Les empêchements au mariage liés au défaut de forme canonique

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On entend par forme canonique le corpus des prescriptions ou dispositions que le droit canonique donne pour poser, selon le droit, les actes juridico-administratifs concernant le mariage. Pour le mariage, la forme canonique concerne essentiellement l’échange des consentements. Pour ce faire, il faut les deux futurs époux, le prêtre qui assite le mariage et deux témoins. Les témoins peuvent ne pas être un couple. Dans notre pays, les futurs époux choisissent des couples. Ce qui n’est pas mauvais. C’est même à encourager. Les époux échangent les consentements, le prêtre assistant reçoit ces consentements au nom de l’Église et les deux témoins peuvent témoigner. Si cette forme n’est pas respectée, c’est-à-dire que si par exemple le prêtre est absent ou que l’un des conjoints est absent, etc, le mariage ne peut être célébré ou s’il l’est dans ces conditions, il est nul. Seul l’évêque, à cause de certains motifs graves, peut dispenser d’une condition, en ce qui concerne uniquement le mariage entre un catholique et un protestant dont le baptême est reconnu. En tout cas, le mariage ne fera jamais en catimini, surtout concernant l’échange de consentement, sans que cela ne recouvre une forme publique.

Nous sommes entrain de finir avec les empêchements qui conduisent à rejeter des dossiers de mariage ou à invalider des mariages célébrés. Je vous remercie pour la patience. Il y a tellement à dire sur le mariage qu’on peut lui consacrer toute la vie. À périodicité variée, on pourra toujours revenir sur les questions liées au mariage chrétien et les expliquer de fond en comble. Avant de boucler la boucle, j’avertis que je ne suis pas juriste de formation, ni spécialiste du Code de droit canonique. J’ai juste partagé avec vous ce que j’ai reçu comme enseignement au séminaire accompagné de quelques exemples que le terrain pastoral nous a offerts. Je présente donc mes excuses pour les parties floues. Le droit matrimonial n’est pas aisé à connaître.

Le plus important, que la vérité, la sincérité, l’amour et le souci du bien de l’autre triomphe dans le processus qui conduit de l’ouverture du dossier de mariage jusqu’à sa célébration. Que ces vertus continuent d’édifier les couples chrétiens et soient un motif qui conduisent d’autres personnes à leur emboîter le pas. Voilà ma prière.

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Abbé Jean Oussou-Kicho

Je suis prêtre de l’archidiocèse de Cotonou (Bénin), ordonné en 2008, licencié en théologie morale. Directeur de complexe scolaire, je suis investi dans la pastorale des réseaux sociaux, devenus un nouveau terrain propice pour l’évangélisation et l’éducation des chrétiens