ne subit pas une forme de violence du monde vis-à-vis de sa foi, ne porte pas véritablement la Parole en lui. Celui qui vit vraiment de la Parole divine ne subit pas les attraits du monde.

Le don de l’Esprit qui nous rend libre face au monde

Saint Jean, dans deuxième lecture, dit que la part de l’Esprit que Dieu nous donne est le signe de la communion entre Dieu et nous. Cette « part de l’Esprit » nous donne une certaine liberté dans notre rapport à ce monde que nous sommes appelés à convertir à Dieu comme le levain dans la patte. Elle nous permet de vivre non pas selon la chair mais selon l’Esprit. Celui qui vit ainsi produit les fruits spirituels que nous connaissance comme étant aux antipodes des fruits de la chair, soumise au monde. Le chrétien, s’il ne veut pas être assujetti aux séductions mondaines, doit invoquer l’Esprit de Jésus pour qu’il l’éclaire et le guide. Le chrétien qui ne se laisse pas prendre au piège du monde est celui-là qui vit de l’Esprit Saint.

Ma sœur, si nous faisons de la fidélité à Jésus par l’obéissance à sa Parole et la vie dans l’Esprit une préoccupation, nous arriverons à établir une relation sanctifiante avec le monde sans nous laisser prendre à son piège.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens

Cette publication a un commentaire

  1. Segbedji

    Comment reconnaître en nous que cela est l’esprit Saint de Dieu qui nous parle

Les commentaires sont fermés.