Synthèse pour le lecteur pressé
Le mot « avent » vient du latin « adventus » et signifie « avènement ». Cet avènement concerne plus la venue dernière du Fils de l’homme à la fin des temps que sa naissance sur la terre. Le temps de l’avent, sous ce rapport est le temps par excellence, pour que le chrétien ne perde pas de vue l’horizon de la venue de Jésus et la nécessité de préparer cette venue. On comprend alors que toute notre vie sur la terre est un temps de l’avent, un temps que Dieu nous accorde pour que nous nous préparions à être nets et irréprochables au temps de sa visite.
D’où vient le mot « Avent » ?
Le mot français « Avent » n’est pas sans relation avec sa racine latine. En effet, « avent » vient du latin « Adventus », lui-même venant du verbe latin « advenire ». Dans une traduction correcte, ce verbe latin signifie « arriver vers ». Du coup, quand on veut traduire « adventus », on dira « venue vers » ou « venue chez ». Plus couramment, on préfère l’expression « avènement » pour traduire « adventus ». Ainsi considérer, le mot français « avent » signifie « avènement », « venue ».
Il faut préciser tout de suite que le vocable lui-même, à partir de son origine latine, implique un mouvement. « Arriver qqn chez, venir vers qqn » appelle un déplacement d’un point à un autre. En entrant donc dans le temps de l’avent, nous entrons dans la période qui nous permet d’aller à la rencontre (déplacement) de Dieu. De la même manière, Dieu se déplace vers nous. Il s’agit donc d’un double déplacement : L’homme va vers Dieu et Dieu va vers l’homme. Il faut cependant savoir qu’à l’origine, on ne parlait pas du temps de l’avent, mais de la « parousie ».
Au commencement de l’avent
Il faut noter qu’à l’origine, on ne parlait pas du temps de l’avent. L’Église du premier siècle utilisait l’expression grecque « parousia ». La raison est bien simple. Au commencement de l’Église, jusqu’à la fin du 4e siècle, on ne fêtait pas la naissance de Jésus à Noël. Les chrétiens étaient focalisés sur la seconde venue du Christ : la venue définitive. Cette venue du Christ est traduite par le terme grec « parousia ». En français, le mot se rend par « parousie ». Dans une définition simple, la parousie est un mot du lexique chrétien qui désigne la « seconde venue » du Christ sur la terre dans sa gloire. Le chapitre 25 de Mathieu nous raconte une parabole dans laquelle Jésus parle de sa venue à la fin des temps. Il viendra avec les anges de Dieu pour juger les hommes, vivants et morts.
Cette expression ne désigne donc qu’exclusivement la dernière venue du Christ. Mais à partir du moment où la fête de Noël a été instituée, probablement au 5e siècle, on a commencé par parler de l’avent qui désigne tout à la fois le temps de préparation de la venue finale du Christ (parousie) et le temps de préparation à l’anniversaire de la naissance du Fils de Dieu au milieu des hommes (Noël). Ceci pour permet d’entrer dans le sens même du mot.
Sens de « Avent » pour les chrétiens ?
Le temps de l’avent est avant tout un temps de préparation. Les chrétiens, pendant quatre semaines, se mettent en état (de grâce) pour fêter l’anniversaire de la naissance du Christ dans le monde. Mieux que cela, le temps de l’Avent est dans sa grande partie, le temps propice pour réveiller la conscience des chrétiens de ce que la venue du Christ est une vérité de foi révélée dans les Écritures et que, pour cela, nous avons à nous préparer.
Plus qu’un temps de préparation à un anniversaire, le temps de l’avent est une période de préparation de notre personne à la rencontre finale avec le Christ pour la joie et la fête éternelle. D’ailleurs, quand on prend les textes de la liturgie, on découvre aisément que l’Église dédie trois semaines pour nous sensibiliser à la nécessité de préparer pour la rencontre ultime. Les sept derniers jours, soit à partir du 17 décembre, nous orientent immédiatement vers les festivités de Noël.
Toute notre vie est donc un temps de l’avent accordé par Dieu et que les quatre semaines de préparation veulent nous rappeler. Toute la vie de l’homme est une préparation à la rencontre de Dieu. C’est une préparation à la sainteté de vie dans l’amour et l’obéissance. Vivre son temps de l’avent, c’est donc vivre dans la perspective de cette rencontre et se préparer à cet effet.
Quand un chrétien dit qu’il est dans le temps de l’avent, il entend rappeler qu’il se met en mouvement vers Dieu qui vient à lui. Ce mouvement est une préparation de son cœur à rencontrer le Seigneur en état de grâce pour que celui-ci établisse sa demeure en lui et que lui aussi habite la demeure de Dieu. C’est dans ce sens que nous fêtons aussi Noël, la fête de la naissance de celui qui a dressé sa tente au milieu de nous pour que nous puissions désormais vivre de lui.
Merci beaucoup mon père
Merci beaucoup chers Pères pour la nourriture spirituelle que vous nous donnez chaque jour.
Voilà que tout est bien dit; je vous souhaite alors bon temps de l’avent