« Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
Frères et sœurs, nous venons de lire un passage évangélique qui pourrait nous terrifier, et pourtant, son objectif est tout autre : rassurer les disciples, les croyants que nous sommes aujourd’hui, qu’au jour où le Seigneur viendra, nous ne serons pas confondus ; l’ennemi qui assiège Jérusalem, comme nous le décrit avec trop de précision l’évangéliste Luc, n’aura pas raison des disciples du Christ.
La clé de lecture de tout ce passage se trouve sans contexte dans le dernier verset de l’évangile du jour : « Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » Tout le discours apocalyptique, par-delà la description terrifiante au sujet des guerres, des cataclysmes cosmiques, de la désolation dans le monde, veut porter l’espérance au cœur des fidèles. Cette espérance trouve son levier dans la victoire définitive du Christ qui se manifestera « avec grande puissance et grande gloire » pour racheter ceux qui auront contre vents et marrées opté pour lui.
Cela signifie quoi précisément pour nous ? Ceci que nous devons nous tenir prêts à tout moment à rendre compte de cette espérance que nous portons en vivant de manière à ce que les hommes découvrent en nous une assurance et une joie malgré les tribulations du monde. Alors que les professionnels de la terreur annoncent chaque année la fin du monde, avec parfois à la clé les dates et les heures, pendant que les journaux remplissent notre monde de mauvaises nouvelles (guerres, inondation, meurtres, génocides…) le chrétien demeure imperturbable, sachant qu’il est déjà victorieux dans le Christ.
Cette victoire est acquise en principe dans le baptême mais ne sera effective qu’à travers une vie en correspondance aux engagements baptismaux. Et c’est ici que se trouve tout le problème. Aurons-nous le courage de relever la tête au jour de Dieu ou serons-nous obligés, honteux, de plier l’échine ? Un choix s’impose, et l’enjeu est le salut.
